Encore un témoignage accablant vient confondre les policiers et les barbouzes de Mohamed VI déployés dans les territoires occupés en vue de tenter de réprimer dans le sang l’Intifadha pacifique à laquelle a appelé le front Polisario depuis bientôt quatre ans. En effet, nous apprenons qu’ « une patrouille de police encadrée par l’officier Abdel Aziz Anouch, directement responsable de la série de violations à l’encontre des citoyens du Sahara Occidental, a arrêté, interrogé et torturé deux jeunes filles sahraouies ». Le témoignage est rapporté par la jeune Hayat Rguibi. Agée de tout juste 16 ans, cette jeune fille avait déjà affirmé par le passé avoir été « victime de viol en février dernier ». Son témoignage, dont notre journal avait fait état, avait largement été répercuté à travers le monde par l’ASVDH (une association sahraouie chargée de la défense des droits de l’Homme). Cette jeune fille, à qui les policiers n’ont certainement pas pardonné son témoignage, en dépit des films réalisés pendant le viol et qu’ils avaient menacé de diffuser sur Internet dans le cas où elle parlerait, vient ainsi d’être la victime de nouveaux sévices. Mais cette fois-ci, elle n’a pas été torturée seule. Sa camarade d’infortune est une certaine Maïmouna Amaïdane, lycèenne, âgée de tout juste 17 ans. La torture a été pratiquée par le même officier de police marocain, en l’occurrence Abdel Aziz Anoush. Cela s’est produit, indiquent des témoignages que nous avons pu récolter, ce dimanche 22 mars, aux environs de 18 heures 15 minutes, au niveau de l’avenue du Maghreb arabe dans la ville occupée d’El-Ayoun. Outre la torture, ces deux jeunes filles ont fait l’objet de graves intimidations verbales, puisque cet officier a prétendu (à juste titre peut-être) que personne n’avait prise sur la police marocaine au niveau des territoires occupés, et que celle-ci avait donc droit de vie et de mort sur les populations sahraouies. La jeune Hayat Rguibi, dont les jours sont carrément mis en danger, lance ainsi un appel désespéré à la communauté internationale afin « d’intervenir pour mettre fin à ces harcèlements ».
Rafik Bakhtini
Rafik Bakhtini
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