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Maroc/USA: L’ Accord de libre échange en phase de maturité

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  • Maroc/USA: L’ Accord de libre échange en phase de maturité

    Maroc/USA: L’ ALE en phase de maturité · Réunion de la commission mixte le 19 mai à Washington

    · Séminaire sur le système commercial américain en juin à Casablanca


    · Forte progression des investissements US



    «L’accord de libre-échange Maroc-Etats-Unis évolue dans le bon sens», le constat est fait par Christopher Wilson, représentant adjoint à la division de l’Europe et du Moyen-Orient au département américain du Commerce, en visite au Maroc, la semaine dernière. «Son déplacement traduit en soi l’importance qu’accorde le gouvernement américain aux relations économiques et commerciales avec notre pays», estime Zahra Maâfiri, directrice de la politique commerciale extérieure au département du même nom. Cette visite, comme l’expliquera le responsable américain, rencontré au bureau de L’Economiste à Rabat, a pour objet «de tâter le pouls des acteurs publics et privés sur l’évolution de la mise en œuvre de cet accord». Dans ce cadre, diverses réunions ont été tenues au niveau des départements ministériels concernés mais aussi avec le bureau de l’Association marocaine des exportateurs. L’objectif est de préparer la réunion de la commission mixte qui aura lieu le 19 mai à Washington. Celle-ci, comme prévu par l’accord, se réunit tour à tour à Rabat et dans la capitale américaine pour procéder à l’évaluation des étapes franchies et apporter, si nécessaire, les corrections qui s’imposent. A cet égard, certains aspects techniques relatifs au traitement du quota des blés et aux mesures sanitaires appliquées à la tomate marocaine seront au centre des débats de la prochaine commission. Mais le volet vulgarisation du système commercial américain n’est pas en reste. Un séminaire dédié aux opérateurs marocains et américains est aussi prévu pour juin prochain à Casablanca. «L’accord offre d’importantes opportunités mais des efforts d’adaptation et de prospection sont nécessaires», reconnaît Wilson. Des ponts doivent être jetés en direction des chambres commerciales et autres organisations professionnelles d’intérêt commun. Et la partie marocaine a tout intérêt à mettre à contribution ce canal de pénétration du marché américain. D’autant plus que le volume des échanges profite plus aux produits américains. Certes, l’année 2008 a enregistré un record des exportations marocaines qui ont presque doublé par rapport à l’année d’avant. Il n’en demeure pas moins que le taux de couverture des importations par les exportations s’établit à peine à 35%. Au total, la valeur du volume import a dépassé 15,8 milliards de DH contre 5,5 milliards à l’importation. Mais encore faut-il préciser que 64% des exportations sont constituées de phosphates et engrais. Le reste est dû pour l’essentiel aux produits alimentaires, d’équipements industriels et vêtements confectionnés. Ventes que réalisent quelques entreprises leaders. C’est dire que la PME marocaine n’est pas en mesure de se positionner sur le marché américain. Bien avant sa mise en œuvre, l’accord avait suscité de nombreux questionnements chez les opérateurs marocains. Notamment concernant les mesures d’accompagnement à mettre en place. Afin de tirer profit de la liberté d’accès et pour se prémunir contre la compétition des produits américains. Car, soulignent les opérateurs, l’élimination des droits de douane ne résoudra pas le problème d’accès au marché américain. Les difficultés résident dans le respect des normes de production et la capacité à satisfaire des commandes parfois faramineuses. Le tout, selon un rapport qualité/prix compétitif et une traçabilité infaillible. «C’est l’affaire de quelques champions nationaux à mettre en place selon des formules de concentration-intégration ou d’agrégation», suggère Noureddine Omary, président du Conseil national du commerce extérieur. A défaut, le challenge se traduirait par la compétition entre le pot de terre et le pot de fer. Une note d’optimisme est toutefois à souligner. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord en 2006, les investissements sont passés de 98 millions de dollars à 188,2 millions en 2007 et à 208 millions de dollars en 2008. Signe, selon Wilson, que l’accord a entamé sa phase de maturité.


    L'économiste

  • #2
    • Depuis l’entrée en vigueur de l’accord en 2006, les investissements sont passés de 98 millions de dollars à 188,2 millions en 2007 et à 208 millions de dollars en 2008.
    • l’année 2008 a enregistré un record des exportations marocaines qui ont presque doublé par rapport à l’année d’avant.
    on peut dire que ça commence à donner fruit, cela se confirmera dans l'avenir, les ALE ne sont jugés qu'à partir du moyen terme

    Commentaire


    • #3
      lisons plutôt les experts:

      Libre-échange : le rapport de la CGEM qui accuse

      La CGEM a commandité une étude, le constat est accablant : des importations qui gonflent et des exportations qui stagnent.
      L’accord d’Agadir a été mal négocié. On ne tire pas profit de celui avec les USA.

      Le Maroc est soit perdant, soit incapable, jusqu’à présent, de profiter des accords de libre-échange signés avec d’autres pays, notamment les Etats-Unis et l’accord d’Agadir signé avec la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie.

      Ce sont les conclusions d’une étude que les cabinets de conseil Capital Consulting et Roland Berger ont été chargés de mener pour le compte de la CGEM avec pour objectif de faire un bilan chiffré des résultats de ces accords en termes d’échanges et, surtout aussi, d’identifier les opportunités qu’ils offrent au secteur privé.


      Lors de son dernier conseil d’administration, tenu le 13 mars, la CGEM a pu prendre connaissance d’un premier rapport d’étape qui est édifiant.


      Un premier chiffre déjà pour planter le décor. Pour ce qui est de l’accord avec les Etats-Unis, entré en vigueur en janvier 2006, le constat est clair : il a largement favorisé les importations du Maroc en provenance des USA et très peu pour le flux dans le sens inverse. Les premières ont presque triplé en l’espace de 3 ans en passant de 690 millions de dollars en 2005 à près de 2 milliards de dollars en 2007.


      Au même moment, on ne peut pas dire que les exportations du Maroc vers les Etats-Unis, elles, ont réellement décollé : 443 millions de dollars en 2005, 521 millions de dollars en 2006 et 663 millions de dollars en 2007. Soit une croissance annuelle moyenne d’à peine 22%.


      L’étude commanditée par la CGEM apporte des éclairages intéressants pouvant servir de premiers éléments de réflexion à une nouvelle stratégie. L’analyse de la structure et la nature de ce que le Maroc exporte sur ce marché est pleine d’enseignements.


      Ainsi, il ressort de l’étude que 15 produits seulement réalisent quelque 71% du total exporté et que les exportations marocaines sont très peu diversifiées. De plus, ces produits sont très peu valorisés : pour 23% des produits (agrumes, minerais, engrais), le prix moyen livré aux USA est inférieur à 1 dollar le kilogramme, pour 31% des produits (articles manufacturés) cette valeur est comprise entre 1 et 10 dollars. Au total donc, pour plus de la moitié (54%) des produits exportés aux Etats-Unis, la valeur marchande est inférieure à 10 dollars le kilo.


      (c) la vie éco 23/03/2009
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      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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