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Automobile: Les équipementiers se ruent sur Tanger-free-Zone

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    Automobile: Les équipementiers se ruent sur TFZ · La crise oblige les industriels à minimiser les coûts et le Maroc est en première ligne

    · Tanger cumule aussi l’avantage de la proximité avec l’Europe


    LA crise ne semble pas avoir affecté outre mesure la zone franche de Tanger. Cette dernière, malgré l’activité essentiellement destinée à l’export, n’a connu aucune fermeture ni licenciement. Même pas un arrêt du programme des embauches, selon le directeur de la Tanger free zone, Jamal Mikou. Encore mieux, la zone est en passe de connaître une nette accélération de son activité, surtout celle des équipementiers du secteur automobile. Si les usines ne tournent pas encore à plein régime, il n’en reste pas moins que la cadence est maintenue.
    À court terme, cette cadence est promise à une nette croissance car la zone est en train de récupérer du «business» des pays de l’Europe de l’Est, selon Mikou. Le mérite en revient aux bas coûts et à la productivité des unités installées à la TFZ qui font la différence. «Notre objectif actuel est de favoriser les pays à bas prix et le Maroc en est l’un des plus compétitifs», a d’ailleurs affirmé Stefaan Vandevelde, président de la branche systèmes de distribution électrique/électronique chez Delphi, en visite au Maroc lors de l’inauguration de la deuxième unité de l’équipementier la semaine dernière (cf. notre édition du lundi 16 mars).
    A la clé, Delphi vient de mettre en place un investissement de 300 millions de DH avec, à moyen terme, la création de plus de 2.500 postes de travail supplémentaires. Actuellement, elle emploie 5.300 personnes dans ses deux unités de Tanger.
    Toujours dans le monde des équipementiers, d’autres constructeurs ont eux aussi annoncé leur intention de transférer une partie de leur production vers Tanger. C’est le cas de Sumitomo dont les managers ont fait part de leur objectif de délocaliser une partie de leur production vers leur site de Tanger. Selon Sumitomo, ce transfert de la production est dicté par la main-d’œuvre et les coûts de production compétitifs, ainsi que par la proximité logistique avec l’Europe. Il s’agit pour Sumitomo, dans des déclarations reprises par la presse européenne, de faire face au renchérissement de la main-d’œuvre en Europe de l’Est où le groupe s’est installé dernièrement. A rappeler que l’usine tangéroise de Sumitomo est issue du rachat par le groupe japonais de l’activité câblage de Automotive Wiring Systems, une joint-venture de Siemens et de Volkswagen.
    Ces annonces viennent suite au retrait du géant japonais Nissan du projet de l’usine conjointe avec Renault sur le site de Melloussa. L’annonce avait fait craindre le pire sur l’attractivité de la région, mais il semble que la logique économique va dans le bon sens.
    L’usine de Renault continue par contre d’alimenter les espoirs. Son annonce avait entraîné un effet d’appel qui a attiré tous les grands équipementiers ainsi qu’une pléiade de leurs fournisseurs respectifs.

    2010, le bout du tunnel?

    Pour Stefaan Vandevelde, président de la branche systèmes de distribution électrique/électronique chez Delphi, les équipementiers vivent actuellement des moments difficiles. Selon lui, 2009 sera une année morose, avec un chiffre d’affaires du secteur qui risque de chuter de 30% par rapport à 2008. A lui seul, le mois de janvier a connu une régression de 40% par rapport à la même période de 2008. Reste que tout récemment, l’activité redémarre. Selon les analystes, c’est en 2010 que le secteur devra renouer avec les performances en atteignant 90% du chiffre d’affaires de 2008. Et c’est le marché des petites voitures qui permet de maintenir les chaînes de montage, car ayant moins souffert de la crise.

    Ali ABJIOU
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