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Élection présidentielle d’avril 2009 : Des sommes colossales pour la campagne

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  • Élection présidentielle d’avril 2009 : Des sommes colossales pour la campagne

    Les joutes électorales sont l’occasion pour certains partis de glaner un peu d'argent. A l'exception du président sortant, les autres candidats se plaignent du manque de moyens pour le financement de leur campagne.

    Des sommes importantes sont débloquées par les pouvoirs publics pour les besoins d'une campagne électorale qui n'intéresse pratiquement que ses animateurs.

    Combien coûte en moyenne une campagne électorale pour une présidentielle ? Un milliard 500 millions de centimes est accordé, comme subvention, à chaque prétendant à la magistrature suprême.

    Une somme jugée insignifiante par les candidats qui demandent sa révision à la hausse. Mieux encore, des indemnités conséquentes sont attribuées aux 24 membres de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP).

    Des sommes aussi importantes sont dégagées pour la rémunération des membres des commissions de wilaya et communales. Un simple calcul arithmétique nous renseigne sur l'importance des enveloppes distribuées par-ci par-là.

    Le montant des indemnités dont bénéficie chaque membre siégeant à la CNPSEP s'élève à 15 000 dinars par jour, ce qui donne une enveloppe de plus de 501.000 dinars (plus de 50 millions de centimes) pour chaque membre sur les 34 jours de campagne. «Le président de la CPNSEP a fait appel à tous les partis politiques pour siéger au sein de la commission.

    Nous contestons cette démarche incompréhensible. Pourquoi un parti qui n'a pas présenté de candidat siégerait-il dans cette commission ? De notre avis, le seul élément qui fait courir ces gens qui ont répondu à l'appel, c'est l'argent !», fulmine un militant du PT.

    Pour la formation de Louisa Hanoune, il est plus que nécessaire de siéger au sein de ces commissions, afin de dénoncer les dépassements enregistrés sur le terrain et qui sont très nombreux.

    Concernant la commission de wilaya, ses membres toucheront chacun une indemnité de 60 000 DA et ce, pour toute la durée du processus électoral (34 jours), tandis que les membres désignés au sein des commissions communales toucheront chacun 30 000 DA.

    Dans ce contexte, il ne faut pas perdre de vue le fait qu'il existe 1541 communes et 48 wilayas, ce qui implique qu'il y a autant de commissions que de communes et de wilayas. «Les joutes électorales sont une occasion de glaner un peu d'argent et certains partis se réveillent uniquement à cette période.

    En dépit de ce fait, et à l'exception du président sortant, tous les autres candidats se plaignent du manque de moyens de financement de leur campagne», a soutenu un militant du FLN. Hier, une réunion de la commission s'est tenue au siège de la wilaya d'Alger. Très nombreux étaient malheureusement les représentants qui ont axé leurs interventions sur la nécessité d'élever l'indemnité, qui de 15 000 DA, à plus de 20 000 DA.

    L'argument avancé par certains est la pression qu'ils subissent sur le terrain de la part des différentes parties. «Certains membres de la commission en ont même fait leur cheval de bataille. S'estimant harcelés de partout, ils veulent donc une rémunération digne de ce nom», a soutenu une source proche de la commission.

    Le comble, une demande écrite a été élaborée dans ce sens et soumise à la commission mixte, composée des représentants de la commission administrative, présidée par le Premier ministre et des représentants de la commission de contrôle. Selon notre source toujours, ce groupe mixte a donné son accord pour une prise en charge sérieuse de cette requête, et il est fort probable que l'indemnité soit majorée incessamment.

    Par ailleurs, les représentants des candidats s’en défendent en avançant l’argument selon lequel la somme débloquée par l’Etat est très loin de répondre à leurs besoins, notamment l'organisation de meetings, le transport, l’opération d’affichage, la restauration, les placards publicitaires...

    LES CANDIDATS SE PLAIGNENT DU MANQUE D'ÉQUITÉ

    La Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP) a reçu depuis le début de la campagne une tonne de requêtes émanant des représentants des cinq candidats. Seul le représentant de M.Bouteflika n'a pas rouspété.

    Les prétendants à la magistrature du pays ont dénoncé plus particulièrement le comportement de l'administration locale qui procède carrément et à chaque fois au blocage des villes dans lesquelles sont programmés le passage et le meeting du candidat Bouteflika.

    «Aujourd'hui, Louisa Hanoune tient son meeting dans la même ville que Bouteflika. Nous avons demandé à la commission d'instruire le wali de la localité pour qu'il nous facilite notre travail et ne bloque pas les villes et artères comme cela s'est passé à Tiaret», a souligné un militant du PT, qui a dénoncé le manque d'équité qui caractérise cette campagne. De son avis, «l'administration favorise sans aucun doute Bouteflika». Pour étudier ces cas de «dépassements», la CPNSEP s'est réunie cette semaine à quatre reprises.

    Les représentants des candidats ont, dans un premier temps, élaboré une requête où ils ont énuméré les différentes irrégularités et la nature signalées par les candidats à la présidentielle.

    Irrégularités parmi lesquelles on a recensé des affichages sauvages, l'incendie d'une permanence du PT dans la région de Biskra, le manque de sécurité pour les candidats (des échauffourées se sont produites à Bab-El Oued après le meeting du candidat indépendant Mohamed Saïd), manque d'équité entre les candidats par rapport à la couverture médiatique par les médias publics de la campagne.

    «L'ENTV ne respecte pas les extraits choisis par le staff des candidats. Nous avons été surpris de constater que souvent nos extraits étaient imputés de certains passages.

    Les candidats n'ont pas les mêmes moyens», ont déploré les représentants des candidats qui ont également demandé la déprogrammation pure et simple du passage des représentants des organisations de masse, comité de soutien à Bouteflika ainsi que ceux des partis de l'Alliance présidentielle.

    «Ces organisations satellitaires sont programmées juste après le journal télévisé. Nous demandons l'annulation de ces interventions.

    Dans le cas contraire, nous demandons alors de donner le temps d'antenne aux autres candidats», a souligné un militant du FNA. La commission s'est réunie hier et a enregistré avec regret la non prise en charge de ses doléances par la commission administrative. Les membres de la commission ont aussi déploré l'utilisation par le président d'un avion spécial.

    «Nous demandons à l'administration de mettre à notre disposition un avion pour nos déplacements au Sud et d'augmenter le nombre de nos billets d'avion de manière à être sur un pied d'égalité que Bouteflika», a plaidé un candidat à l'élection présidentielle du 9 avril. Pour l'heure la commission n'a réglé aucun de ces problèmes.

    - Pressedz

  • #2
    Élection présidentielle d’avril 2009 : Des sommes colossales pour la campagne
    de l'argent que l'on gaspille, et pourtant il ya tant à faire en Algérie dans tous les domaines!
    Mr NOUBAT

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