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La «loge secrète» et le boycott

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  • La «loge secrète» et le boycott

    On aura beau chercher, personne ne pourra trouver d’exemple de par le monde d’appel des citoyens au boycott de leur pays. On trouvera le boycott contre des produits de consommation, contre des systèmes de fiscalité comme la TVA. On peut trouver le boycott des Noirs d’Afrique du Sud contre le régime d’apartheid qui leur était imposé dans leur propre pays ou le boycott de certains Occidentaux contre les Jeux olympiques de Pékin. En Algérie, durant la guerre de Libération nationale, il y eut le boycott de la cigarette et du vin pour priver l’occupant de sérieuses recettes fiscales. Mais jamais l’idée de boycotter son propre pays n’a existé de par le monde.

    Que ceux qui détiennent des exemples pour nous contredire s’avancent!
    Et c’est cette forme de boycott inédite de tourner le dos à son propre pays qui est proposée par certains groupuscules aux Algériens pour la présidentielle du 9 avril prochain. En clair, ils leur demandent de se priver de la première institution qui est la présidence de la République. Car, faut-il le souligner, ils ne disent pas voter pour un tel président et pas pour un tel. Non, ils disent «ne votez pas». Le but est de mettre à bas toute la République si tant est qu’elle ne peut fonctionner qu’avec à sa tête un président. Mettre à bas la République a été aussi l’objectif des terroristes qui ont failli réussir, surtout durant la période 1992-1995 entre la démission du président Chadli et l’élection du président Zeroual. Durant cette même période, rappelez-vous, on disait le président de l’Etat. Comme pour se rassurer car l’Etat en question était indéfinissable. Ce n’était plus une république ni aucune autre forme d’Etat connu. Il avait fallu inventer le HCE. L’Etat, en réalité, était en décomposition inquiétante. Les objectifs des terroristes et de «la loge secrète» qui appellent au boycott se rejoignent. Oui, une «loge secrète» basée à l’extérieur, avec des réseaux à l’intérieur, car et mis à part un ou deux partis connus pour répercuter des directives reçues de leur centrale «internationale» ou qui n’ont pas fini de se «tromper de société», l’appel au boycott provient de sources qui se gardent bien de s’identifier.

    Que ceux qui peuvent les identifier s’avancent!

    Dès lors, celui ou ceux qui se cachent pour nous gratifier de leurs bonnes paroles agissent comme toute organisation secrète. Comme l’OAS dans un passé récent. Comme hier le terrorisme. Que des responsables algériens les qualifient de traîtres à la nation n’est que juste appréciation. Si ce qualificatif les dérange qu’ils sortent à l’air libre et viennent expliquer aux électeurs algériens «l’intérêt» du boycott!

    Devant de telles manoeuvres souterraines, les Algériens sont de plus en plus convaincus qu’il y a péril en la demeure. Que le danger guette notre pays que certains s’évertuent à vouloir replonger dans le chaos et la fitna.

    La seule manière de fausser leurs sinistres calculs est d’aller voter en masse (l’océan est formé de gouttes) le 9 avril. Pour le candidat qu’on voudra. L’essentiel est de crier au monde que les Algériens tiennent plus que jamais à leur pays. De crier aussi à tous les fauteurs de troubles que les Algériens ne «joueront» plus à la roulette russe. Deux cent mille morts, barakat!

    L'Edito de Zouhir MEBARKI
    L'Expression

  • #2
    la démocratie a besoin d'être reconquise ... car il y'a eu beaucoup de recul de ce côté là ce jour la seulement on votera ... de la démocratie il n'y a que l'aspect des partis politiques satellites de l'alliance gouvernementale ... contrôle total du régime sur les médias lourd qui reste quasiment fermé à l'opposition (la vraie) ... toute l'année c'est boutef et les siens ... dieux du ciel a titre d'exemple je ne me souviens plus la dernière fois que j'ai vu Saïd Sadi ou Aït Ahmed à l'ENTV ... ceci sans parler des conditions de déroulement des campagnes électorales et du vote avec notamment une administration t des médias acquis à chaque fois aux candidats du système et une fraude plus a présenter.
    Octobre 88 est bel et bien consommé nous sommes retourné à une situation je ne dirai pas similaire mais presque équivalente point de vue démocratie ... alors jusqu'à la prochaine révolution n'challah ça sera boycotte sur boycotte de leurs élections que le monde sache que la dimokracie ne tourne pas rond dans ce pays ça reste le meilleur moyen d'atteindre le régime.

