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Violation des droits de l’Homme : Alger aggrave son cas
La publication du rapport du département d’État américain sur la situation des droits de l’homme en Algérie a posé un double problème aux autorités algériennes. Au point d’avoir nécessité des concertations au plus haut niveau de l’État pour y apporter une contradiction officielle. Venant après les propos du président Obama en faveur d’une aide pour les luttes démocratiques et la bonne gouvernance dans le Sud, la publication d’un rapport particulièrement sévère (et juste) est interprétée par le pouvoir d’Alger comme une inclinaison stratégique sur ce dossier particulièrement sensible de l’Amérique d’Obama.
Plus grave, rendu publique à un mois d’une élection présidentielle, ce rapport est lu à Alger comme un désaveu d’un scrutin disqualifié à tous égards. Sous le régime de Bush, du fait de l’absence de perspectives et d’une recherche exclusive de stabilité, les USA ont toujours évité d’exprimer publiquement leur désaccord sur les dérives liberticides du pouvoir algérien. « L’avertissement » américain est d’autant plus mal vécu à Alger qu’on s’attendait une fois de plus à une certaine résignation du monde occidental devant la régression algérienne. La complaisance française résumé par le dernier communiqué soporifique du quai d’Orsay se trouve sérieusement bousculée. D’où la concertation entre la présidence, le premier ministère et l’intérieur destinée à allumer un contre feu à la publication américaine.
Après avoir soigneusement listé les arguments, il a fallu retenir les auteurs et les ordres d’intervention pour leur exploitation. Rappeler Guantanamo, Abou Ghraib et l’agression israélienne sur Gaza pour décrier leur rôle d’arbitre en matière de violation des libertés est pour le pouvoir une manière de détourner le débat.
Petite remarque tout de même, les dépassements d’un pays ne peuvent en aucune manière justifier ses propres turpitudes. Par ailleurs, les violations américaines sont commises en dehors des USA et subies par des étrangers. En Algérie, le malheur frappe à l’intérieur et cible des nationaux. Si on peut considérer que tout abus est condamnable sur le plan éthique, on ne peut pas oublier de noter la différence sur le plan politique.
La publication du rapport du département d’État américain sur la situation des droits de l’homme en Algérie a posé un double problème aux autorités algériennes. Au point d’avoir nécessité des concertations au plus haut niveau de l’État pour y apporter une contradiction officielle. Venant après les propos du président Obama en faveur d’une aide pour les luttes démocratiques et la bonne gouvernance dans le Sud, la publication d’un rapport particulièrement sévère (et juste) est interprétée par le pouvoir d’Alger comme une inclinaison stratégique sur ce dossier particulièrement sensible de l’Amérique d’Obama.
Plus grave, rendu publique à un mois d’une élection présidentielle, ce rapport est lu à Alger comme un désaveu d’un scrutin disqualifié à tous égards. Sous le régime de Bush, du fait de l’absence de perspectives et d’une recherche exclusive de stabilité, les USA ont toujours évité d’exprimer publiquement leur désaccord sur les dérives liberticides du pouvoir algérien. « L’avertissement » américain est d’autant plus mal vécu à Alger qu’on s’attendait une fois de plus à une certaine résignation du monde occidental devant la régression algérienne. La complaisance française résumé par le dernier communiqué soporifique du quai d’Orsay se trouve sérieusement bousculée. D’où la concertation entre la présidence, le premier ministère et l’intérieur destinée à allumer un contre feu à la publication américaine.
Après avoir soigneusement listé les arguments, il a fallu retenir les auteurs et les ordres d’intervention pour leur exploitation. Rappeler Guantanamo, Abou Ghraib et l’agression israélienne sur Gaza pour décrier leur rôle d’arbitre en matière de violation des libertés est pour le pouvoir une manière de détourner le débat.
Petite remarque tout de même, les dépassements d’un pays ne peuvent en aucune manière justifier ses propres turpitudes. Par ailleurs, les violations américaines sont commises en dehors des USA et subies par des étrangers. En Algérie, le malheur frappe à l’intérieur et cible des nationaux. Si on peut considérer que tout abus est condamnable sur le plan éthique, on ne peut pas oublier de noter la différence sur le plan politique.
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