Budget 2006
Une année de vaches bien maigres
· …que l’opposition PJDiste ne met pas à profit
· Des situations paradoxales
2006 va être pour tous les départements ministériels une année de vaches bien maigres. Il n’y aura que deux exceptions, la Justice et les Habous. Il est vrai qu’ils viennent de bien loin, trop loin pour qu’on les oblige à participer aux financements des subventions d’essence et de gaz butane.
Tout le monde devra se serrer la ceinture, de la police à l’armée en passant par les écoles et les centres de santé: il faut faire face aux dépenses qui sont littéralement «parties en fumée» dans les cuisines ou dans les pots d’échappement des voitures et camions, ou encore, -on y pense moins-, dans les centrales électriques, les usines et les fermes qui tournent au gaz oil et au fuel.
En fait, le gouvernement devra se féliciter de ce que l’opposition n’est guère agressive sur les questions budgétaires. Le ministre des Finances n’a pas un autre Oualalou devant lui pour le mettre en difficulté lors des discussions en plénière, là où il y a de l’impact politique à gagner.
En effet, il serait bien facile de mettre le gouvernement en porte-à-faux en lui reprochant de parler d’une politique sociale au moment où il rogne dans le budget de la Santé (moins 7,5% sur les salaires, maintien sur les centres de santé et hôpitaux mais hausse des dépenses de matériels du ministère et maintien des investissements), dans celui du Développement social de Harrouchi qui perd 4,8% sur sa masse salariale alors qu’il se plaint de manquer de bras…
Il serait aussi très facile de prendre la politique économique du gouvernement en défaut en soulignant quelques points bien sentis, dont le plus intéressant est sans doute le suivant: Le gouvernement souhaite améliorer l’efficacité de la dépense publique et moderniser le secteur du même nom: diminution de 11% des frais de personnel des juridictions financières et de 17% de ceux du ministère de Bensaïd.
En fait, la virulence de l’opposition constituée par les élus de l’USFP, devenus ministres aujourd’hui, avait un grand mérite: même si par moment, elle était de franche mauvaise foi (comme la situation posée ci-dessus!), cette virulence imposait le débat sur les choix politiques, et pas n’importe quel débat puisqu’il s’agissait d’un débat public et non pas un débat enfermé dans les commissions des deux chambres.
Paradoxalement, ceci s’est atténué avec l’augmentation de la transparence des finances de l’Etat. Ainsi, au moment où il serait plus facile de bien poser les termes d’une politique économique grâce aux obligations d’explication du gouvernement envers les élus, c’est à ce moment que l’opposition, notamment PJDiste, déserte le champ public.
En fait, cette loi de Finances de vaches maigres, à dix-huit mois d’élections difficiles, aurait pu créer d’infinies frictions entre le gouvernement et sa majorité.
Il n’en est rien, puisque dans nos colonnes (cf.www.leconomiste.com), le président istiqlalien de la Commission des Finances s’est lui-même employé à expliquer toutes les contraintes pesant sur les finances de l’Etat.
Il est regrettable que ni l’opposition ni la majorité ne s’impliquent dans la politique économique, telle qu’elle se fixe à travers la loi de Finances. Cela est d’autant plus regrettable que, encore plus que l’année dernière, l’actuel projet veut infléchir fortement l’implication publique dans la société, avec l’INDH, et l’économie, avec la stratégie des filières productives et des champions. Ces deux axes changeront pourtant profondément le visage du Maroc.
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Les vrais et les faux secrets
Les dépenses de souveraineté suscitent naturellement une grande curiosité, d’autant plus grande que sous le règne de SM Mohammed VI, une partie des restrictions d’informations a été levée.
En fait, la réalité est que depuis toujours, ces dépenses sont inscrites dans la loi de Finances. Certes, elles ne font pas l’objet de débats détaillés comme les autres rubriques en ont en commission ou en plénière au Parlement. Mais il y a eu une forte évolution dans la perception de ces postes budgétaires. Au début des années 80, bien des gens pensaient de bonne foi, qu’il était interdit de parler de la loi de Finances, car y figurait les budgets des listes civiles (les «salaires» servis au Souverain et à la famille royale) et les dépenses d’entretien et d’investissement des palais. Evidemment, il n’en était rien puisque ces données étaient inscrites noir sur blanc dans le Bulletin officiel, mais ce qui comptait et ce qui compte toujours c’est la perception que l’on en a.
En revanche, ce qui ne figurait pas et qui aujourd’hui est publié dans le BO, ce sont les dépenses militaires. Les dépenses militaires (un peu plus de 18 milliards, hôpitaux compris) sont le quatrième poste par ordre d’importance, derrière les dettes (44 milliards), l’éducation (presque 30 milliards) et les subventions (carburants, gaz, sucre, huile, farine... et la sécurisation des retraites: 24 milliards).
Par rapport au règne de son regretté père, Mohammed VI a mis fin à une habitude qui voulait que les listes civiles et dépenses de souveraineté soient augmentées chaque année de 6%, quels que soient les contextes politiques et financiers. Depuis son accession au Trône, les listes civiles sont strictement maintenues. En 2006, elles seront donc reconduites au niveau de 2005: 26 millions de DH auxquels s’ajoutent les «dépenses de souveraineté» pour 422 millions, qui, elles, s’accroissent très légèrement de 0,7% .
Ce qui coûte cher, ce sont les engagements sous le titre «Cour Royale» et qui couvre le fonctionnement et l’entretien des palais, l’administration, l’institution des conseillers et leur administration, les dons…: il y en a pour 2 milliards de DH, dont 781 millions de salaires.
source www.leconomiste.com
la cour royale coute 2 milliard de $ alors un peus pres 220 million de $ c'est beacoup que ce que vous en penser?