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    • #3
      le chien aboit et la caravane passe
      (dans notre cas de figure c'est le peuple la caravane et eux les chiens
      PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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      • #4
        Oui, une «loge secrète» basée à l’extérieur,
        cette loge secrète à l extérieur ne fera rien , c est comme une fourmis qui veut abattre un éléphant ..Ma draka el Irab armé n a pas pas pu ébranler l Algerie ..maintenant cette nébuleuse loge veut toucher les algériens par ses mensonges ...ils n arriveront jamais , aprés le vote , ils se calmeront !

        -le peuple algérien est connu par sa solidarité contre le danger venant de la part des vendus ou d autre ....
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          "NE VOTEZ PAS".
          Est la meilleure réponse à répondre à ce journaliste qui n'aime absolument pas le pays.
          HAKON OURIDA BIHI BATEL.

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          • #6
            "NE VOTEZ PAS".
            Est la meilleure réponse à répondre à ce journaliste qui n'aime absolument pas le pays.
            HAKON OURIDA BIHI BATEL.
            Je ne vois pas en quoi ca te regarde cette affaire.
            Tu peux donner ton avis mais pas de mot d'ordre.

            Tu sais comment on appele ce qui rentre entre l'ongle et la chair ?

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            • #7
              Tu sais comment on appele ce qui rentre entre l'ongle et la chair ?
              ________________

              Non, ce n'est pas la peine, puisque la réponse je la vois clairement en lisant ce qui sort de tes pensées.

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              • #8
                bonjour tous le monde

                je viens de lire un article sur le crepuscule des generaux, et je crois pouvoir dire les amis qu'il faut voter

                assez d'indifference , cela n'arrangera pas la problematique jusqu'a ce matin j'etais totalement refractaire a l'idée meme de vouloir connaitre la date des elections

                c'est une tres mauvaise stratégie que nous adoptons , notre ami medit vient encore m'ouvrir les yeux on interpelant une personne qui vous incite a ne pas aller voter , et d'apres la remarque de notre ami medit je comprend que cette personne n'est meme pas algerienne , j'en deduis que l'interet de certains etranger a la cause algerienne , serait que les enfants de la nation n'aillent pas voter , leur but "el fitna" au sein de la coherence du peuple

                pour ma part j'ai reflechie , je me dis qu'il faut que les choses changent cependant je ne fais rien pour qu'elle change

                j'ai bien visioner la video de ait ahmed qui disait que nezzar l'vait convoqué pour qu'il prenne le pouvoir et assume la responsabilité de la presidence , ait ahmed avait refusé , j'en deduis que cette pratique etait courante dans la tactique militaire
                je viens de lire l'article sur le crepuscule des generaux , lisez le , bouteflika a fini par les avoir cette poignée de salopard , donc ses pratiques cesseront avec la disparition avec ses criminels , alors qu'est-ce qui nous empechera de croire aujourd'hui en notre peuple ?

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                • #9
                  Medit,

