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ÉMIGRATION ALGÉRIENNE..Une nouvelle génération

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  • ÉMIGRATION ALGÉRIENNE..Une nouvelle génération

    Aujourd’hui, les Algériens résidents en France sont majoritairement nés en rive Nord et ne ressemblent plus à leurs grands-parents ou parents. La moitié d’entre eux est de double culture et double appartenance citoyenne. L’immigration a évolué, s’est battue pour l’égalité et ses droits sociaux et civiques. Les immigrés algériens en France constituent une population qui rencontre des difficultés particulières en matière d’intégration à la société française, mais elle enregistre aussi des réussites réelles. Elle représente une source de richesse et un dynamisme qui méritent le respect. On doit changer notre regard à son sujet. Elle suit une voie à la fois commune et différente de celle qu’ont suivie les autres immigrés européens depuis que la France est devenue un pays d’immigration de masse, vers le milieu du XIXe siècle. L’histoire de la décolonisation explique en partie les difficultés, mais aussi les impasses de la société française dominante, et, malgré une bonne volonté, de l’action des autorités algériennes, des insuffisances, notamment depuis la «disparition» de l’Amicale des Algériens en Europe.
    Les perspectives aujourd’hui sont plutôt prometteuses, car il y a une prise de conscience, pour rattraper le retard, et les élites algériennes à l’étranger ont soif de liens pour contribuer au développement de leur pays d’origine. Des milliers de médecins, de managers, de chercheurs installés à l’étranger souhaitent mettre à la disposition de l’Algérie leur savoir-faire. Cependant, ils constatent que les canaux et les cadres adéquats pour la synergie manquent, même si l’appareil diplomatique algérien effectue un travail admirable, efficient et novateur pour compenser cette absence. Un caractère démocratique caractérise la relation entre les consulats et la communauté, contrairement à d’autres pays similaires. Le projet de création d’un Conseil National Consultatif de la Communauté est attendu avec espoir et inquiétude vu les actions passées qui n’ont pas abouti. C’est la base qui doit s’organiser, choisir et élire démocratiquement ses représentants. Dans plusieurs régions de France de nombreuses actions civiques et associatives existent et sont une fierté. Les Algériens de la communauté nationale sont souvent engagés et actifs pour le bien commun du pays d’accueil et d’origine. Ils ont un sens aigu de la solidarité et commencent à former des réseaux performants. La question de l’identité, du cultuel et du culturel, en somme de l’algérianité et du lien avec le pays, se posera de plus en plus. C’est une expérience humaine difficile, sensible et passionnante que celle de la communauté à l’étranger. Les efforts de tous doivent êtres canalisés et orientés en vue de répondre aux besoins des nouvelles générations qui ne se considèrent plus comme des «émigrés» mais comme des «citoyens» soucieux de vivre de manière ouverte et équilibrée leur singularité.
    Que veulent les Algériens résidents ailleurs? Rester en contact et solidaires, eux et leurs enfants, avec leur pays qu’ils aiment. Cependant, sur le plan pratique, le prix exorbitant du transport aérien durant l’été, freine la majorité des familles. Il est urgent de trouver une solution. Le bon accueil aux ports et aéroports est aussi une revendication récurrente. Le projet d’ouverture de banques algériennes en France est une excellente décision qui tissera le lien des épargnants et des opérateurs économiques avec l’Algérie. Il serait utile aussi de construire des centres de vacances pour ces catégories de citoyens. Sur le plan culturel, l’ouverture d’écoles, de centres culturels, l’enseignement de la langue arabe et l’apprentissage des arts algériens donnera le gout et la passion de la patrie aux enfants de nos concitoyens de l’exil. Reste que nos compatriotes à l’étranger doivent s’organiser, notamment selon leurs catégories socioprofessionnelles, afin de consolider les liens et favoriser les espaces de dialogue. Plus on bâtira un État de droit, plus on verra les élites et les citoyens algériens du dedans et du dehors s’impliquer dans la vie du pays. Le respect de la pluralité des opinions, le sens du vivre ensemble, l’amour de la patrie ne sont pas des mirages, si tout un chacun s’implique et se transforme en trait d’union. Rien de durable et de cohérent ne pourra se faire sans partage. L’Algérie a besoin de tous ses enfants.
    .................................................. .............l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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