Une année de vaches bien maigres
· …que l’opposition PJDiste ne met pas à profit
· Des situations paradoxales
2006 va être pour tous les départements ministériels une année de vaches bien maigres. Il n’y aura que deux exceptions, la Justice et les Habous. Il est vrai qu’ils viennent de bien loin, trop loin pour qu’on les oblige à participer aux financements des subventions d’essence et de gaz butane.
Tout le monde devra se serrer la ceinture, de la police à l’armée en passant par les écoles et les centres de santé: il faut faire face aux dépenses qui sont littéralement «parties en fumée» dans les cuisines ou dans les pots d’échappement des voitures et camions, ou encore, -on y pense moins-, dans les centrales électriques, les usines et les fermes qui tournent au gaz oil et au fuel.
En fait, le gouvernement devra se féliciter de ce que l’opposition n’est guère agressive sur les questions budgétaires. Le ministre des Finances n’a pas un autre Oualalou devant lui pour le mettre en difficulté lors des discussions en plénière, là où il y a de l’impact politique à gagner.
En effet, il serait bien facile de mettre le gouvernement en porte-à-faux en lui reprochant de parler d’une politique sociale au moment où il rogne dans le budget de la Santé (moins 7,5% sur les salaires, maintien sur les centres de santé et hôpitaux mais hausse des dépenses de matériels du ministère et maintien des investissements), dans celui du Développement social de Harrouchi qui perd 4,8% sur sa masse salariale alors qu’il se plaint de manquer de bras…
Il serait aussi très facile de prendre la politique économique du gouvernement en défaut en soulignant quelques points bien sentis, dont le plus intéressant est sans doute le suivant: Le gouvernement souhaite améliorer l’efficacité de la dépense publique et moderniser le secteur du même nom: diminution de 11% des frais de personnel des juridictions financières et de 17% de ceux du ministère de Bensaïd.
En fait, la virulence de l’opposition constituée par les élus de l’USFP, devenus ministres aujourd’hui, avait un grand mérite: même si par moment, elle était de franche mauvaise foi (comme la situation posée ci-dessus!), cette virulence imposait le débat sur les choix politiques, et pas n’importe quel débat puisqu’il s’agissait d’un débat public et non pas un débat enfermé dans les commissions des deux chambres.
Paradoxalement, ceci s’est atténué avec l’augmentation de la transparence des finances de l’Etat. Ainsi, au moment où il serait plus facile de bien poser les termes d’une politique économique grâce aux obligations d’explication du gouvernement envers les élus, c’est à ce moment que l’opposition, notamment PJDiste, déserte le champ public.
En fait, cette loi de Finances de vaches maigres, à dix-huit mois d’élections difficiles, aurait pu créer d’infinies frictions entre le gouvernement et sa majorité.
Il n’en est rien, puisque dans nos colonnes (cf.www.leconomiste.com), le président istiqlalien de la Commission des Finances s’est lui-même employé à expliquer toutes les contraintes pesant sur les finances de l’Etat.
Il est regrettable que ni l’opposition ni la majorité ne s’impliquent dans la politique économique, telle qu’elle se fixe à travers la loi de Finances. Cela est d’autant plus regrettable que, encore plus que l’année dernière, l’actuel projet veut infléchir fortement l’implication publique dans la société, avec l’INDH, et l’économie, avec la stratégie des filières productives et des champions. Ces deux axes changeront pourtant profondément le visage du Maroc.
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Les vrais et les faux secrets
Les dépenses de souveraineté suscitent naturellement une grande curiosité, d’autant plus grande que sous le règne de SM Mohammed VI, une partie des restrictions d’informations a été levée.
En fait, la réalité est que depuis toujours, ces dépenses sont inscrites dans la loi de Finances. Certes, elles ne font pas l’objet de débats détaillés comme les autres rubriques en ont en commission ou en plénière au Parlement. Mais il y a eu une forte évolution dans la perception de ces postes budgétaires. Au début des années 80, bien des gens pensaient de bonne foi, qu’il était interdit de parler de la loi de Finances, car y figurait les budgets des listes civiles (les «salaires» servis au Souverain et à la famille royale) et les dépenses d’entretien et d’investissement des palais. Evidemment, il n’en était rien puisque ces données étaient inscrites noir sur blanc dans le Bulletin officiel, mais ce qui comptait et ce qui compte toujours c’est la perception que l’on en a.
En revanche, ce qui ne figurait pas et qui aujourd’hui est publié dans le BO, ce sont les dépenses militaires. Les dépenses militaires (un peu plus de 18 milliards, hôpitaux compris) sont le quatrième poste par ordre d’importance, derrière les dettes (44 milliards), l’éducation (presque 30 milliards) et les subventions (carburants, gaz, sucre, huile, farine... et la sécurisation des retraites: 24 milliards).
Par rapport au règne de son regretté père, Mohammed VI a mis fin à une habitude qui voulait que les listes civiles et dépenses de souveraineté soient augmentées chaque année de 6%, quels que soient les contextes politiques et financiers. Depuis son accession au Trône, les listes civiles sont strictement maintenues. En 2006, elles seront donc reconduites au niveau de 2005: 26 millions de DH auxquels s’ajoutent les «dépenses de souveraineté» pour 422 millions, qui, elles, s’accroissent très légèrement de 0,7% .
Ce qui coûte cher, ce sont les engagements sous le titre «Cour Royale» et qui couvre le fonctionnement et l’entretien des palais, l’administration, l’institution des conseillers et leur administration, les dons…: il y en a pour 2 milliards de DH, dont 781 millions de salaires.
source www.leconomiste.com
la cour royale coute 2 milliard de $ alors un peus pres 220 million de $ c'est beacoup que ce que vous en penser?
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