                  il y a un autre dicton( que notre conseiller cabomoro) connait bien c'est:
                  "la poule pond l'oeuf et c'est le coq qui a mal au....."
                  Désole les amis d'être un "peu" vulgaire, mais ce cabo, ne cesse d'aboyer sur tout algérien qui passe .
                  " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                  • #10
                    "NE VOTEZ PAS".
                    Est la meilleure réponse à répondre à ce journaliste qui n'aime absolument pas le pays.
                    heureusement ça ne vient pas d un algerien ! ça vient de Cabo. ????????????
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                    • #11
                      Que ceux qui détiennent des exemples pour nous contredire s’avancent!
                      Et c’est cette forme de boycott inédite de tourner le dos à son propre pays qui est proposée par certains groupuscules aux Algériens pour la présidentielle du 9 avril prochain.
                      A plusieurs reprises, lors des délires des danseuses du ventre, je me suis posé la question jusqu'où iront-ils?
                      Les voilà qui passent un cap important en élevant la mauvaise foi au rang de l'art journalistique et en suscitant la confusion entre refuser le viol de la constitution et tourner le dos au pays, protester contre l'infamie du pouvoir à vie et trahir son pays!
                      Dire que ce plumitif aurait écrit la même chose quelque soit le puissant du moment, et il vient toute honte bue nous donner des leçons de patriotisme!!

                      Que ceux qui peuvent les identifier s’avancent!

                      Que des responsables algériens les qualifient de traîtres à la nation n’est que juste appréciation. Si ce qualificatif les dérange qu’ils sortent à l’air libre et viennent expliquer aux électeurs algériens «l’intérêt» du boycott!
                      Ouais, dans cette presse libre en général et sur l'ENTV notamment!!!

                      Devant de telles manoeuvres souterraines, les Algériens sont de plus en plus convaincus qu’il y a péril en la demeure. Que le danger guette notre pays que certains s’évertuent à vouloir replonger dans le chaos et la fitna.
                      Bien sûr bien sûr!... Transformer un pays libéré par les armes en une basse-cour qui n'est même pas une monarchie constitutionnelle, c'est ça la solution!
                      La seule manière de fausser leurs sinistres calculs est d’aller voter en masse (l’océan est formé de gouttes) le 9 avril. Pour le candidat qu’on voudra.
                      L'Edito de Zouhir MEBARKI
                      L'Expression
                      Tu veux dire pour le candidat que tu voudras!
                      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                      • #12
                        Et voilà un bougre qui vient faire la morale et l'intimidation à ceux qui ont décidé d'envoyer promener le système, à ceux qui, abusés, ont décidé de ne plus jouer le jeu du système..

                        l’appel au boycott provient de sources qui se gardent bien de s’identifier.

                        Que ceux qui peuvent les identifier s’avancent!

                        Le bougre pense que tout le monde est béni ouioui comme lui. Que tout le monde a besoin d'un tuteur pour choisir sa voie politique.
                        Ne cherche pas trop, toto, ce qui m'appelle à ne pas jouer le jeu, c'est Boutef et sa clique. Ce sont eux qui ont faussé le jeu en tripotant la constitution, la vieille des élections.
                        ki koun el kadi khsimek, tabag hsirrek

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                        • #13
                          Pour une Algérie de la résistance et du refus!

                          Le rideau sur le «pseudo-suspense » est tombé et bien tombé, comme il fallait s’y attendre, avec le show médiatisé de l’annonce de la candidature du chef de l’Etat pour la «course à l’élection présidentielle ».

                          Un show fastueux dont le coût exorbitant est supporté par le contribuable, même si sponsor il y a. Un gaspillage scandaleux, lorsque l’on songe que pour moins que ça, des cadres sont traduits devant les tribunaux sous le chef d’inculpation de dilapidation et de gaspillage des deniers publics (loi 01.06). Une débauche de moyens alors que le citoyen a le nez dans le panier et que les harraga poursuivent leur course à la mort (600 corps en instance d’incinération en Espagne), pendant que des ballons bleu et blanc voltigeaient dans la coupole de «l’investiture». Le chef de l’Etat s’est déclaré candidat indépendant, écrasant de tout son mépris, comme à son habitude, ses laudateurs, tous partis et organisations confondus.

