L'UE renforce sa coopération avec le Maroc
Malgré la crise financière mondiale, l'Union Européenne envisage de renforcer son implication dans les réformes structurelles au Maroc.
Par Hassan Benmehdi et Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Casablanca –
[Hassan Benmehdi] Bruno Dethomas, de la Commission européenne, (au centre) a présenté les projets de l'UE pour le développement du Maroc lors de la conférence de Casablanca.
Les relations bilatérales entre le Maroc et l'Europe s'accentuent, en dépit de la situation économique mondiale. En l'espace de quatre ans seulement, le Maroc a ainsi bénéficié d'un total de 4 milliards de dirhams de subventions européennes, ont expliqué les participants à une conférence sur les relations UE-Maroc organisée lundi 2 février à Casablanca.
En 2009, l'Union envisage de jouer un rôle plus important dans des programmes de soutien sectoriel spécifiques visant à réformer le secteur de la santé, à renforcer les investissements et les exportations, à mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de l'enseignement, à améliorer l'assainissement des eaux au Maroc et à lutter contre la pollution.
"Cela reflète l’ambition de l’UE d’accompagner la dynamique endogène que connaît le Maroc et d’accélérer le mouvement du partenariat Maroc-UE. Sa concrétisation sera mutuellement bénéfique", a déclaré le représentant de la Commission européenne à Rabat, Bruno Dethomas.
Plus de 2,5 milliards de dirhams ont été dépensés et 120 programmes adoptés en 2008. Les sommes investies ont permis d'aider au financement de plusieurs projets dans des domaines aussi divers que l'énergie, le réseau routier en milieu rural, l'administration publique, la santé et l'alphabétisation.
L'année dernière a été particulièrement importante pour les relations UE-Maroc.
"L’année dernière a été celle de l’adoption, le 13 octobre, du document conjoint sur le Statut Avancé, qui trace une feuille de route ambitieuse tant en termes de coopération politique qu’en termes économiques et sociaux, avec, pour la première fois, l’objectif explicite d’une convergence vers l’acquis communautaire et une implication accrue des acteurs sociaux", a déclaré M. Dethomas aux journalistes à Casablanca, mardi 24 février.
"L'UE envisage d'apporter un soutien à hauteur de 317 millions d'euros", a-t-il ajouté.
Sur ce chiffre, 86 millions iront au secteur de la santé, 93 millions à l'éducation, 50 millions à l'eau et à l'assainissement, 8 millions à la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation, 60 millions au soutien aux investissements et aux exportations, et 20 millions au soutien au programme de partenariat avec l'Union.
De plus, le chef des opérations de la Commission européenne à Rabat, Mario Mariani, a annoncé que 115 millions d'euros seront octroyés au Maroc durant l'exercice fiscal 2010. Cette somme sera affectée au secteur agricole (40 millions), à l'amélioration de l'accès aux zones les plus reculées (25 millions), aux réformes judiciaires (20 millions) et à la formation professionnelle (30 millions).
Commentant le statut avancé accordé par l'Union Européenne, M. Dethomas a déclaré : "Ce statut ouvrira de nouveaux horizons pour le Maroc dans le cadre de son partenariat avec l'Union."
"Ce statut privilégié permet au Maroc de bénéficier de divers avantages… de participer à plusieurs commissions de l'Union… Bien que ce statut avancé n'ait aucune valeur juridique supplémentaire, il place le Maroc à un rang supérieur à celui d'autres Etats membres dans le cadre de la politique de bon voisinage de l'Union, comme l'Egypte, Israël, l'Ukraine et la Géorgie", a fait observer Rachid Badaoui, professeur d'économie et spécialiste d'Euromed à l'Université Mohammed V.
"L’objectif du Statut Avancé est l’intégration du Maroc dans l’espace économique européen, mais cela demande une harmonisation des législations nationales pour se conformer aux normes européennes, notamment en matière de sécurité, d'hygiène, de qualité", a souligné Jawad Kardoudi, président de l'Institut Marocain des Relations Internationales, dans une déclaration à Magharebia.
"[C]ette revue importante des relations UE-Maroc en 2008 réaffirme la place stratégique occupée par le Maroc dans le partenariat Euromed"; a expliqué M. Badaoui.
"L'objectif est de construire des relations solides, pour participer à la stabilité et au bien-être dans la région Euromed", a-t-il ajouté. "Pour l'année prochaine, l'UE devra élargir ses efforts en faveur de l'Union du Maghreb Arabe, sachant en particulier que ce bloc régional jouera un rôle de premier plan dans la stabilité, la paix et le bien-être économique des pays et des nations du Maghreb."
