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Négation des amazyghs au maroc

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  • Négation des amazyghs au maroc

    Sujet interessant et touchant les droits minimum du peuple amazygh marocain humilié par la junte alaouite....


    Les Amazighs (ou berbères) constituent le peuple autochtone d’Afrique du nord. Le terme amazigh signifie «homme libre». Les Amazighs sont aujourd’hui au nombre de trente millions d’individus environ, disséminés sur une dizaine d’Etats : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte (oasis de Siwa), Espagne (Canaries, Ceuta, Melilla) et Niger, Mali, Burkina-Faso, Mauritanie (populations touarègues).
    En termes démographiques, le Maroc est le pays le plus amazigh de l’Afrique du Nord. Les Amazighs représentent environ les 2/3 de la population totale de ce pays, soit environ 20 millions de personnes vivant principalement dans les régions du Rif (nord du Maroc), l’Atlas (centre), le Souss (sud) et le Sud-Est. Les grandes villes comme Casablanca et Rabat comptent également de fortes proportions d’Amazighs.

    Négation des Amazighs du Maroc

    Sous les pouvoirs coloniaux ou post-coloniaux, le fait amazigh (territoire, histoire, langue et culture) a toujours été l’objet de déni, de dénigrement et de rejet. L’Etat-nation obéissant à l’idéologie arabonationaliste, a été bâti sur le principe du jacobinisme le plus strict légué par l’ancien colonisateur français, ce qui s’est traduit par une définition officielle de l’identité nationale exclusivement arabe et islamique, excluant Tamazight, pourtant principal fondement sociolinguistique et culturel de l’identité du pays. Sans reconnaissance politique ni statut juridique, exclue des institutions, l’identité amazighe marginalisée, subit en toute « légalité », les attaques incessantes en vue de son anéantissement total et définitif.
    Le premier projet de loi, dit de Constitution (1908), pratiquait déjà l’exclusion de la composante amazighe pourtant numériquement majoritaire. Son article 18 prévoyait que seuls les arabophones étaient aptes à accéder aux fonctions publiques de l’Etat : « Un alphabète ne doit pas occuper une fonction du Makhzen. Un fonctionnaire doit bien lire et écrire la langue arabe ». En conséquence, un amazigh qui ne sait pas lire et écrire l’arabe est donc assimilé à un alphabète et se trouve automatiquement exclu de la gestion et de l’administration des affaires publiques, y compris dans son propre territoire.
    C’est la première étape du projet d’apartheid marocain à l’encontre des Amazighs.
    Cela est confirmé dans la Constitution actuellement en vigueur qui énonce dans son préambule que « le royaume du Maroc, Etat musulman souverain, dont la langue officielle est l’arabe, constitue une partie du Grand Maghreb Arabe ». La civilisation, l’histoire, la langue plurimillénaires des Amazighs et la réalité de ce peuple autochtone sont ainsi clairement ignorés par la loi suprême du pays.
    En conséquence, légalement, les Amazighs du Maroc ne peuvent prétendre à aucun droit dans la mesure où la loi fondamentale ne reconnaît pas leur existence. D’ailleurs, les membres du gouvernement interpellés par les organisations de la société civile au sujet des droits des Amazighs, ont souvent recours à cet argument.
    La mobilisation active du mouvement citoyen amazigh du Maroc a cependant fini par décider le roi Mohamed-VI à déclarer en juillet 2001, que l’identité amazighe était une « richesse nationale » et qu’un institut royal de la culture amazighe (Ircam) serait créé afin d’assurer « la promotion de la culture amazighe (…), la conception, la préparation et le suivi du processus d’intégration de l’Amazigh dans le système de l’enseignement (…), et de proposer les politiques appropriées qui sont de nature à renforcer la place de l’Amazigh dans l’espace socio-culturel et médiatique national, ainsi que dans les affaires locales et régionales ». Ce nouveau discours qui va dans le sens de l’histoire et des attentes des populations, a été accueilli à l’époque, avec un certain espoir. Mais six ans après, malgré quelques concessions minimes notamment dans le domaine de l’enseignement, on constate que le référentiel idéologique de l’Etat demeure inchangé et les discriminations et les persécutions anti-amazighes demeurent la règle à tous les niveaux institutionnels. Le pays demeure soumis exclusivement à une langue unique, une religion unique, une culture unique et finalement une identité arabo-islamique unique. L’amazighité est repoussée dans la sphère privée et le folklore.
    En définitive, il apparaît clairement que l’absence de reconnaissance constitutionnelle de l’amazighité justifie et « légalise » la relégation de la dimension amazighe.