                          La fuite en avant

                          Il clama haut et fort la transparence et la liberté du choix du peuple, alors que tout est verrouillé et préparé pour son élection. S’obstinant à faire de la politique de la réconciliation nationale son cheval de bataille et son premier objectif, en maintenant grandes ouvertes les portes du repentir pour les «égarés». La réponse ne se fit pas attendre avec le terrible attentat à la bombe de Tébessa. Evoquant l’écriture de l’Histoire, il occulta le fait que le pouvoir a toujours confisqué celle-ci à son profit ; un pouvoir qui a cultivé le travestissement de la mémoire (Amirouche, Abane Ramdane, Krim Belkacem…) ; un pouvoir pratiquant la discrimination inadmissible (les obstacles à la commémoration du sacrifice de Maillot et de Fernand Yveton en sont une illustration frappante) ; un pouvoir qui va jusqu’à gommer et profaner la mémoire (le cas des chahids Rahabi en est un exemple éloquent). Alors que l’échec de la politique économique du pays a été avoué par le chef de l’Etat lui-même devant les présidents d’APC réunis, il dresse, aujourd’hui, un bilan «élogieux» et demande qu’on le laisse poursuivre ce qu’il a commencé ! Il annonce un programme de 150 milliards de dollars pour les cinq ans à venir, alors que le prix du pétrole fluctue à la baisse et que la récession mondiale frappe à nos portes ! Refusant de voir la réalité, il poursuit inexorablement sa fuite en avant.

                          Mascarade et désarroi

                          En fait, toute cette mascarade pour un troisième mandat a été orchestrée et entretenue des mois durant par les partis de «l’Alliance présidentielle» à qui mieux mieux ; des institutions de l’Etat, dont le Parlement, les ont précédés ou relayés par des déclarations des présidents des deux chambres, le tout couronné par le putsch du 12 novembre 2009. L’Ugta, ainsi que d’autres associations «agréées», agirent en comités de soutien. Le FCE (Forum des chefs d’entreprises), dernier en date, pressé et mettant de côté toutes ses critiques pertinentes concernant la politique économique, clôtura cette véritable supplique pour un troisième mandat. Les ambassades d’Algérie à l’étranger ne furent pas en reste, pour séduire un électorat émigré bien frileux depuis 1995. D’anciens athlètes et des artistes furent grassement payés pour participer à la farce sans parler des pécules versés aux «caravanes» pour un troisième mandat. La corruption joua pleinement, confirmant le peu reluisant classement de l’Algérie dans cette rubrique, parmi tant d’autres. Devant l’absence de candidatures crédibles, une véritable chasse s’engagea, allant jusqu’à accepter un parti nouvellement annoncé et non encore agréé, ouvrant à son président la télévision pour présenter son programme bien avant le lancement de la campagne électorale ! Sans oublier que le chef de l’Etat avait, comme à son habitude, entamé une précampagne dans certaines wilayas «sensibles », malgré son état de santé. Précampagne assumée également par plusieurs ministres, avec des déclarations de soutien frisant l’indécence, avec des bilans et des promesses mirobolants ; le tout assorti, à la veille de «l’investiture », de distribution de logements sociaux à des citoyens en attente depuis de nombreuses années ou de paiements d’arriérés de salaire. Cependant, devant le risque d’un boycott massif, avec un éventail peu reluisant de pitoyables candidats-lièvres, dont beaucoup ne sont motivés que par le pécule promis pour une participation à la mise en scène, ou un recyclage ultérieur, le pouvoir multiplie son activisme pour sortir de sa torpeur un électorat indifférent. Une indifférence qui marque la désaffection, voire le dégoût des citoyens vis-à-vis de la chose politique. Le ton avait été déjà donné lors des élections locales et nationales qui ont connu une désertion éloquente des urnes. Sans parler des zaouïas, l’implication «demandée» aux mosquées, censées être un lieu de culte, pour un appel au vote, en dit long sur le désarroi d’un pouvoir toujours méprisant, et un pouvoir qui reconnaît implicitement par la voix d’un ministre d’Etat que les jeux sont faits, quel que soit le niveau de l’abstention ou du boycott ! La machine électorale s’est mise en marche depuis longtemps ! Par son silence, le chef de l’Etat a alimenté lui-même un faux suspense. Puis, changeant de registre, il reçoit, longuement, une délégation étrangère de troisième ordre pour lui faire des confidences inattendues à ce niveau, provoquant une cacophonie digne d’une république bananière. La succession évoquée au cours de cet entretien illustre la démarche dictatoriale du régime et, de façon éloquente, les méthodes archaïques que l’on retrouve chez les dirigeants des pays arabes qui préparent sans le moindre scrupule leurs dauphins, faisant fi de la volonté populaire. Des responsables qui ont quitté volontairement leur fonction ont fait, comme sûrement beaucoup de patriotes, deux rêves éveillés. Le premier rêve, lorsque le chef de l’Etat se fait hospitaliser en urgence à l’étranger ; sur son lit de malade, ils pensaient qu’il allait peut-être faire son autocritique et que, s’il revenait en Algérie, il changerait complètement de politique ! Il n’en fut malheureusement rien ! Le deuxième rêve était de le voir annoncer, pour faire taire les opportunistes pour un troisième mandat, son départ et préparer des élections libres ! Hélas, la révision constitutionnelle et le show du 12 février 2009 balayèrent ce rêve insensé ! Dommage pour le pays, et dommage pour le candidat président qui aurait pu sortir par la grande porte de l’Histoire.
                          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                          • #14
                            Suite:

