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Katia Hacène, le Destin de Narimane

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  • Katia Hacène, le Destin de Narimane

    Originaire de Kabylie, c’est à à Alger que Katia Hacène est née en 1961 et c’est là qu’elle a grandi et fait ses études.

    Titulaire d’une licence d’anglais, elle se lance en 1986, dans le journalisme en langue anglaise et française au journal Horizon. En 1990, elle rejoint Le soir d’Algérie où elle a eu à gérer la page de la femme et celle de la communication.

    Elle vit actuellement en France, à Toulouse, où elle se consacre entièrement à l’écriture poétique et romanesque. Elle a à son actif deux recueils de poésie : La vie comme elle vient, l’univers de l’enfance.

    L’année 2007 verra la sortie de son premier roman, Le Destin de Narimane, chez les éditions de La lune.

    Ce roman, préfacé par Claude Cognard et Carole Lussier raconte l’émouvante histoire de Narimane, une jeune femme algérienne mariée, dont le plus cher désir est de devenir mère. Malheureusement, la perte précoce et énigmatique de son mari ainsi que le décès de ses parents, la font basculer dans la précarité. Cette situation la fragilise psychologiquement et elle devient la proie facile de Mounir, son second époux, un affairiste qui la manipule et l’incite à quitter son pays. A Paris, elle côtoie la maladie d’Alzheimer, tandis que le destin la conduit un peu plus tard à Toulouse où cette fois elle doit faire face aux conséquences dramatiques de l’explosion de l’usine AZF. Nous l’avons rencontrée et elle accepté avec plaisir de répondre à nos questions.

    Quel a été votre sentiment suite à la sortie, en 2007, de votre premier roman «le Destin de Narimane» ?

    J’étais très heureuse de voir mon roman publié mais encore plus contente d’apprendre qu’il se vendait bien et c’est toujours le cas. Il m’a permis de participer avec succès à de nombreuses manifestations littéraires. Ceci dit, ce n’est pas mon unique roman, puisque le second est prêt, mais pas encore publié.

    Y a-t-il une part d’autobiographie dans ce roman ?


    L’histoire est une pure fiction, néanmoins bâtie autour de certains évènements vécus, tels que l’explosion de l’usine AZF à Toulouse

    Peut-on dire que vous avez une écriture féminine, voire féministe ?


    Disons peut être féminine puisque je suis une femme ; mais féministe, sûrement pas. En fait mon écriture reflète sensiblement ma personnalité : un mélange entre traditions et modernité et mes ouvrages s’adressent à tout le public.

    Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre roman inédit ?


    Cette fois, mon personnage principal est un jeune kabyle. J’en dirai plus que lorsqu’il sera publié, je ne sais pas quand pour le moment.

    Quelles sont les manifestations littéraires auxquelles vous avez participés et qui vous ont le plus marquées ?

    J’ai eu de nombreuses fois l’occasion de présenter mes ouvrages. J’ai participé à des Salons et Festivals du livre, dont ceux de Balma (Haute-Gaonne) et Cahors (Lot), ce qui m’a parmis de dédicacer plusieurs exemplaires de mon roman.

    Lors des 9e rencontres des littératures Francophones de Balma, en avril 2008, mon roman «Le Destin de Narimane» avait notamment été sélectionné pour participer au concours littéraire de cette ville.

    A quand l’édition de vos œuvres en Algérie ?


    Je n’ai que très peu de contact avec des éditeurs algériens Ceci dit, un éditeur en Algérie qui désirerait publier mes ouvrages peut très bien prendre contact avec mon éditeur. Je serais vraiment très heureuse de voir mes livres diffusés en Algérie.

    En attendant, j’ai appris (sans néanmoins en avoir vérifié l’information) que mon roman était commercialisé dans une librairie à Alger, localisée dans le quartier de Kouba. Par conséquent, peut-être le trouve-t-on aussi dans d’autres points de vente d’Algérie.

    Vous êtes de formation universitaire en anglais, qu’est-ce qui a pu motiver votre écriture en expression française ?

    En Algérie, parallèlement au journalisme, j’avais fait quelques vacations à l’université, pour dépanner, car il manquait des professeurs.

    Pour le reste, j’ai commencé ma carrière de journaliste à «Horizon» en travaillant pour une rubrique en langue anglaise (laquelle, par la suite, a d’ailleurs été supprimée pour des raisons que j’ignore).

    Par la suite, j’ai gravi les échelons et j’ai occupé un poste de chef de rubrique au «Soir d’Algérie» dont je suis membre fondateur.

    D’autre part, étant algérienne francophone, je ne me vois pas écrire des ouvrages dans une autre langue que le français. On est toujours plus à l’aise en s’exprimant dans sa langue maternelle.

    Considérer-vous le français comme étant votre langue maternelle ?

    En effet, je considère le français comme étant ma langue maternelle, puisque c’est essentiellement dans cette langue que j’ai été élevée. Mais je me «débrouille» aussi en langue arabe que j’ai étudiée dès mon plus jeune âge.

    Pensez-vous que cette langue qui est le butin de guerre pour paraphraser Kateb Yacine occupe la place qui est la sienne en Algérie ?

    Je dirais que les algériens ont une chance énorme de pouvoir être bilingue, voire trilingues pour les Kabyles, par exemple, car il ne faut pas non plus oublier cette variante issue de la langue Berbère, et que je regrette de ne pas maîtriser convenablement !

    Quels ont été les écrivains algériens et/ou étrangers qui vous ont le plus influencé ?

    Aucun. J’ai simplement été encouragée sur cette voie par ma mère. Je suis d’ailleurs plus «philosophe» que littéraire. Cela se ressent à travers mes œuvres.

    Que voulez-vous dire par «être philosophe» ?

    Je veux dire que je suis plus attachée au sens d’une écriture et aux valeurs qu’elle véhicule, qu’à la beauté d’un style. La philosophie ne nécessite pas forcément l’emploi d’un style sophistiqué. Bien au contraire, plus on écrit simplement, mieux on est compris.

    Parlons maintenant de votre carrière journalistique, notamment de votre expérience de responsable de la page spécial femmes que vous animiez…

    Mon expérience est loin de se résumer à la rubrique féminine. Que ce soit à Horizon ou au Soir d’Algérie, j’étais journaliste polyvalente. Je touchais un peu à tout, avec, peut-être, une petite préférence pour la culture qui me permettait d’interviewer et de côtoyer de nombreux artistes et autres personnalités.

    Au soir d’Algérie, j’avais notamment dirigé une rubrique de communication, intitulée «Le club de l’amitié» où je tenais une chronique. Cette rubrique, une première à l’époque dans notre pays, marchait très bien et nous étions inondés de courriers de lecteurs, et puis, bien sûr, comme vous le dites, il y avait la page «Femmes» (interviews de femmes, recettes, conseil beauté, etc).

    Votre carrière de journaliste s’est arrêtée à votre départ en France, pourquoi ?

    A cette époque, la seule chose à laquelle je pensais était à m’intégrer en France.

    Vous ne pouvez pas savoir ce que cela demande comme efforts et démarches.

    D’autre part, ensuite, le temps a passé et j’ai eu l’occasion de travailler dans d’autres domaines… vous savez, dans la vie, on ne peut pas toujours expliquer le pourquoi des choses.

    Où puisez-vous votre inspiration ?

    Dans la vie de tous les jours. Je suis particulièrement très influencée par le social et la philosophie.

    Par la Dépêche de Kabylie
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