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Enquéte : salaires des cadres supérieurs - L’Algérie à la traîne - Liberté Algérie

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    Enquéte : salaires des cadres supérieurs
    L’Algérie à la traîne
    Par : Djamel Zidane

    Le Maroc est le pays qui accorde le plus d’importance à la compétence.

    Les données présentées pour illustrer les travaux du groupe Watson Wyatt concernent, en fait, les entreprises internationales opérant dans les pays d’Afrique du Nord (Algérie, Égypte, Tunisie et Maroc : ni la Libye ni la Mauritanie ne figurent dans l’étude). La plupart de ces entreprises ont introduit et maintenu des structures salariales pour tout ou une grande partie de leurs personnels. Malgré tout, des différences sensibles existent entre les quatre pays étudiés : ainsi, le Maroc apparaît comme le pays qui accorde le plus d’importance aux diplômés en offrant près du double des salaires perçus en Algérie, dans les mêmes catégories salariales, toute question du pouvoir d’achat étant égale par ailleurs. Au grade 16, par exemple, qui correspond à celui de cadre supérieur, le salaire (compte tenu des bonus, intéressements et autres primes) au Maroc est le double de celui des Algériens et des Tunisiens, et nettement plus élevé que celui des Égyptiens. En gros, le Maroc est le pays d’Afrique du Nord qui accorde le plus d’importance à la compétence. Cependant, dans une même famille d’activité, en pharmacie, par exemple, les grades diffèrent selon que l’on soit expert en chimie ou en vente. L’expert en vente est nettement mieux payé. S’agissant de la rémunération globale, le salaire se combine à divers autres apports qui l’augmentent directement ou indirectement : bonus, intéressement (actions dans le capital de l’entreprise, etc.), commissions, les mensualités payées (13e ou 14e mois), logement, véhicule de service, etc. Dans la pratique, les systèmes de rémunération laissent apparaître des différences significatives entre les pays d’Afrique du Nord, sur la question des plans de retraite, de la couverture décès, de la couverture invalidité ou de santé, l’horaire hebdomadaire effectué au travail. Sur l’ensemble des paramètres de mesure qui précèdent, l’Algérie est le pays le plus en retard par rapport aux pays voisins. Naturellement, l’enquête basée sur des quotas de populations s’appuie sur un questionnaire utilisé qui subit certaines modifications selon les régions enquêtées.

    Il existe une initiative d’enquête spécialement destinée au secteur des hydrocarbures. La conférence du Sofitel est destinée à exposer les résultats des enquêtes sur les rémunérations et salaires en Afrique du Nord, afin de les vendre éventuellement aux entreprises que la chose intéresse. Sur place, les conférenciers distribuent aux représentants des entreprises les formulaires et questionnaires à remplir aux fins d’enquête. Les résultats destinés aux associés seulement, et ne sont accessibles que grâce à un code d’entrée, se trouvent sur le site Internet de Watson Wyatt, sous le nom Comptrack. Le questionnaire existe aussi en ligne sur le site qu’on vient de citer, en Word ou Excel en français et anglais pour la région MOA (Moyen Orient/Afrique).

    Le rapport standard sur Comptrack online coûte 1 350 euros, avec pour ceux qui le souhaitent une coupe sélective sur d’autres pays ou entreprises concurrentes, contre paiement de 400 euros. En ce qui concerne le secteur pétrolier, le rapport standard coûte 1 850 euros et une coupe supplémentaire concernant une autre société (afin de se tenir au courant de la concurrence) revient à 1 950 euros. Toutes ces informations, pourquoi, pour quelle finalité, en supposant qu’il n’existe aucun doute sur leur pertinence ? En fait, Watson Wyatt se base sur les informations fournies par les entreprises elles-mêmes et travaille sur des échantillons. Les quotas enquêtés peuvent fournir une idée, mais ne pourront que très approximativement approcher la réalité du terrain, autrement plus complexe : quelle niveau de sincérité peut-on accorder aux réponses données par les entreprises au questionnaire d’enquête, puisqu’elles sont certaines qu’elles finiront par aboutir chez leurs concurrents sur le même marché pour un domaine d’activité partagé ? Les entreprises enquêtées sont toutes des entreprises étrangères intéressées par l’état de la rémunération chez les concurrents, qui souhaitent suivre le niveau des salaires pour ne pas rester à la traîne et perdre leurs meilleurs éléments, en faveur des rivaux. Une grosse remarque : les sociétés publiques principalement algériennes sont restées bien en deçà de ce qui se fait ailleurs, chez nos voisins, en matière salariale.

    À signaler que c’est la 5e année consécutive que Watson Wyatt réalise des enquêtes sur les salaires et rémunérations dans la région MOA (Moyen-Orient/Afrique). D’une façon générale, les entreprises algériennes sont, à ce jour, demeurées dans l’expectative. Watson Wyatt s’est d’abord intéressé au secteur de la pharmacie et à celui de la haute technologie, afin d’éviter des territoires trop encombrés et où la concurrence aurait pu être fatale pour un débutant, selon le propre aveu du conférencier. Il n’en demeure pas moins que l’enquête réalisée par la méthode des quotas pourrait éclairer un tant soit peu sur les usages en matière de rémunérations dans une région donnée englobant un groupe de pays.
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