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Nacer Bouiche : «La JSK est le plus grand club d’Algérie»

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  • Nacer Bouiche : «La JSK est le plus grand club d’Algérie»

    Il avait à peine 13 ans lorsqu’il a commencé à jouer au ballon. Et c’est au CRB que Bouiche fera ses débuts. Très jeune, il a été convoqué en équipe nationale par Mokhtar Kalem, lui aussi ex-baroudeur des Belouizdadis dans les années 60-70. Le Béjaoui ne tardera pas à opter pour la JSK. Il atterrira en Kabylie en 84. Nacer va s’avérer plus tard un véritable chasseur de buts qui permettra à la JSK de gagner un nombre important de titres, un exploit qui lui est reconnu par de nombreux fidèles de la JSK, notamment ses anciens coéquipiers. Son sérieux et ses qualités morale et technique lui ont permis de connaître d’autres sensations à travers plusieurs autres clubs professionnels où il est passé (Red star, Paris FC et Ferencvaros Hongrie et Nadi Qatar De Doha).

    Avant de revenir sur son arrivée à la JSK, l’ancien baroudeur de la JSK, Nacer Bouiche, a voulu d’abord évoquer la dernière contre- performance concédée par les Canaris au stade de Tizi Ouzou face aux Libyens, dimanche dernier. Il estime que c’est une défaite amère due probablement à la surcharge de travail. «Ce n’est pas le même niveau, car le championnat d’Algérie et la Coupe d’Afrique sont complètement différents. En outre, les multiples changements survenus à la barre technique ont peut-être influé négativement sur le rendement des joueurs. Il faut savoir que c’est vers la fin de saison que les joueurs se blessent, conséquence d’une bonne préparation à l’intersaison. Toutefois, je reste persuadé que les Kabyles se montreront meilleurs au match retour. Avec l’expérience acquise dans ce genre de compétition, la JSK peut mieux faire au match retour. Et puis, tout reste du domaine du possible.»

    «Le titre de champion d’Algérie est encore jouable»
    Même s’il avoue que Sétif a pris une sérieuse option pour terminer le championnat en beauté, le centre avant de la JSK ne manquera pas de dire que tout reste jouable jusqu’à la fin de la saison. «Avec trois points pour chaque victoire arrachée, je ne pense pas que c’est désormais joué. Il est quasi certain que la JSK ne va pas lâcher prise. Il est vrai que l’ESS renferme les meilleurs joueurs à l’échelle nationale, mais il ne faut pas oublier aussi que la JSK revient progressivement à la charge. Certes, ça va se jouer serré entre ces clubs, sans oublier bien sûr les Bougiotes qui, eux aussi, auront des atouts à faire valoir.» Invité à faire un pronostic sur l’équipe qui sera championne d’Algérie, Nacer dira : «Techniquement parlant, je crois, comme je vous l’ai dit précédemment, que l’ESS a pris une certaine avance sur ses dauphins. Il est possible que cette cadence soit maintenue et elle terminera championne. Derrière, ce sera la JSMB ou la JSK. Peu importe qui sera deuxième, l’essentiel est un club de Kabylie. Maintenant si vous me demandez le choix du cœur, je pense alors que je n’irai pas par 36 chemins pour vous dire tout simplement la JSK, sans hésitation aucune et c’est tout a fait légitime.»

    «La JSMB mérite sa position actuelle au classement général»
    Bouiche a aussi parlé du deuxième club de Kabylie qui a été entraîné en début de saison par un technicien qu’il connaît parfaitement bien, puisqu’ils ont joué ensemble pendant plusieurs années. Il s’agit bien entendu de l’autre pied d’or, Djamel Menad. La JSMB est actuellement le dauphin du leader. Elle a même pris une sérieuse option pour la qualification en huitièmes de finale de la Coupe de la CAF. «Je crois que c’est le fruit d’un travail collectif. La JSMB est une équipe qui progresse doucement mais sûrement composée d’un bon groupe qui fait aujourd’hui sa force, sous la coupe de l’ancien entraîneur de la JSK, Jean-Yves Chay. Son classement actuel est fort mérité.»

