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Bush écrit à Bouteflika pour l’Aïd El-Fitr

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  • Bush écrit à Bouteflika pour l’Aïd El-Fitr

    A l'occasion de l’Aïd El-Fitr, Bush a adressé ses félicitations à son homologue Bouteflika et lui a mannifesté son impatience à travailler avec lui. Je cite: «J’attends avec impatience de travailler, dans les années à venir, avec vous, afin de promouvoir notre vision partagée de paix, de liberté et de prospérité»

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    Le président américain George W. Bush a adressé un message de félicitations chaleureux à son homologue algérien, le président algérien faisant état de son «impatience» à travailler durablement avec lui. Un indicateur que l’administration Bush est satisfaite des 5 années de coopération.

    Ce n’est un secret pour personne que les responsables politiques algériens ont toujours préféré travailler avec les Républicains américains au lieu des Démocrates. Dès 1999, et la rencontre fortuite entre le président Bouteflika et l’ancien président démocrate, Bill Clinton, dans les allées du palais royal de Rabat, le président algérien misait sur l’arrivée des Républicains à la Maison Blanche. Il fut d’ailleurs un des premiers à féliciter le ticket Bush-Cheney.

    Cinq années plus tard, les relations sont toujours au beau fixe. Bush junior saisit d’ailleurs chaque occasion pour le faire rappeler au président algérien comme par ce message de félicitations à l’occasion de l’Aïd El-Fitr: «J’attends avec impatience de travailler, dans les années à venir, avec vous, afin de promouvoir notre vision partagée de paix, de liberté et de prospérité», écrit le président américain qui ajoute qu’il apprécie «l’engagement continu (de M. Bouteflika) aux réformes politiques, économiques et sociales de la région». La constance des messages de satisfecit du président américain est indéniablement un signe que l’administration américaine est agréablement surprise par l’attitude et la maturité du président algérien dans le traitement des dossiers nationaux (réconciliation nationale et loi sur les hydrocarbures) et son engagement sur les dossiers internationaux (Nepad, Darfour, Erythrée, Palestine).

    A Gleeneagles, lors du dernier sommet du G8, le président Bush a pris la pose pour la sixième fois avec le président algérien qui est devenu une figure familière de ces grandes messes internationales souvent pour son aura africaine. Le britannique Tony Blair, binôme inespérable de Bush, a emboîté le pas en invitant le président algérien au sommet Euromed de l’UE, sous présidence britannique.

    La multiplication des signes encourageants à la diplomatie de Bouteflika, candidat tacite au Commonwealth, souligne les projets en devenir entre Américains et Algériens surtout que Bush, jusqu’à fin 2008, et Bouteflika, jusqu’à la mi-2009, sont appelés à travailler ensemble dans la sérénité de leurs mandats respectifs.

    Reste à savoir à quoi veulent aboutir les deux hommes? Du côté américain, s’appuyer sur le président algérien suppose énormément d’avantages. Si le président Bouteflika a été durement jugé par des diplomates américains, au départ de son mandat, y voyant un «nationaliste ombrageux», un «ancien Boumedieniste» et un «socialiste panarabiste» imperméable à la réforme, son évolution personnelle n’a pas manqué de surprendre les analystes du département d’Etat américain et de la Maison-Blanche.

    Sur le plan stratégique, le président Bouteflika a élargi la sphère d’intervention diplomatique de l’Algérie la rendant indispensable au Nepad, incontournable sur le dossier de la Corne de l’Afrique, impliquée dans la lutte anti-Sida en Afrique Noire, essentielle dans le traitement des conflits au Sahel et agissante au Darfour. Il faut dire que les Américains n’espéraient pas tant d’un président algérien qui, vu de Washington, avait déjà fort à faire sur le plan interne, avec la nécessité de ramener la paix à travers la politique de concorde civile qui avait rendu, au départ, sceptique l’administration américaine.

    L’engagement post-11 septembre de l’Algérie, notamment par la double visite du Président Bouteflika aux Etats-Unis allait lever les derniers doutes sur le «Bouteflika nouveau». Bush, qui comptait ses alliés dans la guerre contre le terrorisme international, n’a pas attendu longtemps pour constater que les services de renseignements algériens pouvaient rivaliser avec de grandes agences des renseignements occidentaux dans la connaissance des réseaux d’Al Qaida. Confirmés par le conseil national de sécurité, sous la houlette d’un Dick Cheney, partisan du renforcement des liens avec Alger, puis par le FBI et la CIA, les «tuyaux» algériens feront dire à William Burns, le «Monsieur Algérie» chez les cols blancs du State Département, que l’Algérie a «sauvé beaucoup de vies américaines». Ultime reconnaissance qui ne s’est pas traduite concrètement par des contrats d’armement spectaculaires mais par un engagement du Pentagone à épauler la professionnalisation de l’armée algérienne, que ce soit à travers l’intégration progressive dans le processus atlantique (OTAN), ou à travers l’initiative Pan-Sahel où l’ANP tient le rôle de relais régional.

    Washington a d’ailleurs compris qu’Alger, qui négociait une marge de manoeuvre vis-à-vis des puissances européennes, notamment la France, avait besoin du quitus étasunien. Bush observait Bouteflika qui allait à contre-sens de la politique du GMO, poussant son assurance à dire que l’Algérie «n’en avait pas besoin», et à régenter la vie politique algérienne à sa manière, pas idéalement compatible avec la vision américaine. La réconciliation nationale, indéchiffrable à Washington, a surpris par l’adhésion populaire interne, les analystes américains qui craignent, toutefois, un retour d’un islamisme insidieux en Algérie.