    Négation des droits civils et politiques des Amazighs

    Après avoir contribué de manière déterminante à libérer le pays de la domination coloniale française et espagnole au siècle dernier, les Amazighs du Maroc, qui croyaient avoir accédé à leur indépendance, réalisent qu’ils sont toujours privés de liberté et de leurs droits même les plus essentiels. Ils continuent donc d’être colonisés, cette fois-ci de l’intérieur, par leurs propres concitoyens, ceux qui ne conçoivent le Maroc qu’exclusivement arabe et islamique. Profitant du sens de l’hospitalité légendaire des Amazighs et manipulant la religion musulmane à des fins d’hégémonie politique, la petite minorité arabonationaliste a fini par bâtir sa domination sur le pays et s’est donnée les instruments politiques, économiques, juridiques, institutionnels et idéologiques lui garantissant la pérennité de son pouvoir absolu.
    L’Instance Equité et Réconciliation (IER), créée en 2003, afin de réparer les préjudices subis par les victimes des violations des droits de l’homme pendant le règne de feu Hassan-II, a vu son rôle limité à un simple dédommagement matériel, sous forme de distribution de quelques subsides aux victimes. Or le pardon et la réconciliation passent nécessairement par la reconnaissance par l’Etat des actes de violations des droits, la poursuite de leurs auteurs, la présentation d’excuses publiques aux victimes et l’engagement solennel des plus hautes autorités que de tels actes ne se reproduiront plus. La crédibilité et l’efficacité de cette instance nécessitent aussi que l’Etat, à tous les niveaux, cesse immédiatement et définitivement ses agissements actuels attentatoires aux droits humains. Sans le respect de ces considérations, ni l’équité, ni la sincérité de l’Etat ne sont établies et par conséquent la confiance ne peut être instaurée. Cela a d’ailleurs déjà amené des militants du mouvement amazigh arbitrairement détenus en 1994 pour avoir publiquement revendiqué le droit à l’enseignement de leur langue, à refuser la compensation financière que leur a proposé l’IER. La justice et la dignité ne sont pas toujours monnayables.
    Par ailleurs, s’il y a réellement volonté de réconciliation nationale, celle-ci doit impliquer la recherche de la vérité sur tous les événements tels qu’ils se sont produits, sans omettre aucun cas d’abus, y compris les moins avouables. Or, à ce jour et à notre connaissance, les événements sanglants dont ont été victimes les populations de la région du Rif (nord du Maroc) en 1958/59 et en 1984, les événements du sud-est en 1956 dont ont été victimes Addi-Ou-Bihi et ses compagnons, l’assassinat de Abbas Msaadi, chef de l’armée de libération, ainsi que les arrestations arbitraires des Amazighs du Moyen Atlas en 1973, demeurent frappés d’ostracisme.
    Le Makhzen, l’IER et le Conseil Consultatif des droits de l’homme restent également muets sur les disparitions forcées de Lakhssassi El-Madani en 1956 et de Boujmaa Hebbaz en 1981.
    Aujourd’hui et plus que jamais, les Amazighs aspirent à vivre dans la liberté et la dignité. Ils souhaitent pouvoir jouir de leurs terres et ressources naturelles et de leurs propres attributs identitaires. Leur droit à l’autodétermination, c’est pour eux le droit à l’existence, au respect et à l’émancipation dans le cadre d’un Etat marocain fédéral démocratique qui leur permettrait d’assurer librement leur développement économique, social et culturel.
    De ces faits, il découle que l’Etat marocain viole les dispositions du droit international qui prévoient que «Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel ».
    Dernière modification par ouarass, 31 mars 2009, 23h09.