    «Khalef Mahieddine est un grand monsieur, un géant»
    Arrivé à Tizi Ouzou en 1984, Bouiche Nacer nous rappellera que c’est par le biais de ses anciens amis en Kabylie qu’il réussira à atterrir à la JSK. «Je pense notamment à mon ami Derridj qui m’avait invité à Tizi Ouzou. Il m’a présenté à Khalef Mahieddine qui n’a pas beaucoup tardé à me mettre dans le bain. C’est alors qu’il avait décelé en moi des qualités. Croyez-moi qu’il n’était pas du tout évident d’arracher une place à la JSK. Il fallait vraiment émerger du lot. En optant pour la JSK, je voulais un club d’’une grande dimension, je rêvais du professionnalisme, du solide, c’est ce que j’ai trouvé à la JSK. Concernant l’apport de Khalef dans la réussite de la JSK, tout le monde est unanime à dire que c’est un grand monsieur qui maîtrisait son travail, communiquait merveilleusement avec les joueurs, nous aidait dans toutes les situations. En un mot, il faisait un travail exceptionnel à la JSK dont le riche palmarès est là pour le confirmer.»

    «Le secret de notre réussite à la JSK : la discipline»
    «Si nous avons réussi à offrir à la Kabylie tous ces titres, ce n’est pas par hasard. Il y avait une discipline de fer imposée par nos dirigeants. On arrivait tous à l’heure à l’entraînement, on travaillait sérieusement et respectait toutes les consignes. Même la sieste, tout le monde la faisait au même moment. C’est vous dire qu’on était soumis à un régime strict par notre entraîneur que nous considérions comme un père. Les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent respecter une telle discipline, c’est ce qui explique cette baisse de niveau.» L’ex-chasseur de buts de la JSK parlera aussi du soutien des supporters qui remplissaient le temple du 5-Juillet en contribuant dans la réussite de la JSK. «Je ne pourrai jamais oublier tous ces moments de bonheur que nous offraient les supporters. Je me rappelle de ce fameux refrain : «Bkaou aâla khir !» lorsque nous marquions plus de deux buts, pour dire à l’adversaire que le match était déjà plié. Ça nous faisait vraiment plaisir.»

    «Mon plus beau but ? Peut-être celui que j’ai marqué contre l’Espérance de Tunis»
    Difficile pour un avant-centre de la trempe de Bouiche de se rappeler du meilleur but qu’il a marqué durant toute sa riche carrière, tellement il en a marqué. Pour la petite histoire, il détient jusqu’aujourd’hui le record du nombre de buts inscrits en une seule saison, soit 36 buts. C’était lors de la saison du doublé en 86. Si l’on rajoutait les 8 réalisations en Coupe d’Algérie cette saison-là, cela ferait un total de 44 buts. «Parler du plus beau but que j’ai marqué n’est pas chose aisée, tellement ils sont nombreux. Sinon, je garde toujours en mémoire le but le plus rapide que j’ai marqué contre l’Espérance de Tunis, soit après 9 secondes seulement de jeu.»

    «Matoub était un grand poète»
    «Je ne peux pas ne pas avoir une pieuse pensée pour Matoub, cet illustre chanteur qui a marqué toute la Kabylie. C’était un homme fidèle à ses principes, toujours aux côtés de la JSK. Il nous suivait partout, il nous berçait avec ses belles mélodies. J’aime bien sa musique. Il y était pour beaucoup dans le brillant parcours de la JSK. Je me rappelle une fois lorsqu’on s’était rencontrés en France à l’occasion d’une fête. Dès qu’il m’a reconnu, il a crié devant tous les présents : ‘Voici notre héros, Bouiche, c’est lui qui nous fait vibrer dans les stades en marquant des buts.’ C’était, il est et il sera mon idole.»

    lebuteur
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