Tweet
Barack Obama enterre-t-il le Grand-Moyen-Orient ?
S’il y a une chose que paraît avoir compris Barack Obama, c’est que les Etats- Unis ne peuvent plus modifier la carte géopolitique du Moyen-Orient par la force des armes. Tirant les leçons de la stratégie guerrière et agressive de son prédécesseur George Bush à laquelle d’ailleurs il s’était opposé quand il était sénateur, le nouveau chef de la Maison Blanche s’est prononcé pour un nouveau partenariat «basé sur le respect mutuel» entre les Etats-Unis et le monde arabe et islamique.
Certains indices laissent penser qu’il est en train d’agir dans ce sens. Ainsi en est-il de la récente visite d’Hillary Clinton dans la région. Washington est ainsi en train de renouer les fils avec la Syrie que George Bush accusait de soutien au terrorisme, voire de soutenir les insurgés irakiens y compris Al-Qaïda !
Envers l’Iran, que le même Bush menaçait d’intervention militaire si Téhéran ne mettait pas un terme à son programme nucléaire, Barack Obama semble préférer la négociation, et ne pas tenir compte des affabulations de Tel-Aviv selon qui l’Iran chercherait à effacer Israël de la carte !
Enfin, et surtout, envers l’Afghanistan, Barack Obama a été on ne peut plus clair : les Etats-Unis, a-t-il admis, ne sont pas en mesure de gagner la guerre ! Il propose une autre démarche et n’exclut pas une ouverture en direction des insurgés afghans – ils sont plus nombreux qu’on le pense – qui n’ont rien à voir avec les talibans ou Al Qaïda !
En clair, la politique de remodelage de la carte du monde arabe et islamique – le projet de Grand- Moyen-Orient préconisé par George Bush – n’est plus à l’ordre du jour. On peut estimer qu’il a été enterré. La nouvelle administration américaine semble avoir compris que le Moyen-Orient est une poudrière où les Etats-Unis risquent un enlisement sans fin.
En Irak, les forces US ont perdu 4 250 hommes et près de 40 000 blessés dont une partie handicapée à vie. L’effort de guerre – 142 000 soldats plus le matériel déployé (chars, armement lourd, avions et hélicoptères – a coûté plus de 2000 milliards de dollars au budget américain. «Time is money», par ces temps de crise financière, Washington, qui cherche à la juguler afin de relancer sa machine économique si elle veut garder sa place de première puissance mondiale, ne peut plus se permettre un tel effort financier et d’ouvrir d’autres fronts. Sans préjuger de ce que sera en fin de compte la nouvelle politique étrangère des Etats-Unis sous l’ère d’Obama, on peut constater que le discours a changé, y compris à l’égard de Cuba même s’il n’est pas encore question de lever l’embargo que subit ce pays depuis 1962 !
Reste la question palestinienne et Israël, cet allié stratégique et privilégié de Washington dans cette région du monde. Bien qu’il ait déclaré que le règlement de la crise israélo-palestinienne sera l’une de ses priorités, la question est de savoir s’il fera montre de suffisamment de courage politique pour faire pression sur cet allié encombrant afin qu’il cesse sa politique de colonisation des territoires palestiniens et qu’il accepte l’existence d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale dans les frontières de 1967 ? Fera-t-il entendre raison à Israël afin qu’il se retire du Golan syrien occupé depuis juin 1967 ? Ce sera en fin de compte sur sa capacité à agir pour régler un conflit datant de 1948 qu’il sera jugé. Il en a les moyens. Sans l’appui inconditionnel des Etats-Unis, sans son aide financière et militaire dont une partie non remboursable (sous forme de dons), Israël ne se montrerait pas si arrogant, ne se comporterait pas comme un Etat au-dessus de la justice internationale, violant les droits de l’homme, en raison des crimes de guerre commis par son armée à Ghaza, en Cisjordanie et au Liban.
LeSoird***********
Certains indices laissent penser qu’il est en train d’agir dans ce sens. Ainsi en est-il de la récente visite d’Hillary Clinton dans la région. Washington est ainsi en train de renouer les fils avec la Syrie que George Bush accusait de soutien au terrorisme, voire de soutenir les insurgés irakiens y compris Al-Qaïda !
Envers l’Iran, que le même Bush menaçait d’intervention militaire si Téhéran ne mettait pas un terme à son programme nucléaire, Barack Obama semble préférer la négociation, et ne pas tenir compte des affabulations de Tel-Aviv selon qui l’Iran chercherait à effacer Israël de la carte !
Enfin, et surtout, envers l’Afghanistan, Barack Obama a été on ne peut plus clair : les Etats-Unis, a-t-il admis, ne sont pas en mesure de gagner la guerre ! Il propose une autre démarche et n’exclut pas une ouverture en direction des insurgés afghans – ils sont plus nombreux qu’on le pense – qui n’ont rien à voir avec les talibans ou Al Qaïda !
En clair, la politique de remodelage de la carte du monde arabe et islamique – le projet de Grand- Moyen-Orient préconisé par George Bush – n’est plus à l’ordre du jour. On peut estimer qu’il a été enterré. La nouvelle administration américaine semble avoir compris que le Moyen-Orient est une poudrière où les Etats-Unis risquent un enlisement sans fin.
En Irak, les forces US ont perdu 4 250 hommes et près de 40 000 blessés dont une partie handicapée à vie. L’effort de guerre – 142 000 soldats plus le matériel déployé (chars, armement lourd, avions et hélicoptères – a coûté plus de 2000 milliards de dollars au budget américain. «Time is money», par ces temps de crise financière, Washington, qui cherche à la juguler afin de relancer sa machine économique si elle veut garder sa place de première puissance mondiale, ne peut plus se permettre un tel effort financier et d’ouvrir d’autres fronts. Sans préjuger de ce que sera en fin de compte la nouvelle politique étrangère des Etats-Unis sous l’ère d’Obama, on peut constater que le discours a changé, y compris à l’égard de Cuba même s’il n’est pas encore question de lever l’embargo que subit ce pays depuis 1962 !
Reste la question palestinienne et Israël, cet allié stratégique et privilégié de Washington dans cette région du monde. Bien qu’il ait déclaré que le règlement de la crise israélo-palestinienne sera l’une de ses priorités, la question est de savoir s’il fera montre de suffisamment de courage politique pour faire pression sur cet allié encombrant afin qu’il cesse sa politique de colonisation des territoires palestiniens et qu’il accepte l’existence d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale dans les frontières de 1967 ? Fera-t-il entendre raison à Israël afin qu’il se retire du Golan syrien occupé depuis juin 1967 ? Ce sera en fin de compte sur sa capacité à agir pour régler un conflit datant de 1948 qu’il sera jugé. Il en a les moyens. Sans l’appui inconditionnel des Etats-Unis, sans son aide financière et militaire dont une partie non remboursable (sous forme de dons), Israël ne se montrerait pas si arrogant, ne se comporterait pas comme un Etat au-dessus de la justice internationale, violant les droits de l’homme, en raison des crimes de guerre commis par son armée à Ghaza, en Cisjordanie et au Liban.
LeSoird***********
Commentaire