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un parti a-t-il le droit d’utiliser la religion à des fins politiques ?

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  • un parti a-t-il le droit d’utiliser la religion à des fins politiques ?

    Par Ahmed R. Benchemsi
    Courage et clarté


    Une fois pour toutes, l’Etat doit trancher : oui ou non, un parti a-t-il le droit d’utiliser la religion à des fins politiques ?


    TelQuel n’est pas connu pour défendre le PJD. Nous sommes donc d’autant plus à l’aise pour dénoncer la véritable campagne de déstabilisation dont le parti islamiste fait l’objet depuis quelques mois. Il y a d’abord eu cette histoire de compte bancaire réservé au soutien de Gaza. Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du PJD, avait déclaré, grosso modo, que son parti était à l’origine de la création de ce

    compte. Le Palais, qui en revendique la paternité, l’avait violemment rabroué (via Abbas El Fassi, plus que jamais la “voix de son maître”), et Benkirane avait dû battre en retraite précipitamment. Puis il y a eu ces vagues de départs du PJD, dont on a fait grand cas. Comme je l’ai déjà écrit sur ces mêmes colonnes (TelQuel n°361), les démissions des partis politiques n’ont rien d’exceptionnel en cette période préélectorale : les “militants” n’ayant pas obtenu d’accréditations de leurs partis les quittent bruyamment – en les accusant de tous les maux pour faire bonne mesure. Ce qui est plus inhabituel, c’est que ces démissions fassent l’objet d’une publicité extensive dans les médias officiels. Or la MAP, Le Matin du Sahara, et même la télévision publique se sont précipités pour étaler les “grandes difficultés du PJD”, évidemment sans les remettre dans leur contexte ne serait-ce qu’une demi seconde.

    Puis il y a eu le limogeage sec d’Aboubakr Belkora, maire PJD de Meknès. Belkora a bien, semble-t-il, quelque chose à se reprocher (une sombre affaire de concession immobilière au nom de son épouse). Mais comparée aux malversations crapuleuses d’un nombre incalculable d’édiles véreux, l’indélicatesse de Belkora est, somme toute, minime. Ce n’était pas une raison pour ne pas la relever et sanctionner son auteur, mais le haro sur le maire de Meknès (et l’énorme publicité qui lui a été faite, là encore, par les médias officiels), laisse planer de sérieux doutes sur les arrière-pensées du ministère de l’Intérieur.

    Il y a eu, enfin, le voyage à Téhéran d’une délégation parlementaire du PJD, alors que les relations diplomatiques du Maroc et de l’Iran commençaient à se détériorer. Les explications de Mustapha Ramid sont, à cet égard, spécieuses : “Nous n’y sommes pas allés en tant que députés marocains, mais à titre personnel, pour assister à un colloque de soutien à Gaza”. Mouais… Par ce voyage, le parti islamiste cherchait à se positionner en champion de la cause palestinienne et en courtisan d’un Iran puissant, dont l’étoile ne cesse de monter auprès des “opprimés musulmans”. Ce qui ne saurait nuire, en prévision des élections à venir. Il se trouve que, au moment où Ramid et ses amis ont pris l’avion, le conflit n’en était qu’au stade de l’anicroche. Trois jours plus tard, on en était à la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran. Pas de bol pour le parti islamiste, vraiment. Que ses adversaires exploitent l’incident par des petites piques bien senties, ç’eût été de bonne guerre. Mais de là à accuser le PJD de haute trahison, de collusion avec l’ennemi, voire d’être la cinquième colonne de la “chiisation” du Maroc, il y a tout de même un pas… que les médias officiels et officieux, encore une fois, ont franchi dans un bel ensemble.

    Tout cela est pataud, autant qu’affligeant. Pourquoi, au fond, l’Etat en veut-il au PJD ? Parce qu’il menace, comme dit El Himma, de “désarticuler l’islam marocain” ? Eh bien que l’Etat assume et le dise ouvertement aux dirigeants du parti islamiste, au lieu de multiplier ces petites misères dont le niveau n’honore guère leurs auteurs. La loi sur les partis interdit clairement à toute formation d’instrumentaliser la religion à des fins politiques. C’est ce que fait le PJD tous les jours, sous couvert d’une association censément “autonome” (le MUR), mais qui est en fait sa matrice spirituelle et le vivier de ses cadres ! Alors, a-t-on le droit, oui ou non, de faire de la politique sur des bases religieuses ? Voilà le vrai problème, voilà la vraie question. Au lieu de réagir à l’ambivalence par l’ambiguïté, l’Etat devrait répondre à cette question, avec courage et clarté. Serait-ce au-dessus de ses forces ?

    © 2009 TelQuel Magazine. Maroc.