                            L’Algérie traverse une grave crise

                            En fait, dans toute cette agitation et cette frénésie à maintenir le pouvoir en place, l’Algérie traverse l’une de ses plus graves crises politique, économique et sociale. Le diagnostic a été porté de façon pertinente et sans appel à plusieurs reprises par des politologues, économistes sociologues, journalistes, pour ne pas être repris au risque de tomber dans la redondance. Nous ne mettrons en exergue que la fermeture du champ politique, le verrouillage exacerbé des libertés et le glissement vers une dictature qui ne dit pas son nom, avec comme point culminant, le coup d’Etat anticonstitutionnel du 12 novembre 2008. Après ce putsch, ce n’est pas seulement le troisième mandat de Bouteflika qui est concerné, mais surtout l’après-Bouteflika qui se prépare.

                            La nécessaire convergence des forces patriotiques

                            L’heure est grave, très grave. Quand on voit le retrait de toute activité politique de certains partis, le jet de l’éponge de plusieurs personnalités (Rédha Malek, entre autres), la désaffection à l’élection présidentielle de candidats crédibles, le désintéressement de l’opinion publique, on ne peut que s’interroger sur l’avenir et la parade à adopter pour faire face à ce «génocide politique démocratique ». Car, il y a bel et bien une crise de l’Etat, de la nation et de la société. Que faire ? Doit-on rester les bras croisés et avouer alors notre impuissance, comme le disent bon nombre de citoyens, ou bien poursuivre la lutte ? Doit-on attendre l’irruption d’un séisme social, l’explosion de la rue, avec ses conséquences imprévisibles dont celles de livrer le pays aux plus grandes dérives ? Cette défiance et ce rejet de toute compromission doivent, au contraire, déboucher sur une action patriotique de sauvegarde de la République et de la Démocratie. Le peuple a toujours rejeté ce système dictatorial par des mouvements citoyens multiples : révoltes estudiantines des années 1960 et 1970, canalisés dans le volontariat, printemps berbère de 1980, Octobre 1988, mouvement des Arouchs en 2001, Tkout, grèves syndicales autonomes, Berriane, explosions sociales… Le pouvoir répondit par le mépris, la matraque et le tribunal ; avec un état d’urgence empêchant tout regroupement ou manifestation pacifiques. En même temps, plusieurs tentatives de rassemblement des forces démocratiques n’aboutirent pas ; elles avortèrent pour plusieurs raisons dont les velléités de leadership. Aujourd’hui, devant l’urgence d’une action commune patriotique, il est du devoir de toutes les forces progressistes qui ont appelé au boycott de faire converger leurs actions pour constituer une sorte de front, un Front de Résistance et de Refus. Au mythe du slogan «l’Algérie forte et sereine», prévaut le symbole de l’Algérie de la résistance contre la dictature et du refus de l’abdication. Ce front pourrait s’élargir à toutes les forces vives de la nation, autour de deux tâches essentielles : d’abord militer et agir pour un boycott actif, pacifique mais déterminé, pour faire du 9 avril une journée de rejet, et du putsch anticonstitutionnel du 12 novembre 2008, et du pouvoir en place qui, malgré des échecs patents ne cherche qu’à se perpétuer ; le boycott est actuellement la seule stratégie pour dénoncer les turpitudes de ce régime. Si l’Inde a inventé la non-violence, l’Algérie a consacré le boycott électoral ! Le boycott dans les conditions actuelles est un acte patriotique sanctionnant et invalidant une parodie