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Béjaïa, un pôle économique en gestation

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  • Béjaïa, un pôle économique en gestation

    Béjaïa, ville de lumière aux mille trèsors est appelé a devenir un pôle économique et touristique dans les années à venir. Pour autant, elle est aussi tributaire de ses infrastructures notament en ce qui concerne le transport qui est un paramètre très important à développer.

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    De par sa position géographique et les énormes potentialités qu’elle recèle, la ville de Béjaïa est logiquement appelée à connaître un essor extraordinaire et de nouvelles limites intra et extra-muros.

    Selon la vision urbanistique projetée par la société d’architectes Axxam (lire akham, maison en kabyle), le développement de la ville est tributaire de la refonte totale du système de transport en général, appelé à dessiner une nouvelle armature urbaine.

    En prime, il est proposé l’installation d’une gare inter-modale au niveau d’Ibourassen (Oued Ghir), à moins de dix kilomètres de la ville de Béjaïa, pour éviter à celle-ci d’accueillir un flux massif de véhicules de tout genres, lourds et légers.

    Différentes dessertes

    Le diagnostic fait par M. Boutrid Larbi, architecte-gérant de ce bureau d’études, est que le transport urbain, utilisant des bus et fourgons à profusion, a atteint ses limites. «Il serait, dira-t-il, salutaire de le remplacer par l’implantation d’un tramway qui est un moyen de transport moderne dans les villes, car il pollue moins, et il confère plus de sécurité et de confort pour l’usager.» La plaine de Béjaïa est, selon notre interlocuteur, prédisposée à ce genre de transport, car de grands couloirs de circulation existent déjà : la route d’Alger, la route des Aurès, la rue de la Liberté, le boulevard Krim Belkacem et le long des deux oueds Séghir et Sérir.

    Dans une deuxième phase, le tramway pourrait desservir la côte est de Béjaïa, en traversant toutes les stations balnéaires, de Tichy à Melbou.
    Une bretelle du tramway sera orientée vers le nouveau campus universitaire d’Aboudaou qui accueillera à son achèvement entre 35 et 40 000 personnes, entre étudiants, enseignants et travailleurs.

    Puisque le tramway ne pourra pas atteindre les hauteurs de la ville, il serait prévu la construction d’un téléphérique comme cela existe dans d’autres pays. L’emplacement actuel de la prison et du groupement de la gendarmerie nationale, servirait de station pour le téléphérique. Projet chimérique ou réalisable ? Boutrid penchera bien sûr pour la deuxième option. «Ces projets, soutient-il, ne sont toutefois réalisables qu’avec le concours des partenaires étrangers avec lesquels des montages financiers pourront se faire. Car, poursuit-il, ce sont des investissements à long terme et cela demande beaucoup d’argent. L’apport du capital étranger sera déterminant.»

    La modernisation du transport public ferroviaire est également au menu des propositions de la Société Axxam. La réalisation d’une double voie ferrée de Béjaïa jusqu’à Tazmalt en passant par de nombreuses localités de la vallée de la Soummam, est très recommandée, car cela permet surtout de régler les grands problèmes de circulation causés notamment par les camions, les bus, fourgons et autres véhicules. «L’utilisation du train permet aussi de gagner du temps, causera beaucoup moins d’accidents et maintiendra nos routes dans un meilleur état», a ajouté notre interlocuteur. Pour le train du transport de marchandises, ce dernier pense que «le rail devra être dévié à partir de Bir Es Salem pour rejoindre le port et son extension en longeant l’oued Soummam.»
    Quant au transport public maritime interurbain, on plaide pour la création de débarcadères à partir du port actuel (tunnel Sidi Abdelkader) vers Boulimat, Tala Guilef, Saket, Tighremt, Oued Dass, Béni K’sila, Cap Sigli, stations balnéaires très prisées par les estivants. L’autre itinéraire concernera Tichy jusqu’à Melbou.

    Port et aéroport: grand pôle de développement

    L’extension du port à partir de l’emplacement de Cévital jusqu’à la limite de l’aéroport Abane Ramdane (deux fois plus grand que l’actuel port) permettra, selon Boutrid, «de libérer, dit-il, le premier bassin de l’activité économique pour le restituer à la ville par sa transformation en port de plaisance et fera ainsi jonction avec l’autre port de plaisance de la Brise de mer qui est, lui, en cours de réalisation. Quant au port de pêche, il maintiendra son emplacement actuel», a-t-il ajouté. Ainsi, le nouveau port de plaisance ouvrira un champ visuel sur la mer qui se mettra alors en contact direct avec la ville, car elles sont liées l’une à l’autre à travers les âges.

    Le deuxième objectif de l’extension du port est de permettre de transférer de la marchandise du bateau vers l’avion et vice versa. Une zone de fret serait prévue à cet effet. «Aujourd’hui, dira encore Boutrid, les grands avions ne peuvent pas atterrir à Béjaïa du fait que la piste d’atterrissage est inadéquate. Elle nécessite en revanche son extension, ou bien, la réalisation d’une autre piste pour que les grands avions puissent atterrir facilement. C’est ainsi que l’aéroport pourra devenir un grand pôle économique dans quinze ou vingt ans.» Il signalera au passage que l’étude de l’extension du port est faite par un bureau d’études étranger, et que sa réalisation se ferait en partenariat avec Singapour.