  • #2
    Suite

    Violations des droits linguistiques et culturels des Amazighs

    L’article 13 de la Constitution stipule que « tous les citoyens ont également droit à l’éducation » mais pour les Amazighs, il s’agit d’une éducation exclusivement arabisante qui exclue et dévalorise leur langue et leur culture.
    Ainsi et à titre d’exemple, l’histoire officielle du Maroc telle qu’elle est enseignée, commence à l’arrivée des arabes au 7ème siècle. Tous les manuels scolaires, qu’ils soient d’histoire, de littérature ou même de technologie, font l’apologie de la civilisation arabo-islamique au détriment de la culture autochtone amazighe.
    Le phénomène de détérioration des acquis civilisationnels amazighs est incroyablement accéléré à cause de l’arabisation forcée : cela va des interdits frappant l’expression culturelle amazighe, la falsification des faits historiques, l’arabisation de la toponymie, de l’administration, de la justice, de l’enseignement et des grands médias audio-visuels, etc. La domination de l’espace public par l’arabe, langue officielle, langue de l’islam (religion d’Etat) et des institutions (selon Dahir du 26/01/1965 sur l’arabisation), a créé des situations gravement préjudiciables pour les Amazighs dans leur vie sociale.
    A l’école, les enfants amazighs se trouvent encore une fois en déphasage total par rapport aux connaissances acquises directement dans leur milieu linguistique, culturel et familial ou communautaire. Par conséquent, ils ne se reconnaissent pas dans un système éducatif mutilant et qui désoriente toutes leurs connaissances acquises au cours des six premières années de leur vie. Cette violence identitaire crée un traumatisme psychologique dont les effets seront supportés pendant de longues années.
    Le statut de la langue amazighe est méprisé un peu plus à l’occasion de chaque "réforme". La dernière « charte de l’enseignement et de la formation » (1999) a clairement recommandé d’introduire un enseignement de Tamazight mais « pour mieux comprendre les acquis de la civilisation arabe » (chapitres 115 et 116 de ladite charte), ce qui tente de perpétuer l’idée raciste de la supériorité d’une civilisation (arabe) sur une autre (amazighe). C’est dans cet esprit que le gouvernement marocain a initié des enseignements de la langue amazighe dans 300 classes depuis la rentrée scolaire 2003/2004.
    L’Etat a introduit la langue amazigh dans l’enseignement mais sans créer des structures spécialisées (centres de formation des enseignants, centres de recherche sur la langue, etc) nécessaires à une réelle prise en charge de l’enseignement de cette langue. En conséquence, la réalité est très loin de la promesse faite par le gouvernement de « généraliser l’enseignement de la langue amazighe à tous les enfants marocains à partir de 2008 ».
    Les manuels scolaires sont largement envahis par les référentiels religieux, même dans les disciplines scientifiques et techniques. Peu de place est laissée à l’objectivité, à l’éveil du sens critique et à l’universalité. Tout ce qui est arabo-islamique est sacralisé et tout ce qui ne l’est pas est stigmatisé et violemment rejeté.
    Plus grave encore et à titre d’exemple, le manuel d’histoire de la classe de 9ème année du cycle scolaire, distribué par le ministère de l’éducation nationale, comporte des allégations mensongères et falsificatrices et propage une idéologie haineuse et intolérante. Cela a motivé la plainte déposée au mois d’avril 2004 par plusieurs centaines de personnalités amazighes contre le ministre de l’éducation nationale. La justice marocaine a rejeté la plainte pour vice de forme, au motif que les plaignants n’ont pas le droit de s’exprimer au nom de tous les Amazighs du Maroc. (annexe 1)
    Ces faits graves et répétés bafouent totalement les intérêts et le droit de l’enfant à sa personnalité, à sa langue maternelle et à sa culture.
    A cela s’ajoute le fait que les Amazighs, très majoritaires en milieu rural, se voient davantage encore discriminés par le fait de la marginalisation socioéconomique des régions amazighes (taux de scolarisation très bas, faible taux de mixité, absence d’équipements pédagogiques, absence d’infrastructures, etc).
    La Haute commission de l’état-civil marocaine a dressé une liste de prénoms autorisés et où les prénoms amazighs sont frappés d’interdiction. Il est regrettable de constater que plusieurs enfants ont été nommés d’office avec des prénoms arabes et d’autres restent pendant des années sans prénom officiel. Leur seul tort est de vouloir porter un nom en souvenir de leurs ancêtres. Les auteurs de cette liste raciste et des pratiques discriminatoires à l’encontre des Amazighs, n’ont jamais été inquiétés par la justice alors même qu’ils bafouent la loi qui prévoit (Article 6 du dahir de 8 mars 1950) que "le demandeur d’un enregistrement dans l’état civil, choisit un prénom convenable. Il ne faut pas qu’il soit un prénom étranger, un surnom risible, il ne faut pas qu’il touche à la bonne moralité ou à l’ordre public et finalement, il faut qu’il soit authentiquement marocain ».
    La volonté assimilationiste des décideurs publics va être confortée par la nouvelle loi de l’état-civil 37/99, qui impose aux enfants amazighs d’être nommés cette fois-ci, conformément à "l’authenticité arabo-musulmane". Selon cette loi, un enfant amazigh n’a pas le droit de porter un prénom amazigh, sauf par une décision d’un juge, ce qui est contraire à tous les principes qui régissent les droits humains. Les exemples abondent et se multiplient sur l’ensemble du territoire marocain : les prénoms Siman, Anir, Idir, Numidya, Massine, Juba, Sifaw…etc, ont été frappés d’interdits en 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007. Il aura fallu à leurs parents beaucoup de courage et de patience et de disposer de moyens financiers suffisants pour affronter l’hostilité, les obstacles et les intimidations administratives, judiciaires et policières du Makhzen marocain. Les parents de la petite Numidya (à El-Hocima) ont ainsi connu 5 années de procédures avant que le juge ne leur donne enfin gain de cause. En 2007, les parents des nouveau-nés Sifaw à Figuig, Amazigh à Goulmima, Macine à Talcint, Aynas à Casablanca, Massine à Sefrou, Lounes à Tanougha, ont du affronter l’administration et la justice pour faire reconnaître leur droit de choisir un prénom amazigh pour leurs enfants.
    La peur de l’autorité, la lenteur et le coût de la procédure, les tracasseries administratives… etc, contraignent beaucoup de parents à renoncer à donner des prénoms amazighs à leurs enfants.
    Dernière modification par ouarass, 31 mars 2009, 23h04.

