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2 400 entreprises auraient permis à Saddam Hussein de détourner 1,8 milliard de dolla

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  • 2 400 entreprises auraient permis à Saddam Hussein de détourner 1,8 milliard de dolla

    Que se passe t'il lorsque les "démocraties" occidentales viennent au secours des peuples subissant la dictature, grangrénés par la corruption...?
    Que faisaient ceux qui ont clamé en leur temps que les droits de l'homme passent après la raison d'état (de l'état "privatisé", aurait-il du préciser, pour ceux à qui cette déclaration rappelle quelqu'un...) ?

    Démonstration par l'exemple Irak de Saddam sous embargo :


    Selon le cinquième rapport de la commission d'enquête de Paul Volcker sur le programme "Pétrole contre nourriture", publié jeudi 27 octobre, près de 2 400 entreprises ont permis à Saddam Hussein de détourner 1,8 milliard de dollars entre 1996 et 2003. En même temps qu'elles renflouaient les caisses du régime, les ventes de brut irakien, dont la France fut derrière la Russie la principale bénéficiaire, ont enrichi des intermédiaires. L'ambassadeur de France à l'ONU de 1991 à 1995, Jean-Bernard Mérimée, déjà mis en examen en France, aurait ainsi perçu 165 725 dollars de commissions, après sa retraite, mais alors qu'il était conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

    Le programme "Pétrole contre nourriture" avait été mis en place en 1996, pour atténuer les effets de l'embargo. Dans ce cadre, 3 900 entreprises ont acheté du pétrole irakien ou vendu des biens humanitaires, pour un total de 100 milliards de dollars, déposés sur un compte séquestre de la BNP, sous contrôle de l'ONU. A partir de l'automne 2000, le régime irakien a réclamé des "surcharges" , jusqu'à 30 cents de dollars par baril, et des commissions illégales de 10 % sur les ventes de biens humanitaires. L'argent était déposé en liquide dans des ambassades irakiennes ou sur des comptes en Jordanie et au Liban.
    L'essentiel des sommes détournées, 1,5 milliard de dollars, était prélevé sur les produits vendus par les entreprises de 66 pays. Parmi les plus connues sont cités les Allemands DaimlerChrysler et Siemens ou une filiale du groupe suédois Volvo. Les pots de vin ont parfois été payés avec l'accord de l'entreprise, parfois sans, à l'initiative d'un agent. Près de 230 millions de dollars ont aussi été détournés des contrats pétroliers, accordés de préférence à des pays amis ou à des membres du Conseil de sécurité, en position de relâcher l'étau des sanctions.

    (...)
    Des bons d'achat de brut irakien étaient aussi accordés à des personnalités jugées influentes, qui les revendaient à des intermédiaires opaques. "La France était perçue comme une "amie" du régime Irakien parce qu'elle soutenait la levée des sanctions" explique le rapport. Jean-Bernard Mérimée aurait ainsi vendu ses droits pour 2 millions de barils, qui lui ont rapporté 165 725 dollars, versés sur un compte au Maroc ­ il aurait "pris soin de ne pas impliquer une entité française" .

    Charles Pasqua et son ancien conseiller Bernard Guillet (mis en examen en France) ont nié avoir profité du pétrole irakien. Mais selon les enquêteurs, "Bernard Guillet a arrangé la vente du pétrole alloué sous le nom de monsieur Pasqua" et aurait reçu "au moins 234 000 dollars de paiements en liquide" . Serge Boidevaix, l'ancien secrétaire général du quai d'Orsay, aurait lui perçu 367 808 dollars de Vitol S.A. et Gilles Munier, le secrétaire général des amitiés franco-irakiennes, aurait touché 240 000 dollars de Taurus. Tous deux ont déjà été mis en examen.

    En position de savoir, la BNP n'aurait rien dit :
    En tant que banquier du programme "Pétrole contre nourriture", la BNP était selon le rapport "en position d'avoir une connaissance de première main" des paiements illégaux réclamés par le régime de Saddam Hussein, mais n'aurait "pas reconnu une responsabilité particulière d'informer l'ONU de manière adéquate" . La banque recevait l'argent du pétrole irakien, parfois acheté par certains de ses clients qui utilisaient des sociétés écrans. Ce système opaque a facilité le paiement des "surcharges" . Mais plutôt que de faire preuve de transparence en informant l'ONU, la banque aurait donné la priorité à la confidentialité des transactions.
    Selon le rapport, "bien qu'il n'y ait pas de preuve que la BNP ait approuvé ou ait été au courant de l'utilisation de ses infrastructures pour payer des surcharges illégales, la BNP jouissait d'une position unique pour examiner de tels paiements ­ et a échoué à le faire. " La BNP a contesté dans un communiqué ces reproches. ­ (Corresp.)




    article complet dans Le Monde

    A lire toutes ses révélations, peut-on espérer circonscrire un jour les pratiques occultes, la corruption, le mépris de la population civile qui semblent faire consensus au sein des élites mondiales largement (voir quasi unanimement) gagnées à ces pratiques ?

  • #2
    Ce rapport est une aubaine pour les USA, notamment son ambassadeur à l'ONU, l'enragé John Bolton envoyé spécialement pour, dit-on à la Maison blanche, accélérer la réforme de l'ONU.

    Il est clair que la corruption qui a entouré le programme "pétrole contre nourriture" est à condamner et les responsables punis, mais je trouve que l'ONU est très partiale et tend à enquêter sur tous les pays sauf les USA et Israël.

    Enquêter sur le détournement de quelques centaines de millions, c'est bien, mais enquêter sur les responsables de dizaines de milliers de civils irakiens tués me semble plus important.

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