Luxueux programmes touristiques, pôles industriels ultramodernes, complexes portuaires géants : de Casablanca à Tanger, le béton n'en finit pas de remplacer le sable sur les côtes marocaines. Parmi les dernières annonces en date, l'implantation d'une usine Renault-Nissan près de Tanger, d'où devraient sortir 200 000 voitures par an dès 2010. Au total, 150 000 emplois pourraient être créés d'ici à 2015 grâce à ces activités nouvelles.
Ce pari sur un Maroc moderne et tourné vers l'Occident commence à porter ses fruits. En cinq ans, le PIB par tête a augmenté de près d'un tiers et, malgré l'afflux de nouveaux venus sur le marché du travail, le chômage s'est maintenu autour de 10% (mais vraisemblablement le double chez les jeunes urbains). Pour 2008, on prévoit une croissance voisine de 6%, tirée par l'immobilier, l'industrie manufacturière (textile notamment) et les télécommunications. Significatif aussi est le redressement de la cote financière du royaume par les agences de notation.
Beaucoup reste à faire néanmoins dans ce pays de 32 millions d'habitants, en particulier pour l'agriculture, dont le poids reste considérable : 40% de la population active et, selon qu'il s'agisse ou non d'une année de sécheresse, de 10 à 20% du PIB. Là, du fait de promesses jamais tenues, on est encore au Moyen-Age : extrême pauvreté, sous-équipement sanitaire, analphabétisme. Du coup, les campagnes se dépeuplent au profit des grandes cités, qui voient grossir les rangs des mal-logés. A Casablanca (3,4 millions d'habitants), 12% des gens vivent dans des bidonvilles.
Comme quoi, malgré des avancées spectaculaires et les audaces d'un roi bâtisseur, le Maroc est encore loin de la modernité : avec à peine plus de 6 dollars par jour, le revenu par habitant y est même l'un des plus bas de la zone méditerranéenne. Mais, à l'horizon 2020, cela devrait avoir changé.
Capital
Ce pari sur un Maroc moderne et tourné vers l'Occident commence à porter ses fruits. En cinq ans, le PIB par tête a augmenté de près d'un tiers et, malgré l'afflux de nouveaux venus sur le marché du travail, le chômage s'est maintenu autour de 10% (mais vraisemblablement le double chez les jeunes urbains). Pour 2008, on prévoit une croissance voisine de 6%, tirée par l'immobilier, l'industrie manufacturière (textile notamment) et les télécommunications. Significatif aussi est le redressement de la cote financière du royaume par les agences de notation.
Beaucoup reste à faire néanmoins dans ce pays de 32 millions d'habitants, en particulier pour l'agriculture, dont le poids reste considérable : 40% de la population active et, selon qu'il s'agisse ou non d'une année de sécheresse, de 10 à 20% du PIB. Là, du fait de promesses jamais tenues, on est encore au Moyen-Age : extrême pauvreté, sous-équipement sanitaire, analphabétisme. Du coup, les campagnes se dépeuplent au profit des grandes cités, qui voient grossir les rangs des mal-logés. A Casablanca (3,4 millions d'habitants), 12% des gens vivent dans des bidonvilles.
Comme quoi, malgré des avancées spectaculaires et les audaces d'un roi bâtisseur, le Maroc est encore loin de la modernité : avec à peine plus de 6 dollars par jour, le revenu par habitant y est même l'un des plus bas de la zone méditerranéenne. Mais, à l'horizon 2020, cela devrait avoir changé.
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