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Le préféré d’Obama démissionne à cause du lobby israélien

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  • Le préféré d’Obama démissionne à cause du lobby israélien

    La politique extérieure américaine n’est pas prête de se libérer du contrôle israélien.
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    Le candidat à un poste élevé dans le renseignement étatsunien a renoncé à sa nomination après avoir accusé le lobby israélien dans le pays de « toucher les tréfonds du déshonneur et de l’indécence » pour démolir sa personne.

    Freeman, ancien ambassadeur US qui est maintenant président du « think-tank » [groupe de réflexion] « Conseil Politique pour le Moyen-Orient » (MEPC) avait d’abord fini par accepter de présider le Conseil National du Renseignement, qui coordonne des évaluations sur des questions de sécurité nationale .

    Mais le mardi il a renoncé à sa nomination à la suite de ce qu’il a appelé « un barrage de distorsions diffamatoires » de sa biographie par le lobby israélien aux Etats-Unis.

    « Les propos diffamatoires tenus contre moi et les courriels aisément traçables montrent de façon probante qu’il y a un puissant lobby déterminé à empêcher toute opinion différente de la sienne de s’exprimer » a déclaré Freeman.

    « La tactique du lobby israélien touche les tréfonds du déshonneur et de l’indécence et impliquent un assassinat de la personnalité, de fausses citations sélectives, la distorsion volontaire du passé, la fabrication de mensonges et une indifférence absolue pour la vérité.

    « Le but de ce lobby est de contrôler le processus politique via l’exercice d’un veto sur la nomination de gens qui contestent la sagesse de leurs vues, la substitution de l’exactitude d’analyse et l’exclusion de certaines voire de toutes les options de décision par les Américains et par notre gouvernement autres que celles qu’ils privilégient ».

    Revers pour Obama

    Les opposants n’ont pas tardé à souligner que le retrait de Freeman n’était que le dernier d’une série de revers personnels pour Barack Obama, car le président se bat pour pourvoir son administration en personnel. Pete Hoekstra, le républicain dirigeant au Comité du renseignement de la Chambre des représentants, a parlé d’encore une « autre panne dans le processus d’accréditation de l’administration Obama, une de plus dans une longue série de faux-pas ».

    Freeman, qui disait en 2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par l’occupation israélienne ne montre aucun signe de répit » était critiqué par certains membres du Congrès pour des remarques considérées comme critiques d’Israël.

    Citations de Freeman :
    2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par l’occupation israélienne ne montre aucun signe de cessation »
    2007 : « Israël est encore plus méprisé et isolé que nous ne le sommes, et avec les Israéliens, nous sommes en train de multiplier rapidement les rangs des terroristes avec une portée régionale et globale ».

    Mais il ripostait mardi devant des partisans : « Il est évident que nous américains ne sommes plus capables de mener une sérieuse discussion publique ou d’exercer un jugement indépendant sur des problèmes de grande importance pour notre pays aussi bien que pour nos amis et alliés ».

    Max Blumenthal, blogueur et journaliste au Daily Beast website, et qui a suivi le processus de la nomination de Freeman, a dit à Al Jazeera que son retrait était une « défaite catastrophique pour l’administration Obama ».

    « Que se passerait-il si le lobby israélien gagnait ? » dit-il.

    « Ce que [Freeman] a dit de plus remarquable dans sa déclaration, c’est qu’apparemment l’administration Obama ne sera pas capable de dicter sa propre politique au Moyen-Orient et qu’il en fait porter la faute directe au lobby israélien ».

    Blumenthal dit que le lobby israélien a « furieusement envoyé des courriels à des reporters bien disposés, diffamant [Freeman] en public » et que « des décisions politiques sont entrées en jeu par rapport aux vues [de Freeman] sur Israël et qu’essentiellement sa nomination a été torpillée ».

    Ce fut la « première fusillade totale [du lobby israélien] et il a réussi parce qu’il savait que l’élément politique à la Maison Blanche pourrait se passer de Freeman, ayant besoin de courtiser le lobby israélien, besoin de son argent pour des batailles au Sénat » ajoute-t-il.

    Liens avec la Chine et l’Arabie saoudite

    Freeman a été ambassadeur en Arabie saoudite, il a également servi comme secrétaire adjoint en matière de Défense et comme diplomate de haut rang en Chine.

    L’amiral Dennis Blair, directeur des services de renseignement qui a choisi Freeman pour son poste de conseiller, l’avait défendu au Congrès ce mardi comme un homme « ayant des opinions tranchées, un esprit inventif et un point de vue analytique ».

    Blair a dit qu’il préférait cela à des « jugements bouillis et prémâchés ».

    Mais les critiques de Freeman perçues comme anti-israéliennes ainsi que ses liens avec la Chine et l’Arabie saoudite ont provoqué la controverse.

    Freeman travaillait au comité consultatif international de la Corporation d’état China National Offshore Oil lorsque celle-ci, en 2005, fit une offre pour la firme US Unocal, contrecarrée par des protestations au Congrès.

    Son think-tank MEPC reçoit des fonds de l’Arabie saoudite.

    Freeman dit qu’il avait démissionné de toutes ses activités privées avant de décider d’accepter le poste au Conseil du renseignement.

    Après le retrait de Freeman, le bureau de Blair a déclaré accueillir sa décision « avec regret ».

    http://english.aljazeera.net/news/am...340555177.html
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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