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Et si les abstentionnistes d'Oran récidivaient?

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  • Et si les abstentionnistes d'Oran récidivaient?

    La crainte de voir le chiffre «officiel » des 555 841 électeurs d’Oran qui n’ont pas voté, lors des dernières élections locales, doubler ou encore tripler, lors de la prochaine élection présidentielle, est l’une des grandes préoccupations des autorités locales, qui s’activent afin que tel ne soit pas le cas.

    Mais ce «vœu», qui résonne depuis les plus hautes sphères de l’Etat, ne semble pas inquiéter outre mesure le concerné, l’électeur, qui devient, à quelques jours de l’élection présidentielle, l’une des missions majeures des autorités locales qui ne veulent pas entendre parler d’un taux d’abstention record. Mais qu’en pensent les concernés ?

    Le témoignage le plus stupéfiant et surtout invraisemblable, que nous ayons eu à recueillir, nous a été livré par une jeune femme institutrice qui, à la question d’aller ou non voter, nous dira : «Voter ? Pourquoi on va voter et à quelle occasion? La présidentielle? Mais non! Vous vous trompez. Le jour où Bouteflika a modifié la Constitution, c’est là qu’il s’est accordé le 3e mandat et donc il a été réélu. Pas besoin du vote du peuple.»

    Nous avons eu du mal à lui expliquer que tel n’était pas le cas et que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu le 9 avril 2009. Pour cette citoyenne algérienne, pas besoin d’aller voter, c’est déjà acquis pour celui qui a modifié la Constitution. La hantise de l’administration est d’éviter une abstention conséquente.

    Dès lors, tout est mis en œuvre pour s’assurer que l’électeur s’est inscrit sur les listes électorales. Ainsi, 831 brigades ont été créées, mobilisant quasiment l’ensemble des personnels féminins de la police, de la DAS et d’autres secteurs de l’administration, pour sillonner l’ensemble des nouvelles zones d’habitation et cités qui ont vu le jour depuis le dernier scrutin des élections locales.

    Ce qui a permis, à ce jour, de «visiter» quelque 95 259 ménages. Cette opération vise à inciter les électeurs à effectuer les démarches pour pouvoir voter. Nous avons tenté de faire un tour d’horizon, en donnant la parole à différentes personnes, âgées entre 19 et 70 ans, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, fonctionnaires et chômeurs, pour nous livrer leurs impressions quant à leur choix d’aller ou non voter.

    Dans l’ensemble, entre ceux qui optent pour l’acte de voter et ceux qui comptent s’abstenir, le désintéressement, quant à ces élections, a fait l’unanimité. Pour Djebar, 23 ans, un jeune chômeur qui gagne sa vie par de petits boulots occasionnels, la réponse à notre question est simple : «Je m’en fous royalement de ces élections, mais je vais tout de même voter, pour avoir ce fameux cachet sur ma carte d’électeur, que l’administration ou plutôt l’Etat nous exige pour constituer le dossier du passeport. Mais je me suis juré que, le jour du vote, j’introduirais dans l’enveloppe un message à ces candidats. Vous nous avez tellement dégoûté de ce pays que seule la harga mérite un vote massif !» Responsable des ventes dans une entreprise pharmaceutique, Fatima, 30 ans, ne voit, quant à elle, aucune raison qui la pousserait à aller voter. «Les jeux étant déjà faits, le président actuel n’a pas besoin de ma voix, il a déjà été réélu.

    Pour ce qui me concerne, socialement parlant, je ne vois vraiment pas d’amélioration quant à ma situation.» Pour sa part, Farid, 45 ans, un pharmacien (étatique), s’est dit prêt pour aller voter, car là «où je travaille à Messerghine, sur le plan des infrastructures, beaucoup de projets ont vu le jour. Dès lors, je me sens obligé d’aller voter afin que ces efforts se poursuivent ». Othmane, un chauffeur de taxi, nous dira fermement : «Non, je ne voterai pas! La moitié de mes amis sont morts, tués par les terroristes, et résultat? Leurs tueurs ont été graciés par ces mêmes personnes qui veulent que j’aille voter. Il n’en est pas question. De toute façon, on connaît tous le nom du président élu ou plutôt celui qui a décidé de se faire réélire.» A l’institut de droit, nous avons été surpris par la détermination de nos interlocuteurs (trices).

    Environ une vingtaine d’entre eux nous feront presque la même réflexion : «Lorsqu’il (Bouteflika) a amendé la Constitution, il n’a pas jugé utile de consulter le peuple, et voilà qu’aujourd’hui on nous demande d’aller voter. Autre raison pour laquelle nous ne voterons pas : avec ou sans les voix acquises, le même président sera réélu, une vérité que tout le peuple connaît aujourd’hui.» «Il n’y a plus aucune perspective d’avenir. Le chômage nous mène au suicide (effectif ou par le biais de la harga) ; la corruption, la vie de plus en plus chère, même la sardine, le repas du pauvre, elle nous boude…»
    Autant de raisons évoquées par ceux qui refusent d’aller voter, des chômeurs, avocats, comptables, enseignants, mères au foyer, étudiants (es), taxieurs, gardiens de voiture…

    D’autres vont voter par dépit. «Il n’est pas question de devoir, car cette notion a été dévaluée, mais c’est par pure nécessité, pour les besoins ou plutôt les exigences qui caractérisent les papiers administratifs ou encore par pure habitude.» D’autres laissent faire et comptent même contribuer à ce fait accompli du candidat qui sera élu et dont le nom est prévisible. Pour une raison simple à leur égard : «C’est le moins mauvais de tous et, en plus, nous savons de quoi il est capable et de quoi il n’est pas. Sinon, qui d’autre ? Moussa Touati ? Louisa Hanoune ? Ou encore ces autres candidats qu’on ne connaît même pas de nom ?»

