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Les banques algériennes doivent financer les PME selon le FCE

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  • Les banques algériennes doivent financer les PME selon le FCE

    Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), M. Réda Hamiani, estime que le nombre d’entreprises créées annuellement demeure insuffisant. Plus de trente mille PME sont nées tandis que 6 000 cessations d’activités sont enregistrées. M. Hamiani relève que l’arrêt des activités des entreprises n’est pas déclaré. Si les jeunes entrepreneurs réussissent bien à l’étranger, regrette-t-il, “ici en revanche, ça se passe mal”. Le président du FCE évoque deux facteurs principaux à l’origine de cette situation. Le premier a trait à un phénomène sociologique qui caractérise les familles bourgeoises. Celles-ci préfèrent orienter leurs enfants vers des métiers tels que la médecine… En termes plus clairs, l’élite n’était pas branchée pour le monde de l’entreprise. L’autre raison sur laquelle a mis l’accent M. Hamiani concerne la construction économique du pays de type soviétique. Il reconnaît l’échec du système socialisant.

    Intervenant à l’occasion de la tenue de la 12e journée de recherche de l’académie de l’entreprenariat, organisée hier par l’École supérieure algérienne des affaires (ESAA), Réda Hamiani a rappelé l’irréversibilité des réformes pour le modèle libéral de l’économie nationale. Ce modèle même fondé sur la libre initiative personnelle et la prise de risque. M. Hamiani reconnaît qu’au sein de son organisation, ils ne font pas assez pour l’accompagnement des jeunes. Reconnaissant les efforts consentis par l’Ansej dans le coaching (accompagnement) des jeunes, il souligne la nécessité d’aider ces derniers sur le plan de financement par les banques. Pour lui, sur les 2 500 milliards de dinars, enveloppe dégagée par les banques pour les entreprises en 2008, 1 200 milliards de dinars sont réservés au secteur public et les 1 200 milliards de dinars autres aux sociétés privées. Réda Hamiani déplore le fait que les banques financent beaucoup plus le commerce international que l’entreprise. Les 300 000 PME et 120 000 sociétés artisanales créées restent, selon lui, insuffisantes. Il dira à ce propos, “l’État peut mieux faire”.

    Le président du FCE suggère aux pouvoirs publics de sortir de l’indépendance de la rente pétrolière et œuvrer à créer de la valeur ajoutée et de la richesse avec les PME. Et pour redresser la barre d’ici à 20 ou 30 ans, période qui coïncidera avec la fin des revenus pétroliers, il faut, propose-t-il, diversifier les ressources de l’économie nationale. De son côté, le représentant du ministère de la PME/PMI,M. Yagoub, évoque un problème de pédagogie. “On ne sait pas créer des entreprises”, déclare-t-il. Ce responsable juge utile de mettre en place une maison de l’entreprenariat. Il faut, selon lui, que les jeunes entrepreneurs aient un savoir-faire afin de faire face à la concurrence. Il pense que la formation est primordiale pour intégrer l’économie nationale dans la modernité. Concernant la rencontre d’hier, il s’agit en fait d’une journée d’études autour du principal thème : dynamiser l’émergence entrepreneuriale en Algérie : réflexions sur les modèles et les pratiques d’accompagnement. Plusieurs communications ont été présentées par des experts. Des tables rondes sont, de ce fait, programmées et aborderont des sous-thèmes liés à l’expérience des dispositifs tels que l’Ansej, la Cnac, les diverses formes d’accompagnement des entreprises, les structures d’appui, les entreprises familiales…

    source : Liberté
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