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PÉTROLE • L'OPEP ne veut pas rester les bras croisés

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  • PÉTROLE • L'OPEP ne veut pas rester les bras croisés

    Le 15 mars, les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole vont sans doute opter pour une baisse limitée de leur production. Ils veulent ainsi préserver le prix du baril, sans nuire à l'économie mondiale.

    Quand l'Organisation de pays producteurs de pétrole (OPEP) se réunira, le 15 mars, elle aura des choix difficiles à faire. Décidera-t-elle une nouvelle baisse de sa production afin de faire monter les prix du baril au-delà des 44 dollars actuels ? Ou optera-t-elle pour un soutien à l'économie mondiale, en maintenant les prix au niveau d'aujourd'hui pendant quelques mois encore ? C'est un choix cornélien.

    L'OPEP déploie de gros efforts pour assurer la stabilité des prix et pour soutenir l'économie mondiale, mais d'autres pays producteurs, non membres, comme la Russie ou la Norvège, n'y contribuent pas et s'affranchissent des mesures de régulation de la production. En plus de la baisse de la demande provoquée par la crise économique, il y aura celle que l'on observe chaque année à l'approche de l'été et qui fera reculer encore davantage les prix si la production est maintenue à son niveau actuel. L'OPEP pourrait donc choisir une voie médiane et décider une baisse limitée, comme elle l'avait déjà fait ces derniers mois, en réduisant la production de 4 millions de barils par jour afin d'éviter un effondrement des prix qu'aucun de ses pays membres ne souhaite.

    Les pays producteurs savent qu'une reprise de l'économie mondiale est dans l'intérêt de tout le monde, y compris le leur. En même temps, l'essentiel est de ne pas laisser les prix stagner au niveau actuel. Les pays industrialisés tels que la France ont acquis la conviction qu'un niveau de prix trop bas n'est pas une bonne chose à long terme parce qu'il décourage les investissements [dans l'exploration de nouveaux gisements] et qu'il finira par provoquer une baisse de l'offre. A 44 dollars le baril, les grandes compagnies telles que Exxon et Total continuent d'investir, mais de plus petites en sont empêchées en raison des difficultés de financement.

    Le président français Nicolas Sarkozy a même proposé que le sujet soit débattu entre pays importateurs et exportateurs de pétrole. Il est trop tôt pour dire si Barack Obama acceptera une telle proposition. En tout cas, des responsables français ayant participé à un colloque organisé par l'ambassadeur du Koweït en France estiment que cette question devrait être discutée et figurer dans la déclaration finale de la réunion du G-20 qui se tiendra le 2 avril à Londres.

    Randa Takieddine
    Al Hayat

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