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La dette publique de la France à près de 1.330 milliards d'euros

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  • La dette publique de la France à près de 1.330 milliards d'euros

    La dette publique de la France à près de 1.330 milliards d'euros


    © REUTERS2009


    PARIS (Reuters) - Le déficit public de la France s'est creusé de près de 15 milliards d'euros en 2008 et la dette publique s'est alourdie de près de 43 milliards, selon les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques publiés par l'Insee.
    La dette publique de la France a augmenté de 42,9 milliards d'euros au quatrième trimestre 2008 pour atteindre 1.327,1 milliards, soit 68% du produit intérieur brut.
    Ce pourcentage représente une hausse de 1,9 point par rapport à la fin du troisième trimestre quand la dette s'élevait à 1.284,2 milliards. La hausse sur l'année ressort à 9,8% après +5,1% en 2007.
    Depuis le début de la législature, la dette publique de la France a progressé de 110,2 milliards.
    Le déficit public s'est élevé à 65,9 milliards d'euros, soit 3,4% du PIB. En 2007, le déficit public était ressorti à 51,3 milliards correspondant à 2,7% du PIB.
    Le Pacte européen de stabilité et de croissance recommande qu'en dehors de circonstances exceptionnelles le déficit public et la dette publique ne dépassent pas respectivement 3% du PIB et 60% du PIB respectivement.
    La loi de finances rectificative présentée par le gouvernement le 4 mars prévoyait que la dette publique représente 67,3% du produit intérieur brut à la fin 2008.
    Elle vise un déficit public de 5,6% du PIB à la fin 2009 pour une dette publique qui atteindrait alors 73,9% du PIB, sur la base d'une hypothèse de contraction du PIB de 1,5%.
    PROCÉDURE POUR DÉFICIT EXCESSIF
    Dans ses perspectives économiques intérimaires publiées mardi, l'Organisation de coopération et de développement économiques prévoit une récession de 3,3% en France cette année, mais avec une atténuation progressive de la crise en cours d'année, avant un nouveau repli de 0,1% de l'activité en 2010.
    Dans ces conditions, le déficit public atteindrait 6,6% du PB cette année puis 8,3% en 2010, selon l'OCDE.
    La Commission européenne a lancé une procédure pour déficit excessif à l'encontre de la France et lui a octroyé un délai de quatre ans pour assainir ses finances publiques, selon un projet de recommandation rendu public la semaine dernière.
    "Le déficit est un instrument de la relance car la relance c'est de la dépense publique", a déclaré le ministre du Budget, Eric Woerth, avant la publication des comptes des administrations publiques.
    "A partir du moment où la relance c'est de la dépense publique, cette dépense publique n'est pas assise sur des recettes, on ne va pas augmenter les impôts donc c'est évidemment financé par le déficit et par la dette", a-t-il ajouté, sur LCI.
    "Au moment où la France sortira de cette crise il faudra bien évidemment commencer à rembourser et on ne pourra y arriver que si on a une croissance qui repart", a poursuivi le ministre.
    Selon l'Insee, la dette de l'État a augmenté de 40,0 milliards au quatrième trimestre, notamment sous l'effet du financement de la Société de Prise de Participation de l'État (SPPE, 11,6 milliards), et de la reprise des dettes de l'Erap (2,4 milliards) et du régime agricole (FFIPSA, 8 milliards).
    En outre, l'État a augmenté sa trésorerie de 4,9 milliards d'euros et procédé à l'achat de billets de trésorerie de l'Acoss pour 10 milliards.
    BAISSE DU TAUX DE PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
    La dette des organismes divers d'administration centrale (ODAC) a quant à elle augmenté de 14,4 milliards pour s'établir à 109,1 milliards, en raison notamment de l'endettement de la Société de financement de l'économie française (SFEF, 13,0 milliards) et de la reprise d'une partie de la dette de l'Acoss (10,0 milliards). Dans le même temps, la trésorerie des ODAC s'est dégradée de 5,7 milliards.
    La dette des administrations publiques locales a progressé de 12,4 milliards, "un rythme comparable à celui observé les années précédentes sur le quatrième trimestre," note l'Insee.
    La dette des administrations de sécurité sociale a en revanche diminué de 23,9 milliards, en raison des reprises de dette (FFIPSA et Acoss) et de la poursuite du désendettement de l'Unedic. Elle s'établissait à 35,1 milliards à la fin du trimestre.
    La dégradation du déficit public en 2008 s'explique principalement par une détérioration des comptes de l'Etat, relève l'Insee.
    La faible progression des recettes publiques (+2,3%), plus lente que celle des dépenses publiques (+3,7%), explique le creusement du déficit, note l'Insee.
    La part de ces recettes rapportée au PIB diminue de 49,6% à 49,3% et celle des dépenses passe de 52,3% à 52,7%.
    Le taux de prélèvements obligatoires diminue de 0,4 point en 2008 (42,8% du PIB après 43,2 % en 2007) en raison de la faible progression des impôts (+1,6%).
    Dans son communiqué, l'Insee souligne que le profil de la dette trimestrielle demeure révisable pendant plusieurs trimestres et que sa seule observation ne permet pas de présager celle du déficit public.
    Véronique Tison et Marc Joanny, édité par Yves Clarisse
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