Dans le magazine Jeune Afrique (du 22 au 28 mars 2009), Bernard Kouchner, chef de la diplomatie française, s'est exprimé sans embages au sujet de la répression en Tunisie. La réaction du ministère Tunisien des Affaires étrangères est plutôt vive à l'encontre de l'ex-French Doctor.
«Il y a des atteintes aux droits de l’homme, des journalistes tracassés, parfois emprisonnés, et une politique générale de fermeté. Je ne peux pas être d ‘accord avec ce qui contrevient à la liberté d’expression et d’association. Et je serai très heureux si les élections se déroulaient dans un climat de transparence et de compétition", a déclaré Bernard Kouchner.
Dans un communiqué rapporté jeudi par l'agence de presse tunisienne TAP, une source au ministère tunisien des AE a réagi, estimant que les propos tenus par le ministre français "sont, malheureusement pour lui, bien loin d'être crédibles".
"Que Bernard Kouchner veuille faire croire qu'il porte toujours de l'intérêt aux droits de l'homme, est une question qui le regarde, mais qu'il parle de son attitude soit-disant " nuancée" s'agissant de la Tunisie et qu'il se contente de colporter des clichés et des poncifs éculés, il n'en a plus le droit au vu des responsabilités qui sont les siennes à présent", ajoute la source.
Celle-ci estime que le ministre français aurait dû "commencer par vérifier ses allégations pour éviter de se tromper de pays et d'époque" quand il s'exprime "sous les lambris de la république française" et parle de journalistes "tracassés " ou encore "emprisonnés ".
Mieux: "il est très facile de mettre Kouchner au défi de citer un seul cas de journaliste emprisonné en Tunisie depuis plus de vingt anss, se risque à affirmer la source.
"Les faits sont là, la vérité est là", ajoute la source au ministère tunisien des AE, etn soulignant que " si Kouchner a des raisons personnelles de vouloir occuper la scène médiatique pour faire oublier certaines "contrariétés", il n'a aucunement le droit de le faire aux dépens de l'obligation de réserve à laquelle il est tenu et que lui-même rappelle dans sa déclaration".
"Il faut dire, conclut la même source, que Kouchner n'en est pas à une contradiction près. On peut, certes, comprendre sa nostalgie des discours droit de l'hommistes enflammés, comprendre également la crise existentielle qui doit le déchirer de temps en temps, mais cela ne peut faire oublier le respect sacré dû à la vérité, à la réalité de ce qui se passe dans des pays qui ne sont qu'à une heure de vol des côtes françaises".
Des déclarations qui se passent de commentaires pour tous ceux qui connaissent la situation des droits de l'Homme en Tunisie et le combat que mènent avec courage les militants sous la cloche imposée d'une main de fer par le régime de Ben Ali, lequel se prépare à repartir pour un cinquième mandat de 5 ans.
Écrit par Mediaterranée (Source: TAP) 26-03-2009
«Il y a des atteintes aux droits de l’homme, des journalistes tracassés, parfois emprisonnés, et une politique générale de fermeté. Je ne peux pas être d ‘accord avec ce qui contrevient à la liberté d’expression et d’association. Et je serai très heureux si les élections se déroulaient dans un climat de transparence et de compétition", a déclaré Bernard Kouchner.
Dans un communiqué rapporté jeudi par l'agence de presse tunisienne TAP, une source au ministère tunisien des AE a réagi, estimant que les propos tenus par le ministre français "sont, malheureusement pour lui, bien loin d'être crédibles".
"Que Bernard Kouchner veuille faire croire qu'il porte toujours de l'intérêt aux droits de l'homme, est une question qui le regarde, mais qu'il parle de son attitude soit-disant " nuancée" s'agissant de la Tunisie et qu'il se contente de colporter des clichés et des poncifs éculés, il n'en a plus le droit au vu des responsabilités qui sont les siennes à présent", ajoute la source.
Celle-ci estime que le ministre français aurait dû "commencer par vérifier ses allégations pour éviter de se tromper de pays et d'époque" quand il s'exprime "sous les lambris de la république française" et parle de journalistes "tracassés " ou encore "emprisonnés ".
Mieux: "il est très facile de mettre Kouchner au défi de citer un seul cas de journaliste emprisonné en Tunisie depuis plus de vingt anss, se risque à affirmer la source.
"Les faits sont là, la vérité est là", ajoute la source au ministère tunisien des AE, etn soulignant que " si Kouchner a des raisons personnelles de vouloir occuper la scène médiatique pour faire oublier certaines "contrariétés", il n'a aucunement le droit de le faire aux dépens de l'obligation de réserve à laquelle il est tenu et que lui-même rappelle dans sa déclaration".
"Il faut dire, conclut la même source, que Kouchner n'en est pas à une contradiction près. On peut, certes, comprendre sa nostalgie des discours droit de l'hommistes enflammés, comprendre également la crise existentielle qui doit le déchirer de temps en temps, mais cela ne peut faire oublier le respect sacré dû à la vérité, à la réalité de ce qui se passe dans des pays qui ne sont qu'à une heure de vol des côtes françaises".
Des déclarations qui se passent de commentaires pour tous ceux qui connaissent la situation des droits de l'Homme en Tunisie et le combat que mènent avec courage les militants sous la cloche imposée d'une main de fer par le régime de Ben Ali, lequel se prépare à repartir pour un cinquième mandat de 5 ans.
Écrit par Mediaterranée (Source: TAP) 26-03-2009
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