Un pays riche mais une population pauvre, c'est l'image couramment utilisée pour décrire l'Algérie. Riche, elle l'est assurément. Grâce au boom de l'or noir, ce producteur d'hydrocarbures a vu ses recettes pétrolières friser les 60 milliards de dollars en 2007 (soit 50% du PIB) et dort sur un matelas de devises évalué au double. Ajoutons une croissance d'environ 5% par an, une inflation de moins de 4% et une dette extérieure proche de zéro.
Le carnet de santé des Algériens est bien moins satisfaisant. Malgré la manne du pétrole, l'indice de développement humain calculé par le Pnud pour 130 nations place l'Algérie au 104e rang, au niveau du Salvador ou du Vietnam. Principales faiblesses pointées par l'organisme onusien : l'innovation, la formation des salariés, le système éducatif. Selon certains experts, le tiers de la population gagnerait moins de 1,25 dollar par jour et un jeune sur deux serait au chômage.
La raison de ce gâchis ? Depuis son indépendance, en 1962, et jusqu'à ces dernières années, l'Algérie a vécu sous un régime de socialisme d'Etat bloquant toute initiative individuelle et privilégiant les grandes entreprises publiques, le tout sur fond de corruption. Handicap supplémentaire, la lutte contre le terrorisme, désormais partiellement maîtrisé, est longtemps restée la priorité nationale, loin devant le développement d'une économie moderne.
Aujourd'hui, un changement semble se dessiner, fait d'un soupçon de libéralisme, d'un clin d'oeil appuyé aux investisseurs étrangers et d'une prise de conscience des aspirations de la population. A côté des gigantesques infrastructures de base, toujours glorifiées, l'amélioration des conditions de vie est aussi au programme. La récente modification de la Constitution, permettant au président Bouteflika de rempiler pour un troisième mandat, laisse pourtant craindre que ces bonnes intentions ne se transforment pas en vraies réformes. D'autant que la forte baisse de la croissance risque de favoriser l'immobilisme politique.
Capital
Le carnet de santé des Algériens est bien moins satisfaisant. Malgré la manne du pétrole, l'indice de développement humain calculé par le Pnud pour 130 nations place l'Algérie au 104e rang, au niveau du Salvador ou du Vietnam. Principales faiblesses pointées par l'organisme onusien : l'innovation, la formation des salariés, le système éducatif. Selon certains experts, le tiers de la population gagnerait moins de 1,25 dollar par jour et un jeune sur deux serait au chômage.
La raison de ce gâchis ? Depuis son indépendance, en 1962, et jusqu'à ces dernières années, l'Algérie a vécu sous un régime de socialisme d'Etat bloquant toute initiative individuelle et privilégiant les grandes entreprises publiques, le tout sur fond de corruption. Handicap supplémentaire, la lutte contre le terrorisme, désormais partiellement maîtrisé, est longtemps restée la priorité nationale, loin devant le développement d'une économie moderne.
Aujourd'hui, un changement semble se dessiner, fait d'un soupçon de libéralisme, d'un clin d'oeil appuyé aux investisseurs étrangers et d'une prise de conscience des aspirations de la population. A côté des gigantesques infrastructures de base, toujours glorifiées, l'amélioration des conditions de vie est aussi au programme. La récente modification de la Constitution, permettant au président Bouteflika de rempiler pour un troisième mandat, laisse pourtant craindre que ces bonnes intentions ne se transforment pas en vraies réformes. D'autant que la forte baisse de la croissance risque de favoriser l'immobilisme politique.
Capital
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