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La tuberculose et sa prise en charge en Algérie

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  • La tuberculose et sa prise en charge en Algérie

    En Algérie, les dispensaires antituberculeux jouent un rôle pilote dans la prise en charge des malades atteints de tuberculose. Ce n’est pas fortuit si la stratégie «halte à la tuberculose» adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) repose en majeure partie sur le renforcement de ces systèmes de santé pour toucher les patients les plus éloignés des régions enclavées, outre la recherche scientifique continue en vue de mettre au point d’autres types de médicaments.

    En fait le plan Directly Observed Treatment Short Course (DOTS) lancé en 1995 s’est vu doter d’une nouvelle batterie depuis 2006 et qui s’étalera jusqu’en 2015 visant essentiellement à mettre K.-O. les germes de cette affection, appelés bacilles tuberculeux.

    «D’ici à 2015, la prévalence et la mortalité seraient réduites de 50% par rapport à 1990.» En 2050, on ne garderait que le nom de cette maladie raréfiée avec, selon toute vraisemblance, 1 cas par million d’habitants. C’est-à-dire, en tant que problème de santé publique, la tuberculose «s’autodétruirait».

    Liée essentiellement à la pauvreté et aux mauvaises conditions de vie, la pathologie continue de sévir au sein de la population. Constantine a enregistré du 1er janvier 2008 au 31 août de la même année 92 cas pulmonaires et 209 cas extra pulmonaires

    Concernant la recrudescence ou non de cette maladie durant ces 6 derniers mois, nous avons tenté en vain de nous les procurer près de la direction de la santé et de la population de la wilaya, en raison de l’indisponibilité du directeur dont l’agenda est trop chargé, nous dit-on.

    Il n’empêche qu’avec un simple calcul, tout en sachant que le nombre de malades en 2006 était de l’ordre de 641 cas, on déduit que le taux de prévalence a sensiblement baissé, mais est resté stationnaire ces deux dernières années, affirment par ailleurs des sources hospitalières.

    La pauvreté demeure le facteur déclencheur de cette maladie qui n’arrive pas à régresser sans rechute, affirment les médecins spécialistes. Bien que ce soit une maladie à déclaration obligatoire, il reste difficile d’en établir un bilan fiable. Le traitement en ambulatoire vient, en effet, brouiller les statistiques. Il est des malades qui –même en petit nombre- abandonnent leur traitement, ce qui entraîne la propagation des germes, et l’infection s’élargit à d’autres foyers.

    Dans ce cas, des correspondances leur seront adressées pour les inciter à rejoindre leur séance de contrôle même s’ils «se traitent en ambulatoire». Force est de constater qu’on ne peut «dépêcher un personnel de soins pour chaque malade qui fait traîner ses rendez-vous…» déplore un chef de service. Voilà une situation qui interpelle les acteurs de la santé à multiplier leur campagne de sensibilisation pour abaisser davantage les statistiques.

    Sur un autre plan, certains corps du paramédical remettent en cause la nouvelle adoption par les responsables de la santé à l’échelle nationale qui ont «exclu» l’ancienne méthode relative aux soins du tuberculeux. «La mise en quarantaine de deux mois était obligatoire pour le malade afin d’éviter toute forme de contagion ou de récidive», commente un responsable activant dans l’une des unités de contrôle des tuberculeux et des maladies respiratoires (UCTMR).

    «C’est à la faveur de l’ancienne équipe que la majorité de ces dispensaires trouvent leur bon fonctionnement. La prise en charge des tuberculeux nécessitent des recyclages en continu du corps médical», ajoutera-t–il.

    De fait, les UCTMR répartis à travers la wilaya, au nombre de 5, assurent, voire prennent en charge les transférés du CHU qui ne garde que les cas jugés urgents pour des soins intensifs. Pour le reste, le relais étant pris pour une durée de 6 mois par ces unités qui chacune à sa manière veille au bon suivi du patient en le dotant d’une médication gratuite outre des consultations périodiques auxquelles il doit répondre. «Il arrive que des pénuries de médicaments sévissent… en raison surtout des latences enregistrées au niveau de la pharmacie centrale.»

    Par La Tribune
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