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Un coup de blush pour la RAM

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  • Un coup de blush pour la RAM

    Malgré un contexte international difficile, la RAM a non seulement pu poursuivre sa croissance, mais prépare déjà son avenir. Un ambitieux plan triennal de développement a été mis en place. En attendant, tout est fait pour assurer une bonne privatisation. La privatisation de la RAM traîne encore, mais pas sa modernisation. Un plan triennal de développement vient d’être mis en place par le conseil d’administration de la compagnie aérienne pour accompagner l’évolution du marché en termes d’offres, de tendances et de capacité. Ainsi des efforts sont déployés pour la mise à niveau de la compagnie avant même son transfert au privé. Même si on aborde la question différemment en conseil d’administration, le train de la modernisation est mis en marche dans l’objectif de rajeunir la compagnie pour mieux la privatiser. De plus, l’entrée dans le capital de l’avionneur marocain lui permettra de se mettre au niveau des standards internationaux et de renforcer sa compétitivité et sa performance. En outre, le transfert vers le privé de la compagnie aérienne nationale s’inscrit dans le prolongement de sa stratégie basée sur le développement des partenariats avec les pays d’Afrique. Elle vise également la consolidation de sa position sur le hub de Casablanca, favorisant ainsi une forte croissance externe. D’ailleurs, l’activité hub de Casablanca s’est développée considérablement au cours de ces dernières années. En effet, le taux de correspondances est passé de 5% en 2001 à 21% en 2005 et à 33% en 2007. Il est basé essentiellement sur le développement des flux de correspondance entre les marchés d’Afrique, d’Amérique du Nord, du Maghreb et du Moyen-Orient. Rien que pour l’Afrique, la compagnie dessert 15 pays allant du Sénégal au Cameroun en passant par le Bénin.


    Cependant, le schéma du transfert retenu pour le moment prévoit l’ouverture du capital avec un partenaire stratégique, sans passer par la Bourse de Casablanca. Concrètement, il s’agit d’ouvrir le capital à une des quatre grandes compagnies, à savoir Air France-KLM, Lufthansa, British Airways et Emirates. L’Etat devra céder entre 30 et 40% du capital, et donc rester majoritaire. D’ailleurs, pour le gouvernement, l’option du partenaire stratégique pour hisser la compagnie à un standard plus élevé est viable d’autant plus que celle-ci est présente dans plusieurs activités aéronautiques, notamment les services de maintenance et d’entretien des moteurs d’avion. Néanmoins, c’est la commission des transferts qui devra valider le schéma définitif du transfert. En attendant, des banques d’affaires internationales se sont déjà intéressées au placement de l’entreprise, dont la valeur serait estimée entre 20 et 30 milliards de DH. Autre détail important, les sorts de la RAM et de sa filiale low-cost Atlas Blue sont intimement liés. Selon les dispositions prévues, les deux entités ne pourraient être vendues séparément. Reste la problématique du transport intérieur. Sur ce registre, l’idée de créer une compagnie low-cost tournée vers le transport aérien intérieur est en cours d’étude. Quant à l’activité hôtelière de la RAM, elle sera isolée. La cession d’Atlas Hospitality, premier opérateur national et deuxième après Accor, sera dissociée du groupe. Pour cette opération, le gouvernement prévoit une introduction en Bourse tout en cherchant une alliance avec un partenaire stratégique. Par ailleurs, les projections du plan triennal de développement de la RAM portent sur des projets qui devront accompagner l’évolution du marché en termes d’offres, de tendances et de capacités. L’enjeu étant l’amélioration des revenus à travers le développement du réseau international. Ce plan, qui s’étale sur la période 2009-2011, vise notamment la modernisation de la flotte de la compagnie avec l’acquisition de deux nouveaux Boeing long-courrier (767). De plus, la RAM compte étoffer sa flotte à travers l’acquisition, à l’horizon 2010, de 10 long-courriers. Autre point important du plan adopté, la compagnie vise à consolider davantage sa position de hub et renforcer sa politique de développement autour de la plateforme de Casablanca. Le transporteur entend également favoriser sa croissance externe. Cela, en poursuivant son développement sur le continent africain et ce, à travers l’ouverture de nouveaux marchés. Ainsi, en plus de Yaoundé, Monrovia, Kinshasa, Malabo, Freetown, ouverts en 2007 et 2008, d’autres connexions et marchés sont en cours d’étude.
    • Bilan 2008

    Pour l’exercice 2007-2008, la RAM a réalisé un trafic de 6,14 millions de passagers, en hausse de 4% par rapport à l’exercice précédent. Elle a amélioré le taux de remplissage de ses avions de près de 5 points sur l’international et a renforcé ainsi son portefeuille clients. En ce qui concerne les résultats financiers, malgré la flambée des prix du carburant et la concurrence exacerbée, la compagnie a su maintenir ses équilibres. Son chiffre d’affaires a atteint 12 milliards de DH en progression de 6% par rapport à l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires de l’activité transport a enregistré une hausse de 7,3%. La RAM a réalisé un résultat net de 190 millions de DH, au même niveau que celui de 2007. Avec de tels résultats, la RAM peut bien envisager avec sérénité les projections de développement de son plan triennal.
    • RAM: Quelle valeur?

    Pour la privatisation de la compagnie aérienne nationale, le schéma retenu n’envisage pas de passer par la Bourse de Casablanca, en optant plutôt pour la recherche d’un partenaire stratégique. Mais avant, il faut déterminer la valeur de la compagnie. Dans ce cadre, habituellement, c’est la méthode des comparables boursiers qui est d’usage pour ce secteur. Une compagnie aérienne traditionnelle est alors cotée à une fois son chiffre d’affaires annuel et à 4,7 fois son excédent brut d’exploitation tandis que pour une compagnie low-cost, la valeur moyenne se situe respectivement à 1,15 fois son chiffre d’affaires annuel et 7 fois son excédent brut d’exploitation. Rappelons que la valeur de la RAM pourrait être estimée entre 20 et 30 milliards de DH.

    Mohamed Ali MRABI
    En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.
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