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La commission étatique de surveillance des élections banni le sobriquet "lièvre"

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  • La commission étatique de surveillance des élections banni le sobriquet "lièvre"

    Teguia Mohamed, patron de la commission étatique de surveillance des élections, est très en colère. Il ne supporte plus, le brave homme, de lire des articles de presse affublant les cinq adversaires d’Abdekka du vocable «LIÈVRE». Teguia Mohamed est tellement en colère qu’il menace les femmes et hommes de plume de tous poils de représailles juridiques. Ya bouguelb ! Nous avons intérêt à obtempérer à son ordre. Car avant de se voir désigner par l’un des candidats à la tête de la commission de surveillance du prochain scrutin, Teguia Mohamed a eu à assumer le poste de ministre de la Justice. C’est donc que les représailles judiciaires, il en connaît un bout. Moi, je ne veux plus jouer avec le feu. J’arrête à partir d’aujourd’hui d’employer le mot «LIÈVRE». Je ne dirai plus de Moussa Touati qu’il est un LIÈVRE. Je ne dirai plus de Fawzi Rebbaïne qu’il est un LIÈVRE. Je ne dirai plus de Louisa Hanoun qu’elle est un joli LIEVRE. Je ne dirai plus de Mohamed Saïd qu’il est un LIEVRE. Et je ne dirai plus non plus de Djahid Younsi qu’il est un LIEVRE. Je m’y engage solennellement ! Ces cinq-là ne seront plus affublés du qualificatif LIÈVRE. D’ailleurs, et pour éviter toute confusion qui susciterait un surcroît de colère chez Teguia Mohamed, c’est carrément le mot LIÈVRE qui est désormais banni de cet espace. Plus question d’écrire LIÈVRE dans les trente lignes quotidiennes que vous me faites l’honneur de lire. Si je pouvais, si j’en avais le pouvoir, j’irais jusqu’à effacer toutes les chroniques dans lesquelles j’ai eu par le passé, avant le coup de sang de Teguia, à employer le mot LIÈVRE. A l’heure de la réconciliation nationale et de l’amnistie générale, il ne sera pas dit que je serai, moi, le malotru qui tente de déstabiliser le pays par l’emploi désormais délictueux du mot LIEVRE. Abadan ! Très officiellement, je bannis les LIEVRES de mon terrier. Au large, les LIEVRES ! Sus aux LIEVRES ! Mort aux LIEVRES ! Ici, Les LIEVRES ne passeront plus ! C’est la der des ders qui me verra employer dans la même chronique 17 fois le mot LIEVRE. Zut ! Maintenant, ça fait 18 ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


    Hakim Laalam recidive

    Quitte à me répéter, je ne suis pas contre l’interdit prononcé par Teguia Mohamed, le monsieur placé par le régime en haut d’un mirador sans fenêtres ni ouvertures, pour observer l’élection présidentielle. L’ancien ministre de la Justice ne veut plus voir écrire par les journalistes le mot «lièvres» pour désigner les adversaires du candidat Abdekka. D’accord ! Mais à une condition. Une seule. Il faut un deal. Un machin donnant, donnant. Nous, nous nous engagerions à ne plus écrire «lièvre». Mais lui et ceux qui l’ont nommé doivent également s’engager. S’engager à ne plus prononcer les mots suivants : démocratie. République. Bonne gouvernance. Perspectives économiques. Plan de réformes. Relance. Intelligence économique. Développement hors hydrocarbures. Vision claire et éclairée. Chantiers aboutis. Projets réalisés. Chômage vaincu. Plein emploi. Chance aux jeunes. Alternance. Lutte contre la corruption. Savoir. Compétences. Education. Santé. Diplomatie. Modernité. Promotion des langues et de la diversité identitaire. Communication. Dialogue. Concertation. Approche pragmatique. Equilibres régionaux. Egalité des chances. Justice sereine. Droit au logement pour tous. Dignité. Solidarité. Transparence. Bilans non truqués. Elections non bidouillées. Statistiques non traficotées. Télévisions et radios libres. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Elle demande à être enrichie. Mais déjà, avec ce listing, y a de quoi faire ! Que ces messieurs promettent de ne plus avoir recours à ces vocables et nous, nous jurons de biffer le mot lièvre de notre bréviaire professionnel. Chiche ! Mais attention ! Si le pacte est rompu, nous ne répondrons plus de rien. Et nous relâcherons nos lièvres. Des lièvres encore plus nombreux. Car, et c’est connu, les lièvres en captivité sont de sacrés chauds lapins ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • #2
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