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    • #3
      Suite et fin

      Par ailleurs, depuis la création de l’Ircam, les autorités marocaines tentent de faire admettre l’idée que toutes les revendications des Amazighs du Maroc ont trouvé leur débouché dans la création de cet organisme de recherche. Ce serait faire l’impasse sur les graves violations des droits que les Amazighs subissent au quotidien et tenter de faire oublier que l’essentiel des revendications des Amazighs réside dans la reconnaissance des droits économiques, sociaux, culturels et linguistiques du peuple amazigh du Maroc, qui ferait de l’individu amazigh un citoyen à part entière, jouissant pleinement de tous ses droits, dans un Etat démocratique, laique, libre, pluriel et ouvert sur l’universel.

      Racisme et discriminations anti-amazighs

      La volonté de ceux qui maintiennent leurs privilèges économiques, sociaux et politiques, vise explicitement la reproduction et l’héritage de la connaissance et du pouvoir économique et politique. Or il se trouve que les Amazighs n’ont pas un accès équitable aux ressources nationales et aux emplois publics, notamment de niveau cadre, dès lors qu’ils manifestent leur amazighité, ou encore s’ils ne font pas montre d’une ardeur particulière à défendre le caractère arabo-islamique du Maroc. Pour contredire les faits de discriminations, les autorités citent souvent des exemples de personnes amazighes occupant de hauts postes de responsabilité dans l’administration. Ils omettent cependant de préciser que l’accès et le maintien de quelques Amazighs à ces postes ont été obtenus au mieux, au prix d’un refoulement identitaire et d’un silence contraint, au pire par l’assimilation forcée, par la corruption et/ou par les menaces et intimidations exercées sur eux.
      L’article 12 du texte constitutionnel prévoit que « tous les citoyens peuvent accéder, dans les mêmes conditions, aux fonctions et emplois publics », mais pour le citoyen amazigh, cela n’est vrai qu’à la condition d’abandonner ou de cacher son identité.
      L’article 5 de la Constitution qui stipule que « tous les marocains sont égaux devant la loi » est contredit par les pratiques qui négligent l’individu amazigh. Au sein des instances judiciaires, les citoyens amazighs ne comprenant pas et ne parlant pas l’arabe, ont besoin, pour assurer leur défense, d’un traducteur. En l’absence d’un traducteur officiel, le juge selon sa propre volonté, peut décider de désigner un policier ou un citoyen parmi les présents dans la salle d’audience, pour assurer la traduction. Pourtant l’article 120 du code de procédure pénale prévoit que la traduction soit faite par un traducteur assermenté. Mais le respect du droit devient superflu dès lors qu’il s’agit des Amazighs.
      Les autorités administratives et policières adoptent systématiquement une attitude arrogante et humiliante envers les citoyens amazighs. Une personne qui ne maîtrise pas la langue arabe est totalement démunie, fragilisée, incapable de faire valoir ses arguments et son bon droit.
      L’intolérance, la haine et la violence anti-amazighes qui ont atteint un niveau extrême dans les universités marocaines et la tension qui s’y est désormais installée, sont le résultat de plusieurs décennies de politiques publiques fondées sur l’apologie de l’arabité et le mépris de l’amazighité, faisant le lit du racisme, des discriminations et de l’exclusion de l’identité et du peuple amazighs. Des institutions de l’Etat, des responsables politiques, des enseignants, des imams influencés par l’idéologie panarabiste, se sont rendus coupables d’actes ou de propos ouvertement amazighophobes sans jamais avoir été inquiétés par la justice marocaine malgré les plaintes déposées à leur encontre.
