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Comment traquer l'argent du terrorisme

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  • Comment traquer l'argent du terrorisme

    On avait appris à détecter les opérations de blanchiment d'Argent, on est encore démuni face aux flux financiers du Terrorisme. Un constat qui a mené le Basel Institute on Governance à réunir à Davos 120 experts, banquiers, fiduciaires, mais aussi représentants des autorités judiciaires et des services de renseignements financiers pour débattre du problème. Un problème aigu pour la Suisse, puisqu'on sait aujourd'hui qu'une bonne partie de la fortune des terroristes du 11 Septembre était planquée dans notre pays.

    Mais à la différence de l'Argent blanchi - des sommes colossales vite repérables dans les livres de comptes - l'Argent de la terreur l'est beaucoup moins: les World Trade Center de New York sont tombés pour moins de 500000 dollars main-d'oeuvre comprise et les attentats de Londres n'ont coûté que 7000 livres sterling. «Pour détecter une transaction suspecte, nos institutions financières ont donc besoin de noms, explique Daniel Thelesklaf, codirecteur du Basel Institute on Governance. Qui peut les donner? Les Nations Unies établissent des listes noires, mais comme elles sont publiques, leur application est limitée. L'autre problème du listing, c'est que son processus contrevient aux droits humains. Car une fois que votre nom apparaît sur liste noire, c'est difficile d'en sortir et vos avoirs peuvent être bloqués».

    Créer des réseaux informels

    A Davos, les milieux concernés ont donc exploré une autre voie: la création de réseaux entre institutions financières d'un côté, judiciaires, policières et services de renseignements de l'autre, afin que les premières puissent profiter du savoir des secondes. Des réseaux informels, capables de ferrer les gros poissons du Terrorisme ainsi que certaines oeuvres d'entraide qui sont une couverture à son financement.

    Mais le secteur public est-il prêt à collaborer? Comme le glisse un expert qui désire garder l'anonymat: «Le secteur financier a déjà fait beaucoup. Au secteur public maintenant de décider des informations qu'il est prêt à partager avec le privé. Ce n'est guère dans sa culture».
    ..............................................Par Laure Lugon Zugravu - Bilan No.258
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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