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Cancer: le VEGF et ses espoirs thérapeutiques

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  • Cancer: le VEGF et ses espoirs thérapeutiques

    Quelque 300 spécialistes sont réunis à Paris les 27 et 28 mars pour célébrer la découverte, il y a tout juste 20 ans, du VEGF et faire le point sur les espoirs thérapeutiques engendrés par cette avancée fondamentale.

    Le VEGF, c'est "le" facteur de croissance de l'endothélium vasculaire. En d'autres termes, il aide à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (un processus appelé également "angiogénèse"). Il est donc absolument indispensable dans le processus de formation des organes de l'embryon au cours de la grossesse.

    Mais le VEGF, c'est aussi celui par qui une tumeur cancéreuse croît et se nourrit. Car une tumeur "a besoin, pour se développer, de l'oxygène et des nutriments apportés par le sang", précise le Pr Gérard Tobelem, directeur de l'Institut des vaisseaux et du sang à Paris. D'où cette idée révolutionnaire apparue il y a une dizaine d'années: au lieu de chercher à détruire une tumeur par la radiothérapie, la chimiothérapie ou la chirurgie, au lieu de viser directement les cellules malades, pourquoi ne pas "affamer" la tumeur, l'empêcher de se développer?

    C'est ainsi que les laboratoires Roche et Genetech ont mis au point le premier "anticorps monoclonal", commercialisé en 2005. Initialement prescrit uniquement pour le cancer colorectal avec métastases, ses indications ne cessent de s'élargir: désormais, le bevacizumab peut être proposé, après échec des autres traitements, dans certains cas de tumeurs du poumon, du sein et du rein avec métastastes. Rein qu'en France, plus de 10 000 patients atteints d'un cancer colorectal bénéficient de ce traitement, en association avec une chimiothérapie.

    De fait, ces médicaments contre l'angiogénèse semblent "potentialiser la chimiothérapie et la radiothérapie, par des mécanismes qui ne sont pas encore entièrement élucidés", observe le Dr Isabelle Ray-Coquard, cancérologue. Seul obstacle à ce traitement mais de taille: son coût. Il faut en effet compter près de 200 euros par jour pour bénéficier du bevacizumab.

    Par l'Express
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