    Mais c’est sur les réformes internes que les Américains attendent Bouteflika. Réformes du secteur bancaire, libéralisation du commerce, indépendance de la justice, amélioration du statut de la femme, renforcement des droits de l’homme et plus de libertés collectives et individuelles, sont autant de dossiers que les Américains suivent de très près. Si les Américains considèrent que le verre est à moitié vide, Bouteflika y voit un verre à moitié plein. Alger revendique des réformes à son rythme, consciente des dégâts structurels engendrés par 10 années de terrorisme. Washington ne se montre pas pour autant «impatiente», préférant laisser Bouteflika agir à sa guise sur des questions qui sont loin d’être réglées par des alliés traditionnels tels que l’Egypte de Moubarak, le Maroc de Mohamed VI ou l’Arabie Saoudite du Roi Abdallah.

    Le président Bouteflika, même s’il ne l’exprime pas publiquement, compte sur l’administration Bush pour qu’elle assume pleinement son rôle de puissance internationale et d’arbitre des tensions régionales. Il en est ainsi du dossier du Sahara Occidental où Washington épouse la ligne algérienne dans le refus d’enterrer définitivement le plan de James Baker, l’ancien secrétaire d’Etat américain, Texan et ami personnel de Bush père. Alger veut également que les Américains prennent à leur juste valeur les «réformes» consenties par Alger surtout dans le domaine des hydrocarbures, avec la loi Khellil, qui favorise à long terme les investissements en amont de compagnies pétrolières, Anadarko ou Halliburton et qui peut prendre des variations stratégiques avec des compagnies aussi discrètes que puissantes qu’est BRC. Une loi qui n’a pas fini de créer des tensions à un haut niveau de l’Etat. Le président Bouteflika veut également faire des Etats-Unis un partenaire hors hydrocarbures qui pourrait casser le huis clos économique avec l’Europe du Sud en incitant d’autres puissances intermédiaires, dont les compagnies américaines, à encourager les IDE.

    Washington ne répond que partiellement à ces demandes faisant part d’une exigence, parfois immodérée qui ne prend pas en compte le degré de résistance interne. Près de 2.700 visas pour les Algériens en 2004, lançait l’ambassadeur américain à Alger Erdman, alors que les Etats-Unis ne sont pas une terre d’immigration pour les ressortissants algériens, des financements au compte-gouttes: éducation nationale pour les programmes en anglais, protection de la propriété intellectuelle-Copyright- , programme Sisco, sont également autant de «signes» que les Américains mettent en avant pour défendre une politique de «ré-expansion» en Algérie qui est assez lente au regard des capacités américaines. Surtout qu’Alger, soldant ses comptes de manière effrénée avec le FMI et la BM, du fait de liquidités pétrolières avantageuses, attend des Américains davantage d’implication aussi bien sur le dossier de l’OMC que sur l’aide directe.

    Surtout que sur le plan international, face à un Bush affaibli, l’Algérie exécute une partition haut de gamme au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Ainsi, Bush et Bouteflika doivent, selon le temps imparti, renforcer les liens entre les deux pays. Sauf que les deux présidents ne semblent pas en phase sur le timing et l’intensité de ces relations. Bush doit composer avec des réticences au Congrès et dans les milieux diplomatiques qui ne supportent pas l’inflexibilité de Bouteflika sur la question de la normalisation avec Israël et sa propension à jouer le «sudiste» engagé que ce soit au Venezuela, à Cuba, en Syrie, l’Iran ou la Palestine. Quant à Bouteflika, il doit faire avec des centres d’inertie extraordinaire au sein de l’appareil d’Etat et des lobbys économiques qui sont exclus des relations privilégiées avec les Américains. Ce que ces derniers semblent le comprendre que faiblement.

    Source: Le Quotidien d'Oran

  • #2
    @vous

    Bush oui Bush un nom qui fait grincer les dents mais bon
    je ne veux pas revenir sur l'invasion de l'Irak vous pouvez imaginez ce que je pense injustifiable.


    une chose est vrai c'est grace a lui que la geostrategie et la geopolitique
    ont changé. nous etions soumis aux donneurs de lecons europeens mais grace a lui la donne a changé. il nous a donné un petit espace de liberté pour pouvoir a notre tour avancer nos cartes, ce que Bouteflika fait a merveille on jouant sur l'opposition americano-europeennne. une lutte sans merci se joue pour savoir qui aura le control du maghreb et c'est grace a Bush que la nouvelle donne est possible, Bush conscient de la valeur du Petrol Algerien fait le forcing pour nous faire integrer l'OTAN mais il est souvent confronté a l'opposition de certans pays europeens qui voient d'un mauvais oeil l'Algerie devenir un partenaire des USA d'ou la proposition Francaise de proposer a l'Algerie de signer un pacte d'amitié car elle voit son influence fondre comme neige au soleil depuis que les USA ont posé pieds aux maghreb qui devient une plaque tournante de la luttre contre le terrorisme. mais ne soyans pas dupe ils ne veulent que leur interet et avec les americains les choses sont clair, ils sont la pour le business pas d'etat d'ame. au contraire les europeens vous promettent mots et merveilles mais a la fin, c'est la misere qui te guette.
    donc a nous de bien jouer et de bien placer nos cartes pour, le jour venu jouer a egualité avec les pays du nord.

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    • #3
      Américains ou européens veulent, seulement,l'ouverture du marché algérien à leurs produits et le controle des richesses énergétique (pétrole, gaz, matières premières).Cette politique est mise en oeuvre au nom de la lutte anti-terroriste pour les premiers et du dialogue nord-sud pour les seconds.Seul l'astuce change.

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