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Voir un ami pleurer - Jacques Brel

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  • Voir un ami pleurer - Jacques Brel

    Bien sûr il y a les guerres d'Irlande
    Et les peuplades sans musique
    Bien sûr tout ce manque de tendres
    Il n'y a plus d'Amérique
    Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur
    Mais pas d'odeur me monte au nez
    Bien sûr on marche sur les fleurs
    Mais voir un ami pleurer!

    Bien sûr il y a nos défaites
    Et puis la mort qui est tout au bout
    Nos corps inclinent déjà la tête
    Étonnés d'être encore debout
    Bien sûr les femmes infidèles
    Et les oiseaux assassinés
    Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes
    Mais mais voir un ami pleurer!

    Bien sûr ces villes épuisées
    Par ces enfants de cinquante ans
    Notre impuissance à les aider
    Et nos amours qui ont mal aux dents
    Bien sûr le temps qui va trop vite
    Ces métro remplis de noyés
    La vérité qui nous évite
    Mais voir un ami pleurer!

    Bien sûr nos miroirs sont intègres
    Ni le courage d'être juifs
    Ni l'élégance d'être nègres
    On se croit mèche on n'est que suif
    Et tous ces hommes qui sont nos frères
    Tellement qu'on n'est plus étonnés
    Que par amour ils nous lacèrent
    Mais voir un ami pleurer!

    J BREL
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    J.Brel . ( Ecoute )

    REGARDE BIEN PETIT


    Regarde bien petit, regarde bien
    Sur la plaine là-bas
    A hauteur des roseaux
    Entre ciel et moulin
    Y a un homme qui vient
    Que je ne connais pas
    Regarde bien petit, regarde bien

    Est-ce un lointain voisin
    Un voyageur perdu
    Un revenant de guerre
    Un montreur de dentelles
    Est-ce un abbé porteur
    De ces fausses nouvelles
    Qui aident à vieillir
    Est-ce mon frère qui vient
    Me dire qu'il est temps
    D'un peu moins nous haïr
    Ou n'est-ce que le vent
    Qui gonfle un peu le sable
    Et forme des mirages
    Pour nous passer le temps

    Regarde bien petit, regarde bien
    Sur la plaine là-bas
    A hauteur des roseaux
    Entre ciel et moulin
    Y a un homme qui vient
    Que je ne connais pas
    Regarde bien petit, regarde bien

    Ce n'est pas un voisin
    Son cheval est trop fier
    Pour être de ce coin
    Ou revenir de guerre
    Ce n'est pas un abbé
    Son cheval est trop pauvre
    Pour être paroissien
    Ce n'est pas un marchand
    Son cheval est trop clair
    Son habit est trop blanc
    Et aucun voyageur
    N'a plus passé le pont
    Depuis la mort du père
    Ni ne sait nos prénoms

    Regarde bien petit, regarde bien
    Sur la plaine là-bas
    A hauteur des roseaux
    Entre ciel et moulin
    Y a un homme qui vient
    Que je ne connais pas
    Regarde bien petit, regarde bien

    Non ce n'est pas mon frère
    Son cheval aurait bu
    Non ce n'est pas mon frère
    Il ne l'oserait plus
    Il n'est plus rien ici
    Qui puisse le servir
    Non ce n'est pas mon frère
    Mon frère a pu mourir
    Cette ombre de midi
    Aurait plus de tourment
    S'il s'agissait de lui
    Allons c'est bien le vent
    Qui gonfle un peu le sable
    Pour nous passer le temps

    Regarde bien petit, regarde bien
    Sur la plaine là-bas
    A hauteur des roseaux
    Entre ciel et moulin
    Y a un homme qui part
    Que nous ne saurons pas
    Regarde bien petit, regarde bien
    Il faut sécher tes larmes
    Y a un homme qui part
    Que nous ne saurons pas
    Tu peux ranger les armes.

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