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Le profil psychologique tourmenté des tueurs d'écoles

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  • Le profil psychologique tourmenté des tueurs d'écoles

    Qu'est-ce qui pousse un adolescent à prendre une arme, se rendre dans son école et faire un carnage? Le psychologue américain Peter Langman, qui étudie la question depuis la fusillade du lycée Columbine en 1999 aux Etats-Unis, conclut que dans la plupart des cas, les tueurs souffraient de troubles mentaux et n'étaient pas victimes de brimades de leurs camarades.

    Dans son livre "Why Kids Kill: Inside the Minds of School Shooters" ("Pourquoi les jeunes tuent: dans la tête des auteurs de fusillades d'écoles") publié peu avant le 10e anniversaire du massacre de Columbine le 20 avril 1999, M. Langman souligne que la plupart de ces adolescents sont atteints de graves troubles mentaux à l'origine d'une rage existentielle qui s'extériorise dans le meurtre de masse.

    Son ouvrage paraît au moment où le sujet est au coeur de l'actualité: un adolescent de 17 ans a ouvert le feu mercredi dans son ancien lycée à Winnenden, en Allemagne, et tuant 15 personnes, dont 11 femmes et jeunes filles, avant de se suicider. M. Langman pense que Tim Kretschner, l'auteur de la fusillade, présentait probablement une personnalité psychotique ou psychopathique ou avait subi un traumatisme dans son enfance, même s'il est toutefois trop tôt pour le dire avec certitude, précise-t-il.

    M. Langman a étudié le profil psychologique de 10 "tueurs d'écoles" dont Eric Harris et Dylan Klebold, les auteurs de la fusillade de Columbine, et Seung-Hui Cho, à l'origine de la tuerie de l'université Virginia Tech en 2007 (32 morts).

    Eric Harris, 18 ans, était un psychopathe rempli de rage, égotiste et manquant de sens moral, écrit-il. Dylan Klebold, 17 ans, était psychotique, souffrait de paranoïa et présentait une pensée déstructurée. Ensemble, ils ont tué 12 élèves et un professeur et blessé 23 autres personnes avant de se donner la mort le 20 avril 1999.

    Comme Klebold, quatre autres tueurs psychotiques étudiés par M. Langman étaient atteints de "dépression suicidaire" et "remplis de rage face à l'inexplicable injustice de la vie", explique le psychologue pour enfants dans son livre. "En outre, ils ne vivaient pas dans la réalité. Ils croyaient que les gens ou des monstres complotaient pour leur faire du mal. Ils étaient désorientés, désespérés et perdus dans le labyrinthe de leur esprit."

    Les médias et l'opinion s'attardent souvent dans ces affaires sur la fascination des jeunes tueurs pour les films et jeux vidéo violents, la facilité avec laquelle ils ont pu accéder à des armes à feu ou encore les effets secondaires de médicaments psychotropes.

    M. Langman estime que certains de ces facteurs ont peut-être favorisé un passage à l'acte, mais qu'ils n'expliquent pas à eux seuls ces tueries. Des millions de jeunes voient des films violents et vivent dans des foyers abritant des arme à feu, mais quelques-uns seulement deviennent des meurtriers de masse.

    L'idée fausse la plus répandue sur les fusillades dans les écoles est qu'elle sont commises par des solitaires ou des parias se vengeant de camarades de classe qui les ont tourmentés, souligne le psychologue. En réalité, la plupart des tueurs avaient simplement été taquinés, ni plus ni moins, par leurs condisciples, avaient des amis et la plupart des victimes ont été choisies au hasard.

    Reste que ces carnages ne peuvent s'expliquer uniquement par les troubles mentaux de leurs auteurs, estime Katherine Newman, de l'université de Princeton, qui a étudié la question sous l'angle sociologique. La psychologie n'explique pas par exemple pourquoi ces fusillades se produisent dans de petites villes et pas dans les grandes. "Les tireurs essayent de réaliser quelque chose, de changer la manière dont les autres jeunes de leur entourage les perçoivent."

    M. Langman en convient, les troubles mentaux n'expliquent pas tout. Les fusillades d'écoles résultent de "combinaisons complexes de facteurs environnementaux, familiaux et individuels", souligne-t-il.

    source : AP

  • #2
    Les cas d'amok sont connus et traversent l'Histoire et les civilisations. Dans d'autres sociétés ce genre d'affaire est ritualisé, parfois même l'auteur devient (nait) un héros.

    L'amok est un terme malais. Avant la présence de la colonisation hollandaise, l'amok était ritualisé, comme décrit ici page 8. Notez la gloire que cette mort par Amok entrainait, gloire que le hollandais ont mise à bas en neutralisant le coureur sans le tuer, diminuant du même coup le nombre de candidats.

    La cause psychologique selon les manières modernes de considérer les choses n'ont rien de décisifs : délires paranoïaque, blessures narcissiques, grave troubles de l'humeur ou de la personnalité, etc., n'apportent pas un éclairage bien décisif sur UNE cause individuelle déterminante, comme le dit Langman d'ailleurs.

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