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Djahid Younsi : “L’amnistie générale, une nécessité pour rompre avec la violence”

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  • Djahid Younsi : “L’amnistie générale, une nécessité pour rompre avec la violence”

    Poursuivant leur course pour glaner des voix et convaincre l’électorat d’aller s’exprimer en force le 9 avril, les deux candidats à la magistrature suprême ne déchantent pas et refusent d’abdiquer. Ils continuent ainsi à croire en leurs chances même si leur concurrent direct est d’un tout autre calibre.

    Ainsi le prétexte "les dés sont pipés" ne semble pas leur faire défaut ou les ralentir dans leur élan et leur fougue allant jusqu’à qualifier les adeptes du boycott d’"antidémocrates et antinationalistes". Ainsi, Louisa Hanoune, qui a animé deux meetings, un dans la wilaya de M’sila et l’autre à Bordj Bou Arréridj, a réitéré son appel pour aller voter en force : "Ecoutez votre cœur et assumez vos responsabilités car le vote massif permettra d’éviter la fraude, l’enjeu des législatives et de la présidentielle n’est pas le même”. Et d’inviter l’assistance à lui accorder sa confiance : “Nous sommes prêts à rompre avec la politique actuelle, la rupture totale est indispensable, le Parlement doit être dissous, il faut mettre fin à l’économie de bazar et surtout, je le dis et je le répète, il faut protéger les institutions nationales de toute privatisation car la souveraineté nationale prime sur tout.” La trotskiste va plus loin en exigeant la démission des parlementaires qui, d’après elle, sont loin des préoccupations de la population qui n’est sollicitée que le jour du vote, avant d’ajouter : "Il y a un fossé énorme entre les députés et les citoyens, mettons fin à cette situation qui perdure.” Aussi, Louisa Hanoune se dit "prête à diriger le pays. Le PT m’a octroyé une lourde mission en me choisissant pour le représenter, alors c’est votre chance pour le changement, saisissez-là". De critique en critique, discours populiste à l’appui, la "Margaret Thatcher" algérienne veut convaincre les indécis que "la solution pour sortir de la dépendance économique" est de voter pour elle. Pour sa part, Djahid Younsi a de nouveau appelé à élargir la loi sur la réconciliation nationale : "L’amnistie générale est une nécessité afin de rompre avec la violence", tout en saluant la politique menée par le président concernant la loi du pardon. Une contradiction ? Un stratagème de campagne? Rien n’est sûr en sachant que le discours du seul candidat issu du courant islamiste, même s’il se déclare "le candidat de tous les Algériens", a déjà annoncé la couleur en appelant le pouvoir à "rétablir les ex-militants et dirigeants du FIS dissous dans l’activité politique".

    Aussi le candidat a appelé à "promouvoir tamazight et à protéger les symboles, l’identité et la culture algériennes ainsi que la l’Islam des intrus et des esprits malveillants". Le candidat du mouvement El Islah s’adressera aux jeunes. "Vous êtes la clef du changement, plus de précarité et de chômage, optez pour une rupture totale avec la politique actuelle et prenez votre destin en main", dira Djahid Younsi à l’encontre des jeunes présents. "Le programme du président sortant n’est pas allé à son terme comme le prédisent certaines personnes, il reste beaucoup à faire en matière de développement".

    L’orateur poursuit : "L’Algérie est un pays riche, alors faisons de son peuple un peuple riche, prospère et serein. Partager la rente pétrolière est un droit pour le citoyen, on veut faire avancer les choses, notre pays dispose d’une ressource humaine composée de 75 % de jeunes capables de relever les défis, on n’a pas besoin de main-d’œuvre étrangère" avant de conclure en criant : "Choisissez la rupture et le changement,choisissez El Islah."

    Djahid Younsi fera ainsi des jeunes une cible de campagne en menant un travail de proximité afin de les inciter "a créer la surprise le jour du vote".

    Hacène Merbouti - La Dépêche de Kabylie
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