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Tagzhout Ouled Rached et un patrimoine à l'abandon

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  • Tagzhout Ouled Rached et un patrimoine à l'abandon

    Au menu, visite des sites historiques où des vestiges «témoignent encore d’une époque révolue». Composés d’enseignants, de jeunes universitaires et aussi de chômeurs, ces habitants de Tagzhout ont voulu «rendre hommage à ce patrimoine en le portant à la connaissance d’autrui via les colonnes de la Dépêche».

    Le départ a été donné vers 10h, la destination Hanjour, une montagne qui abrite des traces vivantes d’«ancêtres». Plus d’une heure de marche, et après un véritable pique-nique, c’est près de Ighzer Oqavli, qu’on est enfin arrivés. Le moment est venu pour renouer avec l’antiquité.

    Deux statues, qui ont la forme de têtes humaines, une autre d’une tête d’aigle, à quelques mètres de là, des dizaines de débris de différentes géométries à une hauteur d’un mètre et demi «des statues qui renseignent sur l’œuvre d’une partie de notre Histoire», déclare D. Ahmed, enseignant, et qui ajoute : «ça devait être ici un lieu de culte, et les statuettes seraient des idoles. Le paganisme était très répandu autrefois».

    G. Nacer, un jeune chômeur exprime son regret et raconte que des travaux entamés au milieu des années 70 avec des bulldozers auraient détruit davantage ces vestiges qu’on a abandonnés par la suite.

    Naïm, jeune fonctionnaire, exprime par ailleurs, avec ferveur son admiration pour la sculpture et se demande à titre de curiosité sur les moyens utilisés à une période qui remonte aux fins fonds de l’Histoire.

    C’est le tour de D. Amar, un autre enseignant, qui intervient : «On est persuadés que si le site fait l’objet d’étude de spécialistes et d’archéologues, on aurait découvert ce qui devrait constituer un trésor historique». Interprétation et reconstitution des histoires que préserve la mémoire collective, la discussion, en plein air, était des plus chaleureuses.

    Il est déjà 14h30, Laoubi, un fonctionnaire qui préfère contempler attentivement les détails des sculptures, nous propose d’aller au deuxième site.

    Cette fois-ci, en haut de la montagne d’en face, Ighil Omarou, à plus de 800 mètres d’altitude, une rude escalade nous attend mais l’ambiance amicale du groupe nous fait oublier les pauses.
    Rahim, un autre jeune calme, arrivé le premier à quelques encablures de nous, nous interpelle : «Allez-y, Tadart d’Ighil Omarou vous souhaite la bienvenue !».

    A vue d’œil, des vestiges de constructions, des fondations construites de rochers géants et ingénieusement taillés. Un village tout entier était là ! Amar, nous explique : «Tadart est le nom de cet endroit qui surplombe bien d’autres villages que le nôtre. Il constituait un rempart face aux invasions et aux multiples dangers auxquels faisaient face les habitants à leur époque. D’une génération à une autre l’histoire de ce village est racontée.»

    Son cousin, Mourad, fonctionnaire intervient : «Effectivement, on nous raconte qu’un grand serpent aurait envenimé une source d’eau. Une partie a succombé tandis que l’autre a fui les lieux».

    Par ailleurs, ce même endroit, était le théâtre d’une fameuse bataille durant la guerre de libération. Ce patrimoine est l’héritage du passé dont on doit profiter aujourd’hui. Et on devrait transmettre une culture de préservation et de valorisation à cet élément primordial de l’identité aux générations à venir cr, il est "le patrimoine est considéré comme étant une source irremplaçable de vie et d’inspiration".

    Par la Dépêche de Kabylie


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