      Contrairement aux prétentions des autorités, les associations amazighes sont exclues des soutiens financiers que l’Etat est censé accorder aux associations. A notre connaissance, il n’existe aucune association amazighe, sur tout le territoire marocain, bénéficiant d’un local appartenant à une collectivité publique.
      Dans le domaine de l’audio-visuel, les grands médias publics ne s’adressent aux marocains quasiment qu’en langue arabe. Le système audio-visuel d’information et de divertissement est donc totalement déconnecté de la réalité marocaine. Depuis quelques années, les chaînes de télévision RTM et 2M diffusent quotidiennement trois émissions de 10 minutes d’informations en langue amazighe, alors que leur cahier de charges prévoit de consacrer 30% du temps d’antenne à la langue et à la culture amazighes.
      Alors que les 2/3 des marocains sont des Amazighs, la télévision consacre 18 heures par jour (soit 75%) aux programmes en arabe, 5 heures et demie (soit 23%) en français et 0,5 heure en amazigh (soit 2%).
      La langue amazighe connaît également des discriminations au sein de la radio nationale où des restrictions lui sont imposées notamment dans les reportages et la réduction des horaires d’émission. Les journalistes amazighophones de la radio et télévision publiques (RTM) ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que leurs collègues (inexistence d’un département amazigh, moyens de travail beaucoup plus réduits…). De même, au sein de l’Institut Supérieur de Journalisme, il n’existe pas de structure spécialisée en Tamazight, ce qui handicape les étudiants qui optent pour la filière amazighophone.
      Pour la 2ème année consécutive, le « concert de la tolérance » organisé le 27 octobre 2007 à Agadir par la chaine de TV 2M et TF1, en partenariat avec les collectivités locales (Municipalité, Région), a exclu les artistes amazighs.
      L’écriture Tifinagh ayant été officiellement adoptée comme l’alphabet de la langue amazighe, la municipalité de Nador (région du Rif) a entrepris le 29/04/2003, de réécrire les panneaux de signalisation routière en ajoutant, à côté de l’arabe, le Tifinagh. Quelques heures après et en pleine nuit, des agents du ministère de l’intérieur ont arraché les premiers panneaux installés, ont saisi dans les locaux de la municipalité tous les panneaux portant l’écriture Tifinagh. Les Amazighs se sont étonnés et indignés de cet acte agressif qui vise à interdire toute expression publique de l’amazighité.
      La presse et les publications amazighes, qu’elles soient associatives ou privées ne bénéficient d’aucune aide financière de la part de l’Etat, alors que l’édition en arabe profite largement des budgets publics. Pire, la presse amazighe matériellement fragile est confrontée à des obstacles d’impression et de distribution.
      En matière d’intolérance vis-à-vis de la culture amazighe, on enregistre de nombreux appels à la haine anti-amazighe émanant d’une certaine presse et dans quelques mosquées, sans que les autorités n’interviennent pour y mettre un terme. Des responsables gouvernementaux de haut rang et des personnalités politiques sont signataires du « manifeste pour l’arabisation du Maroc » (1970) qui traite de manière raciste, le peuple amazigh et son identité. Au cours de l’année 2005, des attaques d’une grande virulence ont été entendus dans certaines mosquées à l’encontre des Amazighs, qualifiés de «mouvement sioniste». Les imams racistes clament tout simplement que «tamazight est contraire aux préceptes de l’islam» et demandent aux marocains et marocaines de ne s’attacher qu’à la seule arabité, érigée en «6ème fondement de l’islam».
      Les auteurs de ces propos racistes n’ont jamais été inquiétés par la justice.

