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Commerce : L’importation des jouets bondit de 38% en 2008

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  • Commerce : L’importation des jouets bondit de 38% en 2008

    Une famille algérienne dépense en jouets de 500 à 2.500 dinars par an et par enfant *Une association plaide pour l’instauration de règles

    Dans le marché juteux du jouet pour enfants, des soupçons pèsent sur les normes de sécurité. Une association de protection des consommateurs activant à Alger plaide pour l’instauration de règles.

    Principale cible: les «CMR», ces substances chimiques (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) contenues dans les peluches et les jouets en plastique. Une association de protection des consommateurs montent au créneau et exigent des contrôles qui devraient s’exercer sur le taux de métaux lourds autorisé dans les jouets dont les importations massives inondent le marché. Un marché national du jouet qui pèse des milliards de dinars. En moyenne, une famille algérienne dépense en jouets de 500 à 2.500 dinars par an et par enfant. Des représentants de grandes marques étrangères, connues de par le monde, participent au Salon du jouet qui se tient du 20 au 27 du mois en cours à Riad El Feth à Alger. Accompagnés de leurs parents, les chérubins, venus visiter les différents stands, ont eu plein les yeux. Des jouets sont proposés à la vente avec des remises allant jusqu’à 10%. Beaucoup de parents n’ont pas hésité à mettre la main à leur porte-monnaie. Sous le slogan «Partout où il y a un enfant», la grande marque italienne pour enfant Chicco a mis le paquet. Le stand a pris des couleurs chatoyantes, des balançoires mobiles, des berceuses au son de cloches de Noël, des ballons multicolores maniables pour enfant. Des jeux éducatifs sont proposés sur les stands. Accompagné de ses deux enfants, Karim, fonctionnaire, fait remarquer que les jouets sont excessivement chers.


    Des produits chers : entre 2.500 et 13.000 dinars l’unité


    «Un père de famille à revenu modeste ne pourra jamais offrir à sa progéniture des produits d’une telle valeur», a-t-il souligné. En effet, les prix des produits proposés par les marques oscillent entre 2.500 et 13.000 dinars l’unité. Samia est la mère d’un petit garçon de deux ans. Elle dit ne pas lésiner sur les moyens. «Je paye cher pour le bien-être de mon fils surtout quand se sont des jouets éducatifs qui contribuent à nourrir son cerveau», dira-t-elle. Quel bonheur pour les petites filles devant la marque Mattel. C’est le plus grand label de Barbie. La célèbre poupée du fabricant de jouets américains, Mattel, est commercialisée depuis 1959. En cinquante ans, des millions de poupées Barbie ont été vendues dans le monde. C’est le jouet le plus répandu de la planète. «Il est tout à fait évident que le goût des petites filles qui jouent à la poupée a évolué. Elles jouent sur leur ordinateur, possèdent leurs propres téléphones mobiles», souligne cette mère de famille. «Les poupées feront toujours partie de leur vie, mais ce ne sera qu'une petite partie», ajoute-t-elle. L'appétit des petites filles pour les jouets pourrait permettre au marché du jouet de redresser ses ventes. Le groupe danois de jouets Lego, premier fabricant européen et sixième mondial, a enregistré, en 2008, l'un des meilleurs résultats de son histoire en dépit de la crise internationale. Ventes en hausse de près de 20%, bénéfices en nette progression et prévisions optimistes pour 2009, Lego se porte bien. Et sur les étalages, les clous des ventes ont pour noms les jeux traditionnels comme Lego City, Lego Castle, Bionicle, Duplo, mais aussi les séries inspirées de films comme Batman, Star Wars et Indiana Jones. «Nous avons pris en compte aussi l'attrait des jeux électroniques chez les enfants», soutien un exposant.


    Le marché résiste bien


    Résultat: l’importation des jouets connaît «une croissance à deux chiffres» dans la quasi-totalité de ses segments, en hausse de 38% en 2008, selon une source douanière. Recentrant leurs activités sur leur cœur de métier et renonçant à ses diversifications coûteuses comme les parcs Legoland, les importateurs axent une grande partie de leurs approvisionnements à l'étranger dans les fabriques en République tchèque, en Hongrie et en Asie. Les marques chinoises représentent 80% des importations algériennes de jouets. Un autre importateur achète ses articles au Mexique. Pour 2009, ce dernier s'attend à une croissance «modérée» de 3 à 7% car le ralentissement de l'activité économique aura une influence sur le marché du jouet déjà sous pression. «Certes, il existe beaucoup d'incertitudes pour l'année en cours, ce qui explique notre prudence», a-t-il concédé, en assurant qu’il va «poursuivre son activité et renforcer ses achats en Asie» qui joue «un rôle essentiel» pour «être dans le vent» dans un marché de plus en plus demandeur. Les articles classiques semblent avoir résisté à l'épreuve du temps, des jeux électroniques.

    Le Financier
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