électorale, contrairement à ce qu’a dit un haut responsable le qualifiant «d’acte anti-patriotique qui ternit l’image de l’Algérie à l’étranger». Il faudra ensuite engager une réflexion pour une refondation politique avec son corollaire socioéconomique et culturel. Cette refondation pourrait être préparée par une transition démocratique en vue d’une alternative démocratique authentique. Des personnalités et des formations politiques l’ont proposée, comme, du reste, le CCDR l’avait consignée dans le détail, dans son manifeste du 16 avril 2002, pour préparer la consécration d’une vie politique réellement démocratique. Une vraie transition qui ne sera ni celle dévoyée de 1991 ni la parodie de 1999, encore moins la farce et la duperie de 2004. Cette transition doit préparer l’alternative démocratique dans la mesure où les conditions politiques, sociales et économiques ne sont malheureusement guère favorables aujourd’hui pour celle-ci, dans la mesure où les citoyens, rejetant globalement le système qui les a méprisés, risquent d’opter, par mesure de sanction, pour une issue rappelant les sinistres moments qu’à vécus l’Algérie. Désespéré, l’Algérien «votera pour le diable» (selon l’expression populaire), pourvu qu’il se débarrasse de ce système honni ! On doit préparer la voie démocratique par des réformes concrètes, et non pas au nom de la démocratie, l’assassiner, comme a voulu le faire le FIS qui, par la démocratie voulait accéder au pouvoir pour ensuite la déclarer «kofr». Une transition, nécessité pour une issue à la crise, notamment si des évènements exceptionnels venaient à se manifester durant la troisième mandature. Cette transition démocratique, reposant sur une plate-forme d’actions, visera avant tout à rétablir la confiance et à susciter l’espoir au niveau des citoyens, et ce, par une programmation d’actions rapides et palpables tant au plan politique (liberté d’opinion, d’expression, de conscience, libertés syndicales, vie politique plurielle…) que social, économique et culturel (emploi, justice sociale, santé, éducation, agriculture, industrie, banque...). Une telle transition mettra en œuvre finalement, un «projet pour l’Algérie» ; une Algérie républicaine, riche de son Histoire, fière de son algérianité indivisible, avec son amazighité, son islamité et son arabité ; une Algérie démocratique où il y a séparation du politique et du religieux ; une Algérie d’un Etat de droit, où il y a séparation des pouvoirs avec une justice indépendante ; une Algérie de justice sociale, fondée sur la souveraineté du peuple faisant du citoyen la pierre angulaire de la gouvernance ; une Algérie où la jeunesse et la femme, égale de l’homme, jouent un rôle fondamental; une Algérie des valeurs républicaines, des libertés, ouverte sur la modernité et l’universalité. Bref, une transition qui permettra de jeter les bases d’un changement réel. Une fois la confiance et l’espoir rétablis, par la concrétisation des objectifs assignés, dans des délais raisonnables, alors l’alternative démocratique sera possible. Une telle démarche pourrait être consignée dans un manifeste ou un pacte républicain dans lequel se reconnaîtraient toutes les forces vives patriotiques du pays. L’Algérie est à la croisée des chemins. Se rassembler, s’unir, est un impératif patriotique. Il y va de la sauvegarde et de l’avenir de notre pays.

                            A. B.

                            (*) Porte-parole du CCDR
                            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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