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Otan: La paranoïa russe
Quelques heures après le vote, à l'Assemblée nationale, du retour de la France au coeur de l'Otan, Dmitri Medvedev a annoncé la modernisation militaire de son pays d'ici à 2011. La Russie se sent menacée par l'influence de l'Alliance nord-atlantique, qui veut accueillir l'Ukraine et la Géorgie. Barack Obama, qui tente de désamorcer les tensions diplomatiques, rencontrera le président russe en avril.
Dans son discours à l'Assemblée nationale, François Fillon a eu beau rassurer la Russie, considérant "ce grand pays européen" comme ayant "toute sa place" au sein de l'Europe de la Défense, Dmitri Medvedev lui a prêté peu d'attention. Au contraire, le président russe a affirmé, mardi soir, lors d'une allocution télévisée, "craindre" le retour de la France au sein des institutions dirigeantes de l'Otan. "Les tentatives d'étendre l'infrastructure militaire de l'Otan aux frontières de notre pays se poursuivent (...) Cela nous oblige à améliorer nos forces armées, à leur donner une forme plus moderne", a ainsi déclaré le chef de l'Etat.
Washington s'est aussitôt voulu rassurant. Selon Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, il s'agissait de "propos à usage intérieur", avant de rappeler, pour la énième fois, que l'Otan n'avait aucune "visée hostile" à l'égard de Moscou. Le porte-parole de la Maison blanche a également rappelé que la Russie a déjà coopéré avec l'Alliance nord-atlantique sur des "sujets d'intérêts communs", comme le terrorisme ou la prolifération nucléaire.
Tension croissante autour du bouclier antimissile
Derrière cette diplomatie de façade, la communication de Washington n'ose aborder les sujets qui fâchent, évoqués par Medvedev mardi soir. "La première tâche, c'est d'améliorer la capacité de riposte de nos forces. Et avant tout de nos forces nucléaires stratégiques qui doivent être en mesure de remplir les missions nécessaires à la sécurité de la Russie", a déclaré le président. Un discours qui a un arrière-goût de guerre froide. Moscou considère toujours être la cible du bouclier antimissile que les Etats-Unis mettent en place en Europe de l'Est, pour se prémunir selon Washington de la menace nucléaire iranienne.
Pour Medvedev, la crise économique, qui frappe de plein fouet son pays, n'empêchera pas une augmentation du budget de la Défense. Il veut moderniser à grande échelle les unités de combat pour 2011, afin qu'elles "soient prêtes à intervenir à tout moment aux frontières". Pour le président russe, l'Otan commence à se rapprocher un peu trop de la Russie: deux de ses pays frontaliers, l'Ukraine et la Géorgie, pourraient adhérer au traité de défense nord-atlantique d'ici à 2012. Selon un rapport du centre d'études internationales de défense Jane's Strategic Advisory Services, la guerre menée en août dernier par la Russie contre la Géorgie a montré que les forces armées de Moscou ne seraient pas de taille face à un adversaire plus puissant que Tbilissi.
Afin de mettre fin à "la dérive dangereuse" des relations diplomatiques russo-américaines, Barack Obama veut crever l'abcès lors du sommet du G20, qui se déroulera en avril à Londres. Pour cette raison, il désire rencontrer le président russe afin d'évoquer avec lui le bouclier antimissile.
les prochaines années seront t'elles suivis de modifications geostrategiques majeurs sur fond de crise ??
Quelques heures après le vote, à l'Assemblée nationale, du retour de la France au coeur de l'Otan, Dmitri Medvedev a annoncé la modernisation militaire de son pays d'ici à 2011. La Russie se sent menacée par l'influence de l'Alliance nord-atlantique, qui veut accueillir l'Ukraine et la Géorgie. Barack Obama, qui tente de désamorcer les tensions diplomatiques, rencontrera le président russe en avril.
Dans son discours à l'Assemblée nationale, François Fillon a eu beau rassurer la Russie, considérant "ce grand pays européen" comme ayant "toute sa place" au sein de l'Europe de la Défense, Dmitri Medvedev lui a prêté peu d'attention. Au contraire, le président russe a affirmé, mardi soir, lors d'une allocution télévisée, "craindre" le retour de la France au sein des institutions dirigeantes de l'Otan. "Les tentatives d'étendre l'infrastructure militaire de l'Otan aux frontières de notre pays se poursuivent (...) Cela nous oblige à améliorer nos forces armées, à leur donner une forme plus moderne", a ainsi déclaré le chef de l'Etat.
Washington s'est aussitôt voulu rassurant. Selon Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, il s'agissait de "propos à usage intérieur", avant de rappeler, pour la énième fois, que l'Otan n'avait aucune "visée hostile" à l'égard de Moscou. Le porte-parole de la Maison blanche a également rappelé que la Russie a déjà coopéré avec l'Alliance nord-atlantique sur des "sujets d'intérêts communs", comme le terrorisme ou la prolifération nucléaire.
Tension croissante autour du bouclier antimissile
Derrière cette diplomatie de façade, la communication de Washington n'ose aborder les sujets qui fâchent, évoqués par Medvedev mardi soir. "La première tâche, c'est d'améliorer la capacité de riposte de nos forces. Et avant tout de nos forces nucléaires stratégiques qui doivent être en mesure de remplir les missions nécessaires à la sécurité de la Russie", a déclaré le président. Un discours qui a un arrière-goût de guerre froide. Moscou considère toujours être la cible du bouclier antimissile que les Etats-Unis mettent en place en Europe de l'Est, pour se prémunir selon Washington de la menace nucléaire iranienne.
Pour Medvedev, la crise économique, qui frappe de plein fouet son pays, n'empêchera pas une augmentation du budget de la Défense. Il veut moderniser à grande échelle les unités de combat pour 2011, afin qu'elles "soient prêtes à intervenir à tout moment aux frontières". Pour le président russe, l'Otan commence à se rapprocher un peu trop de la Russie: deux de ses pays frontaliers, l'Ukraine et la Géorgie, pourraient adhérer au traité de défense nord-atlantique d'ici à 2012. Selon un rapport du centre d'études internationales de défense Jane's Strategic Advisory Services, la guerre menée en août dernier par la Russie contre la Géorgie a montré que les forces armées de Moscou ne seraient pas de taille face à un adversaire plus puissant que Tbilissi.
Afin de mettre fin à "la dérive dangereuse" des relations diplomatiques russo-américaines, Barack Obama veut crever l'abcès lors du sommet du G20, qui se déroulera en avril à Londres. Pour cette raison, il désire rencontrer le président russe afin d'évoquer avec lui le bouclier antimissile.
les prochaines années seront t'elles suivis de modifications geostrategiques majeurs sur fond de crise ??