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Recrudescence de la maladie à Oran : 52 nouveaux cas de tuberculose en de deux mois

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  • Recrudescence de la maladie à Oran : 52 nouveaux cas de tuberculose en de deux mois

    52 nouveaux cas de tuberculose sont enregistrés en moins de deux mois par les services sanitaires, propulsant Oran au deuxième rang des wilayas les plus touchées par cette pathologie pulmonaire chronique.

    Les principaux foyers de propagation de la tuberculose dans la wilaya d’Oran sont Hassi Bounif et Es-Sénia, selon les médecins du service de maladies pneumologiques.

    «En dépit d’une baisse considérable de la population atteinte de celle maladie, le nombre des nouveaux cas enregistrés quotidiennement demeure important et suscite d’énormes craintes.

    Car il faut savoir qu’une seule personne tuberculeuse peut transmettre la maladie à 15 autres», déclare-t-on au service de pneumo-phtisiologie du CHUO.

    Les raisons à l’origine de la propagation de cette pathologie s’expliquent, selon nos interlocuteurs de ce département, par «l’absence de centres médicaux spécialisés destinés à la prise en charge et au suivi des malades jusqu’à leur guérison». En effet, le nombre de centres existants actuellement demeure insuffisant, d’autant plus que les tuberculeux suivent leur traitement dans leurs lieux de résidence.

    Aussi, un seul service ne peut accueillir l’ensemble des malades pendant une durée de plus d’un mois. Il faut dire que le CHUO accueille des dizaines de malades venant des wilayas de Aïn Témouchent, Relizane, Tiaret et Mascara.

    Pour ce qui est de la disponibilité des médicaments sur le marché, un jeune homme atteint de la tuberculose, Fouad âgé de 27 ans, révèle: «Nous sommes souvent confronté à des pénuries de réactifs indispensables qui manquent même en certains centres médicaux et que nous nous voyons contraints d’acheter auprès de pharmacies de nos poches.»

    Comment contracte-t-on la tuberculose? Une femme en traitement racinte: «J’ai contracté la tuberculeuse à cause de l’état d’insalubrité de ma maison située dans un bidonville. Le manque de conditions minimales d’hygiène est aggravé par l’absence de canalisation sanitaire. Bref un milieu propice à la maladie.

    Actuellement je suis en traitement intensif». Il faut souligner que de telles situations que l’on rencontre dans les concentrations urbaines anarchiques érigées sans aucun respect des normes sanitaires minimum engendrent de véritables nids où vont pulluler les germes à la base de la tuberculose ou de la méningite, une autre pathologie fatale ou handicapante…

    «Sur le chapitre de la prise en charge de la maladie, l’on apprendra de sources responsables de la direction de la santé et population que la wilaya d’Oran a réalisé récemment 3 nouveaux centres de diagnostique et de suivi de cette pathologie à Es- Sénia, Gdyel et Ain El Turck, en raison principalement de sa propagation inquiétante en ces communes. Un autre centre de ce type verra le jour bientôt à Oued Tlélat.

    Ces centres qui seront dotés de laboratoires d’analyses sont appelés à dépister les nouveaux cas, les orienter et assurer leur suivi. Ils permettront de soulager un tant soit peu la grande pression que subit le département de pneumophtisiologie du CHUO.

    Pour ce qui est de la disponibilité des traitements au niveau des structures médicales, on précise: «Actuellement, les moyens sont disponibles au niveau des centres spécialisés.

    Mais le problème est dû au refus des malades de s’adresser à ces centres spécialisés et qui préfèrent se diriger directement au CHU d’Oran, ce qui pose un sérieux problème pour cette structure hospitalière qui ne dispose que d’un nombre limité de lits d’accueil et de moyens de prise en charge.»

    Il est à rappeler que les services de la Santé de la wilaya d’Oran ont enregistré plus de 500 cas de tuberculose pour l’année 2008 et 1000 cas pour 2007.

    - Pressedz

  • #2
    Algérie: L'insalubrité urbaine favorise la propagation de la tuberculose

    Plus de 25 000 Algériens sont atteints de cette infection -
    La tuberculose continue de mettre en péril la vie de nos citoyens. A ce sujet, des spécialistes en maladies infectieuses ont tiré la sonnette d'alarme. Lors d'une rencontre sur la prévention contre la tuberculose, organisée par la direction de la santé de la wilaya de Naama, ils ont indiqué que le nombre de personnes atteintes de cette maladie en Algérie est estimé actuellement à plus 25 000, dont 10 000 contagieux.

    Certes, l'Algérie a élaboré une stratégie de lutte contre la tuberculose et sa propagation, basée sur le dépistage et des traitements, avec une couverture de 99%, de manière à faire baisser la mortalité à 50% à l'horizon 2015, mais, jusqu'à aujourd'hui, aucune enquête approfondie n'a été réalisée pour expliquer l'état des lieux, alors que l'épidémie de tuberculose s'aggrave d'une année à une autre. Pour preuve, selon la Société algérienne de pneumo-physiologie, au cours des dix dernières années, le nombre de nouveaux cas a augmenté de 20%.

    Selon les praticiens exerçant dans les services infectieux de CHU, la pandémie du sida a fortement contribué dans ce regain puisque les patients séropositifs ont cinquante fois plus de risque de développer une tuberculose active. En effet, les statistiques révèlent que 70% des patients atteints de cette maladie sont séropositifs. D'autre part, et c'est là que le bât blesse, les services du ministère de la Santé ont révélé que 70% des cas de tuberculose en Algérie se déclarent dans les régions insalubres, soit dans la périphérie des grandes villes ou dans les cités précaires des années 1990.

    L'insalubrité urbaine est donc le premier facteur encourageant la propagation de la tuberculose dans notre pays. Dans ce sens, il convient de signaler que même les régions du Sud sont durement touchées par la tuberculose car les agglomérations du Sahara algérien, situées au fond de dépressions, sont pour la plupart d'entre elles très affectées par la remontée des eaux de la nappe superficielle. Dans ces villes, dépourvues de stations d'épuration, des quartiers entiers sont envahis par des eaux résiduaires urbaines non traitées. Des eaux usées qui engendrent des nuisances importantes comme les gênes olfactives et favorisent l'insalubrité et la dégradation des conditions sanitaires.

    Toutefois, il est à noter que c'est dans le nord du pays que 70% de l'ensemble des cas de tuberculose sont détectés, soit une incidence de 72,23 cas pour 100 000 habitants. Selon les experts, la détérioration du cadre de vie en milieu urbain et l'extension anarchique des zones urbaines au détriment des espaces verts et du respect de l'hygiène sont à l'origine de ces cas de tuberculose.

    Enfin, il est à souligner que les spécialistes ayant pris part à la journée d'étude organisée à Naama ont beaucoup insisté sur la nécessité des parents résidant surtout dans les tentes, parmi les nomades, de veiller à la vaccination des nourrissons contre la tuberculose qui est une maladie contagieuse causée par un virus transmissible à travers la respiration, le toucher et des aliments comme le lait non bouilli des vaches contaminées par la brucellose.

    Source : La Tribune

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