  • #2
    un parti a-t-il le droit d’utiliser la religion à des fins politiques ?
    .
    Effectivement, un parti politique à le droit, et est meme encourager à utiliser la religion d'etat à des fins politique, mais pas la religion de Dieu :22:

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    • #3
      non , non , non à la religion a des fins politiques !
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        merci orion

        Or la MAP, Le Matin du Sahara, et même la télévision publique se sont précipités pour étaler les “grandes difficultés du PJD”, évidemment sans les remettre dans leur contexte ne serait-ce qu’une demi seconde.
        tout a fait M. Benchemssi
        Alors, a-t-on le droit, oui ou non, de faire de la politique sur des bases religieuses ?
        oui, je suis pour qu'il y ait de partis islamistes modérés dans le champs politique national
        comme c'est le cas actuellement du PJD, qui accomplit un bon travail dans l'opposition (la place du pjd n'est plus à discuter !)
        en plus de cela, pas question de laïcité au Maroc

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        • #5
          Modéré !??
          Arrivé à ce stade un musulman n'a pas à etre modéré ou immodéré, il est musulman, point !
          .
          .
          non , non , non à la religion a des fins politiques !
          Je suis tout a fait daccord avec toi, car dans un pays musulmans, cela n'a pas de sens de se reclamer ou de s'eriger musulman pour faire de la politique.
          Le problème c'est que ca marche et ca attire les foules, il y a sans doute une raison à ce paradoxe, c'est peut etre parceque ils sont tous impies !
          C'est un vrai dileme pour un pays dont l'islam est inscrite dans la constitution.

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          • #6
            des fois il arrive qu'il y ait des dépassements qui ne sont saisis que par ces partis islamistes modérés de l'opposition
            la modération évite bien l'intégrisme

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            • #7
              Effectivement, un parti politique à le droit, et est meme encourager à utiliser la religion d'etat à des fins politique,
              Je suis tout a fait d accord avec toi , d utiliser la religion de l état (la politique )« Hafff wa lakdoub »
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #8
                Interdire le PJD, c'est faire un cadeau inestimable au mouvement du cheikh yassine Al Adl Wal Ihssane.

                Il ne faut pas jouer avec le feu ...
                Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

                Commentaire


                • #9
                  Interdire le PJD, c'est faire un cadeau inestimable au mouvement du cheikh yassine Al Adl Wal Ihssane.
                  PJD a pris de l ampleur au Maroc ,
                  mon avis l interdire c est tomber dans le panneau ...????
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                  Commentaire


                  • #10
                    La religion est un enjeu stratégique d'influence sur un peuple.
                    Si l'Etat instrumentalise la religion pour gouverner donc les
                    partis ont eux aussi le droit d'utiliser la religion pour accéder
                    au pouvoir ou pour faire de l'opposition politique.

                    Y'a pas mieux que la Laïcité pour garantir au culte sa vocation
                    spirituelle,loin des interprétation tendancieuses pouvant déboucher
                    sur des évènements destructeurs.

                    PJD a pris de l ampleur au Maroc ,
                    mon avis l interdire c est tomber dans le panneau ...????
                    - Le laisser il va prendre davantage d'ampleur (Algérie);
                    - L'interdire,c'est le pousser à la clandestinité et c'est grave;
                    - Le liquider "en douce" reste la meilleure solution (Tunisie)

                    Un bon musulman vaut mieux que mille mauvais islamistes
                    car il n'y a jamais de bons islamistes !
                    Dernière modification par spok, 22 mars 2009, 00h34.

                    Commentaire


                    • #11
                      - Le laisser il va prendre davantage d'ampleur (Maroc actuellement);
                      - L'interdire,c'est le pousser à la clandestinité et c'est tres tres grave; (Algerie)
                      - Le liquider "en douce" reste la meilleure solution (Tunisie)

                      Voila juste quelque petites retouches.

                      Commentaire


                      • #12
                        Il faut laisser le PJD, il représente une bonne partie de la société marocaine, Et il gouvernera dés 2013, les élections de cette année je ne crois vraiment pas sauf surprise. El Himma essaye de déloger le PJD de l'opposition (2eme place aprés Istiklal) avec son nouveau parti PAM, mais il n'a aucune chance puisque c'est un rêveur et il ne connait pas la vrai réalité de pays. au Maroc maintenant ca devient de plus en plus claire: droite:PJD, milieu:Istiklal, Gauche:USFP-PM et c'est trop serrer et je ne vois pas comment El Hima aura une place avec ses grands.
                        Sauf s'il réussit de convaincre Al Adl ihssan de devenir un parti, comme ça ils peuvent déviser les voix des islamistes sur les deux partis que maintenant ils vont toutes pour le PJD et il tentera alors son coup aprés.
                        Dernière modification par CaboMoro, 22 mars 2009, 01h33.

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                        • #13
                          Soyons de vrais musulmans avant de songer à créer un quelconque parti islamiste ..

                          Commentaire


                          • #14
                            Le PJD n'a aucun intérêt à se retrouver dans la clandestinité.

                            Ils l'ont essayé , ça ne leur a pas réussit.

                            Idem pour l'état qui a intérêt à avoir un parti islamiste qui accepte le jeu démocratique dans le paysage politique.

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                            • #15
                              Le PJD Est un grand parti, je ne partage pas leurs idées, mais le pousser à la clandestinité nuirait grandement aux intérêts du pays.
                              Ce parti représente une bonne partie du peuple et il faut savoir le respecter.
                              Cette campagne de déstabilisation dont il fait l'objet est honteuse et n'est basée que sur du vide!
                              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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