Malgré la crise financière mondiale, l'Union Européenne envisage de renforcer son implication dans les réformes structurelles au Maroc.
Par Hassan Benmehdi et Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Casablanca –
[Hassan Benmehdi] Bruno Dethomas, de la Commission européenne, (au centre) a présenté les projets de l'UE pour le développement du Maroc lors de la conférence de Casablanca.
Les relations bilatérales entre le Maroc et l'Europe s'accentuent, en dépit de la situation économique mondiale. En l'espace de quatre ans seulement, le Maroc a ainsi bénéficié d'un total de 4 milliards de dirhams de subventions européennes, ont expliqué les participants à une conférence sur les relations UE-Maroc organisée lundi 2 février à Casablanca.
En 2009, l'Union envisage de jouer un rôle plus important dans des programmes de soutien sectoriel spécifiques visant à réformer le secteur de la santé, à renforcer les investissements et les exportations, à mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de l'enseignement, à améliorer l'assainissement des eaux au Maroc et à lutter contre la pollution.
"Cela reflète l’ambition de l’UE d’accompagner la dynamique endogène que connaît le Maroc et d’accélérer le mouvement du partenariat Maroc-UE. Sa concrétisation sera mutuellement bénéfique", a déclaré le représentant de la Commission européenne à Rabat, Bruno Dethomas.
Plus de 2,5 milliards de dirhams ont été dépensés et 120 programmes adoptés en 2008. Les sommes investies ont permis d'aider au financement de plusieurs projets dans des domaines aussi divers que l'énergie, le réseau routier en milieu rural, l'administration publique, la santé et l'alphabétisation.
L'année dernière a été particulièrement importante pour les relations UE-Maroc.
"L’année dernière a été celle de l’adoption, le 13 octobre, du document conjoint sur le Statut Avancé, qui trace une feuille de route ambitieuse tant en termes de coopération politique qu’en termes économiques et sociaux, avec, pour la première fois, l’objectif explicite d’une convergence vers l’acquis communautaire et une implication accrue des acteurs sociaux", a déclaré M. Dethomas aux journalistes à Casablanca, mardi 24 février.
"L'UE envisage d'apporter un soutien à hauteur de 317 millions d'euros", a-t-il ajouté.
Sur ce chiffre, 86 millions iront au secteur de la santé, 93 millions à l'éducation, 50 millions à l'eau et à l'assainissement, 8 millions à la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation, 60 millions au soutien aux investissements et aux exportations, et 20 millions au soutien au programme de partenariat avec l'Union.
De plus, le chef des opérations de la Commission européenne à Rabat, Mario Mariani, a annoncé que 115 millions d'euros seront octroyés au Maroc durant l'exercice fiscal 2010. Cette somme sera affectée au secteur agricole (40 millions), à l'amélioration de l'accès aux zones les plus reculées (25 millions), aux réformes judiciaires (20 millions) et à la formation professionnelle (30 millions).
Commentant le statut avancé accordé par l'Union Européenne, M. Dethomas a déclaré : "Ce statut ouvrira de nouveaux horizons pour le Maroc dans le cadre de son partenariat avec l'Union."
"Ce statut privilégié permet au Maroc de bénéficier de divers avantages… de participer à plusieurs commissions de l'Union… Bien que ce statut avancé n'ait aucune valeur juridique supplémentaire, il place le Maroc à un rang supérieur à celui d'autres Etats membres dans le cadre de la politique de bon voisinage de l'Union, comme l'Egypte, Israël, l'Ukraine et la Géorgie", a fait observer Rachid Badaoui, professeur d'économie et spécialiste d'Euromed à l'Université Mohammed V.
"L’objectif du Statut Avancé est l’intégration du Maroc dans l’espace économique européen, mais cela demande une harmonisation des législations nationales pour se conformer aux normes européennes, notamment en matière de sécurité, d'hygiène, de qualité", a souligné Jawad Kardoudi, président de l'Institut Marocain des Relations Internationales, dans une déclaration à Magharebia.
"[C]ette revue importante des relations UE-Maroc en 2008 réaffirme la place stratégique occupée par le Maroc dans le partenariat Euromed"; a expliqué M. Badaoui.
"L'objectif est de construire des relations solides, pour participer à la stabilité et au bien-être dans la région Euromed", a-t-il ajouté. "Pour l'année prochaine, l'UE devra élargir ses efforts en faveur de l'Union du Maghreb Arabe, sachant en particulier que ce bloc régional jouera un rôle de premier plan dans la stabilité, la paix et le bien-être économique des pays et des nations du Maghreb."
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