dimanche 29 mars 2009.
70 ou 75 dinars, c’est le prix affiché pour la pomme de terre par tous les revendeurs des étals en Algérie. Les marchands de fruits et légumes sont unanimes à déclarer qu’au niveau du marché du gros, le prix de la pomme de terre est de 68 dinars.
« C’est la loi de l’offre et de la demande. Au niveau du marché de gros, les quantités proposées sont minimes », observe sèchement un marchand. Et pour cause, « la pomme de terre proposée actuellement est celle qui est stockée et les spéculateurs ne veulent en aucun cas vendre de grandes quantités », ajoute le même marchand.
Pour ne pas rebuter les clients, cet autre marchand a trouvé une astuce. Le cageot de pomme de terre est trié. Le petit calibre est cédé à 50 dinars, le gros à 75 dinars. Mais hier, les ménagères et les pères de famille ont boudé ce légume, naguère considéré comme celui du pauvre.
Du côté de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Kamel Bousmid, chargé de l’organique, pointe du doigt les intermédiaires « nombreux à parasiter le marché des fruits et légumes ». « Un chargement peut passer par plusieurs spéculateurs avant d’atterrir chez le consommateur », affirme-t-il. Les agriculteurs de Ain Defla cèdent, selon lui, la pomme de terre à 33 dinars.
« Etant donné que l’agriculteur ne paye ni impôt ni TVA, en principe il doit vendre avec la facture et prendre sa réelle marge », précise-t-il. Ce responsable propose une réorganisation du marché des fruits et légumes et une lutte contre les intermédiaires qui gagnent en deux temps trois mouvements de l’argent sur le dos des citoyens.
Mais chez M. Seraoui, président de la filière de la pomme de terre, c’est une autre explication qui est donnée à cette soudaine flambée du prix de la pomme de terre. « Il s’agit, dit-il, de produit de l’arrière saison », observe-t-il. En d’autres termes, les prix pratiqués actuellement sont récurrents et interviennent à la même période de chaque année.
Toutefois, il tient à rejeter la responsabilité sur les ministères des Finances et du Commerce « qui ont la charge de réguler le marché du point de vue des prix et des quantités de pomme de terre à écouler quotidiennement ». En outre, il relève que la récolte de saison n’a pas encore débuté. « D’ici quinze jours, le marché connaîtra un flux important de ce légume, ce qui aidera à la stabilisation du marché », assure-t-il.
Pour la prochaine récolte, il indique que plus de 120.000 tonnes de semences ont été plantées dans plus de 35 mille hectares rien que dans la wilaya de Ain Defla.
Horizons
El Annabi.
70 ou 75 dinars, c’est le prix affiché pour la pomme de terre par tous les revendeurs des étals en Algérie. Les marchands de fruits et légumes sont unanimes à déclarer qu’au niveau du marché du gros, le prix de la pomme de terre est de 68 dinars.
« C’est la loi de l’offre et de la demande. Au niveau du marché de gros, les quantités proposées sont minimes », observe sèchement un marchand. Et pour cause, « la pomme de terre proposée actuellement est celle qui est stockée et les spéculateurs ne veulent en aucun cas vendre de grandes quantités », ajoute le même marchand.
Pour ne pas rebuter les clients, cet autre marchand a trouvé une astuce. Le cageot de pomme de terre est trié. Le petit calibre est cédé à 50 dinars, le gros à 75 dinars. Mais hier, les ménagères et les pères de famille ont boudé ce légume, naguère considéré comme celui du pauvre.
Du côté de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Kamel Bousmid, chargé de l’organique, pointe du doigt les intermédiaires « nombreux à parasiter le marché des fruits et légumes ». « Un chargement peut passer par plusieurs spéculateurs avant d’atterrir chez le consommateur », affirme-t-il. Les agriculteurs de Ain Defla cèdent, selon lui, la pomme de terre à 33 dinars.
« Etant donné que l’agriculteur ne paye ni impôt ni TVA, en principe il doit vendre avec la facture et prendre sa réelle marge », précise-t-il. Ce responsable propose une réorganisation du marché des fruits et légumes et une lutte contre les intermédiaires qui gagnent en deux temps trois mouvements de l’argent sur le dos des citoyens.
Mais chez M. Seraoui, président de la filière de la pomme de terre, c’est une autre explication qui est donnée à cette soudaine flambée du prix de la pomme de terre. « Il s’agit, dit-il, de produit de l’arrière saison », observe-t-il. En d’autres termes, les prix pratiqués actuellement sont récurrents et interviennent à la même période de chaque année.
Toutefois, il tient à rejeter la responsabilité sur les ministères des Finances et du Commerce « qui ont la charge de réguler le marché du point de vue des prix et des quantités de pomme de terre à écouler quotidiennement ». En outre, il relève que la récolte de saison n’a pas encore débuté. « D’ici quinze jours, le marché connaîtra un flux important de ce légume, ce qui aidera à la stabilisation du marché », assure-t-il.
Pour la prochaine récolte, il indique que plus de 120.000 tonnes de semences ont été plantées dans plus de 35 mille hectares rien que dans la wilaya de Ain Defla.
Horizons
El Annabi.
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