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Abandon et dénuement à la cité de la caserne d'Ighil Ali

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  • Abandon et dénuement à la cité de la caserne d'Ighil Ali

    Située au pied d’une montagne, un peu à l’écart du village Ighil Ali, la cité de la caserne offre une image de désolation à l’extrême. L’appellation de caserne, la doit à l’armée coloniale qui l’a construite à l’aide de matériaux rudimentaires vers la fin des années 50 pour y séjourner provisoirement le temps d’une mission dans la région.

    A l’indépendance, on l’appelle tout simplement la cité et est occupée par des familles dont les habitations furent détruites durant la guerre de libération en attendant, leur promet-on sans cesse, d’être relogés.

    De nos jours, ces familles démunies se sont multipliées depuis et la plupart d’entre-elles, vivent jusqu’au jour d’aujourd’hui dans ces taudis de fortunes et dans des conditions on ne peut plus misérables et insalubres. «Depuis que j’étais enfant, on nous chante la même chanson, toujours des promesses en l’air et ces maisons vétustes se détériorent de jour en jour avec tous les risque mortels que nous encourons», s’indigne un habitant de ce bidonville.

    Lors des dernières élections municipales, les candidats, toutes obédiences confondues, jurent par tous les saints de raser du paysage local ces habitations précaires qui représentent un danger permanent pour les occupants mais rien n’a été fait depuis.

    Cette situation qui perdure depuis les années 1960 devait trouver une solution dès l’investiture de la nouvelle équipe municipale mais force est de constater que sur le terrain se pose le sempiternel problème de manque d’assiettes de terrain pour ce genre de réalisations.

    «Les autorités locales nous invitent à quitter nos maisons pour aller habiter ailleurs le temps de démolir le bidonville et nous construire à la place des logements, c’est que la plupart des familles n’ont pas les moyens pour louer un logement. De plus, nous n’avons aucune garantie pour les logements qui y seront bâtis, et nous serons octroyés», appréhende un autre citoyen.

    Après avoir saisi les responsables à tous les niveaux, ces citoyens désabusés ne savent plus à quel saint se vouer. «Le wali devrait venir lui-même constater de visu notre lamentable situation qui n’est apparemment pas près de connaître son épilogue», nous dit une vieille non-voyante ayant passé le plus clair de sa vie dans ce baraquement. «Nous ne tolérons ni les fuites en avant ni les manœuvres dilatoires de tous genres. La seule et l’unique solution pour éradiquer ce bidonville et d’en finir avec ce vieux problème que connaît notre municipalité et d’inscrire en priorité, un programme de logements sociaux spécialement pour notre recasement», déclarent ces citoyens.

    Par la Dépêche de Kabylie
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