    L’autre grand projet, en cours de réalisation celui-là, concerne la construction de la voie d’évitement qui part de Mellala jusqu’au campus universitaire d’Aboudaou, puis elle continuera dans l’autre sens en traversant le piémont de Sidi Boudrahem jusqu’à Boukhiama et Ighil El Bordj.
    Cette voie permet de relier les quatre routes nationales : la 9 (Béjaïa Sétif), la 75 (Béjaïa-Amizour), la 12 (Béjaïa-Alger), et la 24 (Béjaïa-Tizi Ouzou). Outre la désengorgement salutaire de la ville, cette voie a aussi d’autres rôles : désenclaver plusieurs communes de l’arrière-pays, dévier le trafic des grands camions et les grands bus, et enfin, créer une parfaite fluidité de la circulation routière. Boutrid considère que même si aujourd’hui l’extension de la ville prend la direction du sud-ouest (Iryahen…), vers les terres agricoles, marécageuses et inondables, «il faut, dit-il, tenter de renverser la vapeur en projetant d’occuper l’autre côté de Gouraya.» Pour ce faire, il a mis en avant l’idée de création d’un Bougie touristique de Tazeboucht jusqu’à Saket. La ville étant dans l’axe des vents dominants, il trouvera indispensable de délocaliser la décharge publique ainsi que les carrières de Boulimat. Aussi, pour raccourcir la distance entre la ville et la côte ouest, il faudra creuser un tunnel à partir du port pétrolier, sous le mont Gouraya, pour pouvoir être en cinq ou dix minutes à Boulimat ou Saket. Le tunnel sera long de 7 km, à l’instar de celui de Kherrata.

    Le vieux projet de délocalisation de la zone industrielle de la ville de Béjaïa est également évoqué par notre interlocuteur. Elle occupe un espace qui va de l’actuel port jusqu’à Targua Ouzemour, soit une surface de près de 300 hectares. «Cette zone, dira Boutrid, constitue une entité urbaine de rupture, car elle est au cœur de la ville, au lieu d’être à sa périphérie. La délocalisation de la zone, poursuit-il, permettra une restructuration urbaine de la ville à travers la récupération d’assiettes de terrains, l’aménagement d’espaces verts, la construction de voies de circulation pour devenir de grands boulevards qui permettront, entre autres, le passages du tramway.»

    Revalorisation

    L’oued Soummam constitue également une autre entité de rupture. Comment pourra-t-il devenir une entité d’articulation, à l’instar de la Seine en France, qui est considérée comme une curiosité de la ville ? «Il faut créer, notera Boutrid, une série de ponts, 3 ou 4, pour relier les deux berges de la Soummam, notamment entre Tala Hamza et Oued Ghir.» Mais, cela nécessitera au préalable son curage et sa canalisation en aval. L’oued pourra éventuellement devenir navigable pour les petits bateaux de plaisance au milieu d’une végétation luxuriante.

    Aussi, pour créer de véritables espaces vers, il est tout simplement suggéré la revalorisation du parc national de Gouraya, les Oliviers, le Bois Sacré, les petites forets de Sidi-Ahmed et de Sidi Boudrahem… Citant le Parc national de Gouraya (PNG), notre interlocuteur regrettera que ce dernier, qui est une «entité très intéressante, dira-t-il, soit en rupture avec la ville.» Il reste donc, selon lui, à créer une relation fonctionnelle entre le PNG et la ville par le biais d’un téléphérique. Un grand parc d’attraction pourra également être implanté au PNG et ambitionnera de brasser un cocktail d’activités de loisirs, culturelles, artistiques, didactiques…

    En outre, tous ces grands projets en cours d’études au niveau du PDAU, pourront amplement aider, de façon générale, à la restructuration des quartiers spontanés périphériques à la ville, tels que, Ighil Ouazoug, Dar Djbel, quartier Smina, Tala Markha…

    Quoi qu’il en soit, les énormes potentialités de développement de la ville de Béjaïa sont telles qu’elles pourront faire de cette dernière, dans quinze ou vingt ans, un véritable centre de rayonnement économique et touristique dans tout le pourtour méditerranéen.

    Source: La tribune

  • #2
    Bonjour, Bejaia, est appelé a devenir un pôle économique et touristique dans les années à venir, en fait on a l'impression qu'il y a 2 Algérie, une gagnante et qui fonce et une autre qui traîne et qui a du mal à s'adapter, Rebrab a bien démarrer ses entreprises dans cette région pour des questions de sécurité mais aussi pour des facilités qu'il n'a pas eu dans d'autres wilaya, Bejaia est un peu le Shanghai de l'Algérie et la concurrence entre les villes est une bonne chose, on à l'impression qu'Alger est à la traîne en ce qui concerne son projet de lifting et de réaménagement de sa baie et pourtant la capitale a plus de moyens, comme quoi la volonté est plus importante que les moyens financiers.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Tant mieux ! Ca fera réfléchir et bouger les autres wilayas...on a assez pris de retard comme ça !
      La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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      • #4
        @ morjane

        Si seulement c'était vrai, car des déclarations comme celle-ci on les entend depuis plus de 20 ans. Et ce qui est marrant c’est qu’il faut encore attendre 20 ans pour que la ville se développe. Bref patience !!!!! :22:

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