    Le 9 avril prochain sera, sans aucun doute, un rendez-vous électoral des plus particuliers qu’aura à vivre la wilaya d’Oran, tant le spectre de l’abstention semble planer. Une abstention qui est également prévisible pour au moins deux raisons : ceux convaincus qu’ils ne prendront pas part à un semblant d’élection ou encore ceux persuadés que le gagnant est déjà connu et qu’il n y a pas d’effort à fournir en allant voter pour lui.

    Par le soir

  • #2
    Moha

    Ce serait bien pour l'algérie. Même si ça ne leur plait pas.

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    • #3
      «Voter ? Pourquoi on va voter et à quelle occasion? La présidentielle? Mais non! Vous vous trompez. Le jour où Bouteflika a modifié la Constitution, c’est là qu’il s’est accordé le 3e mandat et donc il a été réélu. Pas besoin du vote du peuple.»

      Voilà bien le problème de l'Algérie!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        si vous êtes contre.. votez massivement blanc.... cela prouverait un attachement à la démocratie à l'acte citoyen et en même temps un rejet de l'équipe en place...

        mais ceux qui appellent au boycott n'oseront jamais appeler au vote blanc...

        ils veulent réccupérer à moindre frais la "voix" des abstentionnistes.

        Si rejet il y a, il est aussi valable pour eux.
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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        • #5
          le mieux reste de voter, mais de voter utile, c'est à dire un autre candidat, notamment Hanoune, qui pourrait être la première femme à la tête d'un état arabe.

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          • #6
            Code HTML:
            ils veulent réccupérer à moindre frais la "voix" des abstentionnistes.
            Tout a fait d'accord.

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            • #7
              notamment Hanoune, qui pourrait être la première femme à la tête d'un état arabe.
              Ouais!
              Et les moutons ont des ailes et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits moutons tout aussi ailés!!!
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                pas louisa la communiste ni boutef ni les islamistes

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                • #9
                  Moha

                  si vous êtes contre.. votez massivement blanc.... cela prouverait un attachement à la démocratie à l'acte citoyen et en même temps un rejet de l'équipe en place...

                  mais ceux qui appellent au boycott n'oseront jamais appeler au vote blanc...

                  ils veulent réccupérer à moindre frais la "voix" des abstentionnistes.

                  Si rejet il y a, il est aussi valable pour eux.

                  C'est bon, bouteflika vous a convaincu de la nécessité du vote?? pourquoi tenez vous tant à ce qu'on vote blanc?? pour que votre candidat soit réelu avec 50% de participation et qu'on croit que l'algérie veut de lui?? pour qu'on vous donne des billets afin de faciliter le bourrage d'urnes? non merci la démocratie made in bouteflika on vous la laisse, la démocratie qui n'existe que le 9 avril, on vous la laisse, nous on boycotte, et on boycotte pour qu'il soit enchainé, il verra enfin si le peuple algérien qu'il ne cesse de traiter de fénéant est utile ou non. Il nous supplit de voter, mais quand on l'a supplié de bosser il a fait quoi??

                  On ne récupère rien du tout, les habituels abstentionistes sont environ 40%, si le taux d'abstention monte à 70-80%, on y est pour quelque chose, je rappelle qu'à 40% le président en algérie est légitime, mais qu'à 80%, il est le président de lui même, et de ses quelques naïfs.


                  L'algérie appartient au peuple, pas à bouteflika, alors si pour l'instant ce peuple n'en est qu'au boycot, il risque de perdre patience face à la dictature qui s'installe.

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                  • #10
                    pas louisa la communiste ni boutef ni les islamistes
                    ils reste plus personne alors


                    C'est bon, bouteflika vous a convaincu de la nécessité du vote??
                    non pas boutef qui nous a convaincu, mais la strategie politique qui veuille que les gens n'aiment pas être manipulés par quiconque !

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                    • #11
                      Moha

                      non pas boutef qui nous a convaincu, mais la strategie politique qui veuille que les gens n'aiment pas être manipulés par quiconque !
                      Ah pourtant vous l'êtes!!
                      A part ceux qui le soutienne, et qu'on mets à part, tout ceux qui ne le soutienne pas et qui croient qu'il faut voter pour le bloquer vivent dans un monde imaginaire, parceque si on voit quelle est la réalité, et quel est l'avenir de leur choix, on se rend compte qu'ils sont soit naïfs, soit manipulés.

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                      • #12
                        ils sont ni l'un ni l'autre, c'est tout simplement les partisans de la troisieme voie ! ni manipulés ni naifs...democrates !

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                        • #13
                          Moha

                          Je n'ai jamais vu des démocrates qui légitime une future dictature.

                          Commentaire


                          • #14
                            on est déjà dans un regime totalitaire, mis en place par le FLN dés 1962 (et certainement avant), alors ça ne peut que s'ameliorer !

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                            • #15
                              Moha

                              C'est faux, on a souffert en 1990 pour garder un régime libre et une démocratie, on a voté librement en 1995 lors d'élections pluralistes, la démocratie s'était installé doucement, et ce bouteflika a détruit ce qu'on avait construit en massacrant la constitution, et en gardant le pouvoir comme dans les autres dictatures arabes ou africaines.

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