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L'Allemagne se demande comment sécuriser ses écoles

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  • L'Allemagne se demande comment sécuriser ses écoles

    L'état de siège est levé. A Winnenden, jeudi 12 mars, les abords du collège Albertville se sont métamorphosés en une chapelle ardente. Dans cette ville du Bade-Wurtemberg, une procession ininterrompue portant fleurs et bougies s'est acheminée vers les lieux de la tuerie où, la veille, neuf élèves et trois enseignantes sont morts par balles. Le tireur, un adolescent de 17 ans, s'est donné la mort après avoir tué trois autres personnes dans sa fuite.

    La thérapie commence pour Winnenden et ses enfants. Les autorités de cette bourgade cossue ont choisi d'interrompre provisoirement les cours et de mettre en place une cellule de soutien psychologique. "Bien sûr, les jeunes, les parents, les professeurs, tous ont besoin d'évacuer, raconte Franz K., un psychologue de l'équipe. Finalement, ils ont plus de questions que de colère. Tous se demandent : pourquoi ?"

    Pourquoi Winnenden, après Emsdetten et ses trente-sept blessés en novembre 2006, et surtout après Erfurt et ses seize morts en avril 2002 ? En tout, il y a déjà eu sept fusillades dans les écoles allemandes depuis dix ans. Psychiatres, sociologues, éducateurs et politiques ne cachent pas leur désarroi.

    Faute de pouvoir expliquer l'inexplicable, le débat est relancé sur les moyens d'améliorer la prévention. Faut-il installer des détecteurs de métaux à l'entrée de certaines écoles ? Restreindre l'accès aux jeux vidéo violents, dont le tueur, Tim Kretschmer était, semble-t-il, un adepte ? Durcir encore la législation sur le port d'armes, déjà renforcé à deux reprises depuis le carnage d'Erfurt ?

    FAMILLE AISÉE

    Depuis octobre 2008, la police du Bade-Wurtemberg a mis en place un programme pour répondre plus vite et plus efficacement en cas de fusillade. Mercredi, les forces de l'ordre sont arrivées sur les lieux en dix minutes et des centaines de tireurs d'élite, assistés d'hélicoptères, ont été lancés aux trousses du forcené. Ce déploiement a sans doute permis d'éviter un carnage encore plus sanglant.

    Pour beaucoup d'experts, le plus important, désormais, est d'apprendre aux écoles à identifier les signes d'une tuerie en préparation. A Winnenden, personne n'avait repéré le moindre indice quant aux projets de Tim Kretschmer qui, en 2008, avait été en consultation dans une clinique psychiatrique pour dépression. Issu d'une famille aisée, il suivait une formation de vendeur dans une école privée.

    Jeudi soir, la police a mis en doute l'existence d'un message qu'il aurait posté la nuit précédente sur un forum de discussion en ligne, contrairement à ce qu'avait annoncé un peu plus tôt par le gouvernement régional.

    source : Le Monde
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