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Le dollar est fragilisé et le brut est dopé.

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  • Le dollar est fragilisé et le brut est dopé.

    Le dollar est fragilisé et le brut est dopé.
    Sous l’effet des effets des mesures annoncées par la Fed pour relancer l’économie, le dollar vient de subir en terminant vers 1,37 sa pire semaine depuis la création de l’euro en 1999…comme disent les cambistes : « il y a eu du sang sur les murs ». Une faiblesse du billet vert ne va pas sans une flambée du pétrole et le brut, lui, a poussé jusqu’à plus de 51 dollars le baril. Cette semaine sera théoriquement plus calme mais toujours dominée par l’attente du G20 d’u début avril.




    CHANGES : bond en avant. Le dollar a ouvert la semaine stabilisé vers 1,3670. L'euro lâchait du terrain face au dollar vendredi en fin d'échanges européens sur des prises de bénéfice, après son envol de la veille suite à l'annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) d'un renforcement de sa politique d'assouplissement quantitatif.
    Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), la monnaie européenne valait 1,3573 dollar contre 1,3660 jeudi vers 22H00 GMT (23H00 HEC). L'euro était en petite hausse face au yen vendredi, à 129,98 yens contre 129,17 jeudi soir.
    Le dollar avançait aussi face à la monnaie nipponne à 96,10 yens contre 94,55 yens la veille.
    La monnaie européenne lâchait une partie des gains engrangés pendant les deux jours précédents, en raison de prises de bénéfices, traditionnelles en fin de semaine.
    Les marchés n'ont, semble-t-il, pas été rassurés par les propos du président de la Fed, Ben Bernanke, qui a déclaré vendredi qu'il tablait sur une conjoncture "bien plus dégagée" dans trois ans.
    M. Bernanke s'exprimait deux jours après l'annonce par la Fed qu'elle allait acheter des obligations du Trésor à long terme sur les marchés.
    L'euro s'était envolé, montant jusqu'à 1,3738 dollar jeudi, un plus haut face à la devise américaine depuis le 9 janvier, après l'annonce de la Fed mercredi de racheter sur les marchés des bons du Trésor et des titres adossés à des crédits immobiliers.
    "Le marché n'était pas d'accord sur ce qu'il fallait penser de l'assouplissement quantitatif et s'il favoriserait une inflation préjudiciable au dollar" commentaient les analystes de Commerzbank.
    Finalement "le marché a puni le dollar" et alors que "les marchés sont abreuvés de liquidités qui seront difficiles à éponger pour la Fed", "le billet vert semble perdre son statut de valeur-refuge".
    En outre, du côté des indicateurs, l'euro a vu ses gains limités, vendredi, par la publication des chiffres de la production industrielle dans la zone euro, en baisse de 3,5% en janvier comparé au mois précédent, sa plus forte baisse depuis 1990.
    "Ces chiffres ajoutent une pression supplémentaire en faveur d'une nouvelle baisse des taux en avril", jugeait Howard Archer, d'IHS Global Insight, alors que l'Allemand Axel Weber a déclaré vendredi que la Banque centrale européenne (BCE) avait encore une "certaine marge" pour baisser ses taux directeurs et allait l'utiliser.
    A NOTER : en revanche, les monnaies liées au matières premières pourraient bénéficier de cette politique inflationniste, d'autant que les banques centrales de ces pays, Canada mis à part, sont les moins susceptibles d'adopter telle politique, notait Lee Hardman, de Bank of Tokyo-Mitsubishi, citant les dollars australien et néo-zélandais et la couronne norvégienne.

    PETROLE : au delà des 50. Les prix du pétrole terminaient la semaine sur un gain de quelque 7 dollars vendredi, dopés par un dollar affaibli et l'espoir que le marché va peu à peu se resserrer grâce à l'Opep.
    Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), sur l'InterContinental Exchange de Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'affichait en hausse de 19 cents à 50,86 dollars le baril.
    A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril, dernier jour de cotation de ce contrat, perdait lui 4 cents à 51,57 dollars. Durant les échanges, le pétrole a grimpé jusqu'à 52,13 dollars, un plus haut depuis le 28 novembre.
    L'or noir achevait la semaine sur un bond de 6,80 dollars environ à Londres et de 7,65 dollars à New York. Son cours a été dopé par l'intervention jeudi de la banque centrale américaine (Fed) qui a provoqué un fort recul du dollar.
    Conséquence de l'annonce d'une intervention massive de la Réserve fédérale américaine, par le rachat d'obligations et de titres adossés à l'immobilier pour plus de 1000 milliards de dollars, le dollar a fortement reculé jeudi. Il est tombé jusqu'à 1,3738 dollar, son niveau le plus faible face à la devise européenne depuis le 9 janvier.
    Son affaiblissement encourage les investisseurs à acheter des matières premières vendues en dollars, comme le pétrole.
    En outre, "la combinaison des fortes baisses de production appliquées par l'Opep ces derniers mois et d'une détérioration des perspectives pour la production non-Opep signifie qu'il y aura moins d'offre" de brut au deuxième trimestre 2009, a souligné Francisco Blanch, analyste chez Merrill Lynch, qui a remonté de 2 dollars, à 52 dollars en hausse son pronostic de prix sur cette période.
    Les cours du brut profitent de signes de rééquilibrage entre l'offre et la demande, essentiellement sous l'effet des actions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
    Ses membres continuent à réduire leur production pour respecter entièrement les décisions prises fin 2008 (des baisses de production totalisant 4,2 millions de barils par jour), comme ils s'y sont engagés lors de leur réunion à Vienne dimanche. Dans les faits, cela revient à baisser de 800 000 barils par jour (le surplus par rapport aux quotas) la production.
    "Les réductions de décembre (une baisse de 2,2 mbj décidée en Algérie, ndrl) continuent à faire leur chemin dans le système", a constaté Oil Movement, un cabinet qui évalue la production de l'Opep en se basant sur l'activité des pétroliers dans les ports.
    "A moins que le déclin de la consommation ne soit plus sévère qu'on ne le prévoie, une baisse des stocks devrait s'amorcer au printemps et se poursuivre cet été", ajoutent ses experts.
    Les analystes du cabinet viennois JBC Energy citaient d'autres facteurs de nature à raffermir les cours, comme "la décrue des stocks de brut entreposés en mer, les raffineurs qui se préparent à la +driving season+ (période estivale où les Américains prennent beaucoup le volant, ndlr) ainsi que les craintes sur l'inflation".
    "Le nouvel optimisme qui règne chez les opérateurs pourrait être mis à l'épreuve si le dollar se redressait", objectait toutefois Brenda Sullivan, de la maison de courtage Sucden.
    A NOTER : signe que l'excédent de pétrole qui engorgeait le marché fin 2008 n'a pas encore été éliminé, le niveau des réserves pétrolières reste très élevé aux Etats-Unis. La semaine dernière, les réserves de brut et d'essence ont progressé de respectivement 2 et 3,2 millions de barils (mb), davantage que ne s'y attendait le marché.
    23/03/2009
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