Actualités : BRUXELLES
Polémique algéro-israélienne
Le représentant algérien au sein de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne demande une mise au point. «Accordée», lui répond la présidente du bureau. «Vous représentez un Etat criminel, vous devez être jugés pour vos crimes à Ghaza... Nous ne devrions pas siéger avec vous...»
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
La réponse faisait suite à une provocation de Webe, le député israélien. Quelques instants auparavant, ce dernier déclara : «Ni l’Algérie, ni l’Egypte, ni la Jordanie ne nous donnent des leçons sur le terrorisme et la manière dont il faut le contrer.» Ce à quoi le député algérien répliqua vertement : «Mon pays a lutté, seul, pendant des années contre le terrorisme... ». D’une façon générale, cette vive polémique algéro-israélienne reflète, parfaitement, l’ambiance qui a régné, ici, lors des travaux de cette cinquième assemblée euro-méditerranéenne. Réunissant des députés et sénateurs des deux rives de la Méditerranée, l’APEM est un forum important. C’est la seule structure, actuellement, qui regroupe en son sein Palestiniens, Arabes et Israéliens. Ça ne va pas durer, si l’on en croit les députés israéliens présents, hier, à Bruxelles. Tout d’abord, M. Webe a quitté, précipitamment, la salle en annonçant sa démission. Ensuite, des indiscrétions sans doute distillées volontairement font état du prochain retrait de Tel-Aviv de l’Euro- Med assemblée. Il faut relever que les Israéliens n’ont pas été à la fête à Bruxelles. Toutes les résolutions, tous les avant-projets et toutes les recommandations condamnaient, vigoureusement et sans appel, l’expédition guerrière contre Ghaza. Un amendement, accepté, exige le passage devant des tribunaux internationaux des responsables israéliens, coupables de «crimes de guerre». Les députés européens (turcs, italiens, belges, français, notamment) n’étaient pas les moins farouches à dénoncer Israël. Bernard Kouchner, relex français et membre de la présidence tournante européenne, invité à l’assemblée, a bien tenté d'édulcorer et d’influer sur le contenu des résolutions de la 5e APEM, rien n’y fit. Le parloir des deux rives est resté ferme.
A. M.
Polémique algéro-israélienne
Le représentant algérien au sein de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne demande une mise au point. «Accordée», lui répond la présidente du bureau. «Vous représentez un Etat criminel, vous devez être jugés pour vos crimes à Ghaza... Nous ne devrions pas siéger avec vous...»
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
La réponse faisait suite à une provocation de Webe, le député israélien. Quelques instants auparavant, ce dernier déclara : «Ni l’Algérie, ni l’Egypte, ni la Jordanie ne nous donnent des leçons sur le terrorisme et la manière dont il faut le contrer.» Ce à quoi le député algérien répliqua vertement : «Mon pays a lutté, seul, pendant des années contre le terrorisme... ». D’une façon générale, cette vive polémique algéro-israélienne reflète, parfaitement, l’ambiance qui a régné, ici, lors des travaux de cette cinquième assemblée euro-méditerranéenne. Réunissant des députés et sénateurs des deux rives de la Méditerranée, l’APEM est un forum important. C’est la seule structure, actuellement, qui regroupe en son sein Palestiniens, Arabes et Israéliens. Ça ne va pas durer, si l’on en croit les députés israéliens présents, hier, à Bruxelles. Tout d’abord, M. Webe a quitté, précipitamment, la salle en annonçant sa démission. Ensuite, des indiscrétions sans doute distillées volontairement font état du prochain retrait de Tel-Aviv de l’Euro- Med assemblée. Il faut relever que les Israéliens n’ont pas été à la fête à Bruxelles. Toutes les résolutions, tous les avant-projets et toutes les recommandations condamnaient, vigoureusement et sans appel, l’expédition guerrière contre Ghaza. Un amendement, accepté, exige le passage devant des tribunaux internationaux des responsables israéliens, coupables de «crimes de guerre». Les députés européens (turcs, italiens, belges, français, notamment) n’étaient pas les moins farouches à dénoncer Israël. Bernard Kouchner, relex français et membre de la présidence tournante européenne, invité à l’assemblée, a bien tenté d'édulcorer et d’influer sur le contenu des résolutions de la 5e APEM, rien n’y fit. Le parloir des deux rives est resté ferme.
A. M.
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