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ZERHOUNI: «Je n’ai pas de divergences avec M.Ouyahia»

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  • ZERHOUNI: «Je n’ai pas de divergences avec M.Ouyahia»

    ZERHOUNI MET FIN AUX SPÉCULATIONS
    «Je n’ai pas de divergences avec M.Ouyahia»



    Le corps électoral s’élève à 20 millions d’électeurs.

    Des attentats terroristes spectaculaires aussi bien durant la campagne électorale que le jour de l’élection présidentielle ne sont pas à exclure. Le risque est à prendre très au sérieux, d’autant plus que l’alerte est donnée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni. «Il est évident que durant cette période électorale, qui est une période médiatique par excellence, les groupes terroristes, qui sont en difficulté, se manifestent et tentent de profiter de cette conjoncture exceptionnelle pour assurer une grande propagande à leurs actes barbares», a-t-il déclaré dans une conférence de presse organisée hier au siège de son département. C’est justement dans ce cadre qu’il inscrira les attentats commis ces dernières 48 heures à Tizi Ouzou et Tébessa. L’administration prend en considération cette donne. Dans ce sens, le ministre de l’Intérieur affirme que le plan sécuritaire déjà en vigueur dans le cadre de l’état d’urgence sera adapté à la nouvelle conjoncture. «Nous allons renforcer la présence des services de sécurité au niveau des bureaux de vote et des lieux de meetings qui, d’habitude, ne bénéficient pas d’une protection particulière.»
    La sécurité des candidats sera assurée aussi. Concernant le dossier sécuritaire, Zerhouni défend que sa vision ne contredit pas celle du Premier ministre M.Ahmed Ouyahia: «Je ne pense pas qu’entre nous, il existe une quelconque divergence dans les positions ou dans l’analyse du dossier sécuritaire. Il s’agirait peut-être d’un problème de substance et de sémantique.» Rappelons dans ce cadre que le Premier ministre s’est montré moins alarmant en affirmant qu’il n’y aura pas de plan sécuritaire spécial pour l’élection présidentielle.

    Les ministres sur la sellette
    Zerhouni a assuré l’opinion publique et les candidats de l’impartialité de l’administration. Certes, dit-il, «on ne peut empêcher un ministre de faire de la propagande pour son candidat. Mais ce dernier sera interdit d’utiliser les moyens dont il dispose au profit de cette campagne». Bien évidemment, cette interdiction sera portée aux ministres de l’Alliance stratégique dont les leaders seront à partir de demain et durant 20 jours sur le terrain au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika. La présence de M.Ahmed Ouyahia à la tête de la Commission d’organisation de la présidentielle n’entache pas la régularité du scrutin. Enfin, le ministre estime qu’il y a une différence entre l’utilisation des moyens de l’Etat en vue de sensibiliser les citoyens sur l’acte de vote et le recours par ces mêmes institutions à la propagande pour le compte d’un candidat. Cette précision intervient à la suite d’une question sur les prêches tenus dans les mosquées et autour du rendez-vous électoral du 9 avril.
    «Il faut qu’on sorte de cette culture de la défiance par rapport à l’Etat. Il ne suffit pas d’accuser l’administration mais il faut, atteste Zerhouni, apporter des preuves.» Les urnes transparentes seront absentes le 9 avril. Pour le ministre, ce n’est pas la matière avec laquelle est confectionnée l’urne qui va déterminer le déroulement du scrutin: «Nous avons un Code électoral, le plus développé au monde. Ce texte garantit en toute transparence la surveillance des élections à travers notamment la présence d’observateurs de chaque parti dans les bureaux de vote et dans les différentes commissions de surveillance.» Il ajoutera: «Les urnes en bois seront ouvertes et scellées en présence des concernés.» Le représentant de l’Exécutif estime que toutes les garanties sont accordées pour la transparence des élections. Il démentira sur sa lancée, la création de bureaux spéciaux à l’intérieur des cités universitaires et au profit des corps constitués: «Nous avons tout simplement introduit une nouvelle mesure pour faciliter aux étudiants et aux corps constitués de voter dans le bureau le plus proche de leur résidence».
    Concernant les bureaux itinérants, ils sont au nombre de 243 avec un bureau de moins par rapport à 2004. Enfin, il annoncera que 200 observateurs étrangers seront présents le jour du scrutin.

    L’administration autorisera la campagne antivote
    Concernant la campagne électorale qui se déroule sur une période de 19 jours, Zerhouni estime que tout a été fait pour faciliter la mission des candidats. Ces derniers disposent d’un accès équitable aux supports médiatiques et aux autres supports publicitaires tel que l’affichage. Le conférencier informe que l’affichage anarchique ne sera pas sanctionné: «Je ne suis pas convaincu, affirme-t-il, que ces affichages vont déstabiliser la campagne.» 3301 infrastructures entre salles et lieux publics sont réquisitionnées au profit des candidats. Ces derniers ont bénéficié d’une aide de l’Etat évaluée à 1,5 milliard de centimes. «Les candidats doivent justifier en détail, après les élections, les dépenses», rappelle-t-il. Ces élections devront coûter plus de 6 milliards de DA au Trésor public, c’est à peu près la même enveloppe dégagée en 2004. Les «boycotteurs» auront aussi le droit de mener leur campagne. Zerhouni assure que leur activité sera autorisée. «Vous aurez remarqué comme moi que les "boycotteurs" ont entamé déjà leur campagne. Nous ne les empêcherons pas.»
    L’administration ne craint pas l’abstention massive, surtout en Kabylie: «Il est vrai que les deux partis les plus influents dans la région ne participent pas à l’élection, mais nous avons remarqué une activité et un dynamisme dans cette région. Cela nous permet de rester optimistes.» Zerhouni dira cela même s’il reconnaît qu’une forte abstention n’est pas à écarter. «C’est un phénomène sociopolitique qui touche même les pays qui ont des traditions dans la démocratie», rappelle-t-il. Ce dernier note néanmoins «un engouement» chez les citoyens pour ce rendez-vous électoral.
    «Nous avons constaté cela durant la révision des listes électorales.» Dans ce même chapitre l’on notera que le corps électoral a connu une nette augmentation. Il passera de 18,5 à 20,7 millions d’électeurs en 2008. Quant aux bureaux de vote, leur nombre passe de 39.627 à 47.150.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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