· Le déficit commercial bondit de 23,5%
· Il est passé de 135,8 milliards en 2007 à 167,8 milliards de DH en 2008
«A moins que le Maroc ne se trouve sur une autre planète, impossible que les remous de la crise ne l’atteignent pas d’une façon ou d’une autre!». Zouhair Chorfi, directeur du Trésor, bien que globalement fier de la situation du Trésor, n’en déplore pas moins avec véhémence la situation problématique de la balance des paiements. Et pour cause! Le déficit au niveau de cette dernière n’en finit pas de se creuser. Entre 2007 et 2008, il est passé de 135,8 milliards de DH à 167,8 milliards de DH, en aggravation de 23,5%! D’ailleurs, en 2008, les échanges commerciaux (hors phosphates et dérivés) ont été marqués par la forte accélération du volume de l’ensemble des produits importés contre des exportations en totale perte de vitesse.
Une situation qui a impacté du coup le taux de couverture, le portant à 47,9%. En effet, si la (très!) timide augmentation des exportations nationales (+1%) n’a guère fait le poids face à des importations en plein boom (+23,9%), le scénario aurait cependant pu être pire. En effet, la modeste progression de l’export a été salutairement compensée par la hausse des exportations des phosphates et dérivés.
Ces dernières ont plus que doublé par rapport à 2007 (+130%). «Une performance imputable à la hausse des cours de ces produits sur le marché international», indique la direction du Trésor et des Finances extérieures. Cependant, pour combien de temps encore les phosphates limiteront-ils la casse? Une question importante, sachant que l’Office national des phosphates a récemment baissé sa production et donc ses exportations pour réduire l’offre et donc préserver les prix.
Hors phosphates, la progression a concerné essentiellement la vente des produits alimentaires qui se sont accrus de 5,1% et des produits finis d’équipement (+10,7%). En revanche, les expéditions des produits de textile ont enregistré une baisse de 10,6%, notamment au niveau des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie. Pour ce type de produits, le repli reste d’ailleurs perceptible au niveau des exportations nationales vers les marchés européens.
Une tendance baissière qui a bénéficié à d’autres pays émergents comme la Turquie ou la Chine. S’agissant des importations, la hausse a concerné tous les produits, toutes catégories confondues. Et ce sont les articles énergétiques qui trônent en tête (+34,7%). Viennent ensuite (par ordre décroissant): les biens d’équipement, les produits bruts, les demi-produits, les produits alimentaires et les biens de consommation.
Au niveau des services et des flux financiers, seules les recettes au titre des centres d’appels ont pu enregistrer des performances (+18,2%). Les autres composantes de ce segment de produits n’ont guère brillé par leurs réalisations.
à suivre....
· Il est passé de 135,8 milliards en 2007 à 167,8 milliards de DH en 2008
«A moins que le Maroc ne se trouve sur une autre planète, impossible que les remous de la crise ne l’atteignent pas d’une façon ou d’une autre!». Zouhair Chorfi, directeur du Trésor, bien que globalement fier de la situation du Trésor, n’en déplore pas moins avec véhémence la situation problématique de la balance des paiements. Et pour cause! Le déficit au niveau de cette dernière n’en finit pas de se creuser. Entre 2007 et 2008, il est passé de 135,8 milliards de DH à 167,8 milliards de DH, en aggravation de 23,5%! D’ailleurs, en 2008, les échanges commerciaux (hors phosphates et dérivés) ont été marqués par la forte accélération du volume de l’ensemble des produits importés contre des exportations en totale perte de vitesse.
Une situation qui a impacté du coup le taux de couverture, le portant à 47,9%. En effet, si la (très!) timide augmentation des exportations nationales (+1%) n’a guère fait le poids face à des importations en plein boom (+23,9%), le scénario aurait cependant pu être pire. En effet, la modeste progression de l’export a été salutairement compensée par la hausse des exportations des phosphates et dérivés.
Ces dernières ont plus que doublé par rapport à 2007 (+130%). «Une performance imputable à la hausse des cours de ces produits sur le marché international», indique la direction du Trésor et des Finances extérieures. Cependant, pour combien de temps encore les phosphates limiteront-ils la casse? Une question importante, sachant que l’Office national des phosphates a récemment baissé sa production et donc ses exportations pour réduire l’offre et donc préserver les prix.
Hors phosphates, la progression a concerné essentiellement la vente des produits alimentaires qui se sont accrus de 5,1% et des produits finis d’équipement (+10,7%). En revanche, les expéditions des produits de textile ont enregistré une baisse de 10,6%, notamment au niveau des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie. Pour ce type de produits, le repli reste d’ailleurs perceptible au niveau des exportations nationales vers les marchés européens.
Une tendance baissière qui a bénéficié à d’autres pays émergents comme la Turquie ou la Chine. S’agissant des importations, la hausse a concerné tous les produits, toutes catégories confondues. Et ce sont les articles énergétiques qui trônent en tête (+34,7%). Viennent ensuite (par ordre décroissant): les biens d’équipement, les produits bruts, les demi-produits, les produits alimentaires et les biens de consommation.
Au niveau des services et des flux financiers, seules les recettes au titre des centres d’appels ont pu enregistrer des performances (+18,2%). Les autres composantes de ce segment de produits n’ont guère brillé par leurs réalisations.
à suivre....
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