      Congrès Mondial Amazigh (CMA), Novembre 2007
      Dernière modification par ouarass, 31 mars 2009, 23h07.

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      • #4
        Congrès Mondial Amazigh (CMA), Novembre 2007


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        • #5
          Y a pas de lézard.La source est authentique.....

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          • #6
            J'en doute pas khouya.
            Je suis marocain et et ressusciter "l'empire de tamazgha"qui n'a jamais existé me font vraiment rire.

            Je vois des forumeurs ici aussi halluciner de telle chose et je necomprend pas pourquoi.

            Mais bon de nos tout le monde a appris a se procurer une pancarte, creer son "congres" et revendiquer la liberté, democratie, droit .... etc

            Ca devient ennuiyant ...

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            • #7
              Hélas, c'est la triste réalité des hommes libres, les Amazighs. Après avoir crée des empires immenses, ils sont devenus des étrangers chez eux juste bons à être méprisés par des régimes terroristes. C'est un retournement que même l'histoire n'a pas pu expliquer.

              En fait, dans le cas du Maroc que je connais très bien, les Amazighs sont considérés comme des fantômes qui ne doivent avoir aucun droit sauf celui de la fermer. Regardez les médias dits marocains, on dirait ceux d'Égypte ou d'Irak. Et les Amazighs ? Ils sont priés d'aller voir ailleurs.

              Cependant, que le régime colonialiste-proxénète-saoudien de Rabat sache qu'un jour ce peuple qu'il ne cesse jamais de mépriser va lui montrer les étoiles dans le ciel en plein jour- comme on le dit si bien en tamazight. C'est juste une question de temps.

              J'abhorre le régime les Alaouites terroristes, suceurs de nos richesses...
              Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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              • #8
                Les amazyghs peuvent trés bien se "libérer" du joug colonial.Il suffit qu'ils se battent.Ils en sont capables.

                Commentaire


                • #9
                  Cependant, que le régime colonialiste-proxénète-saoudien de Rabat sache qu'un jour ce peuple qu'il ne cesse jamais de mépriser va lui montrer les étoiles dans le ciel en plein jour- comme on le dit si bien en tamazight. C'est juste une question de temps
                  ____________
                  Calme toi l'ami. Au Maroc il y a que des arabes d'origine bérbére comme qu'il y en a des bérbéres d'origine arabe. alors on est tous des bérbéres soit en parlant arabe ou rifain ou tachelhite. Ici c'est le Maroc pas une colonie d'arabie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Les amazyghs peuvent trés bien se "libérer" du joug colonial.Il suffit qu'ils se battent.Ils en sont capables.
                    ____________
                    Ils ont besoin d'un "bourasse" comme capitaine pour gagner cette bataile.

                    Commentaire


                    • #11
                      Ca devient une mode de taper sur le dos de l'arabe, tu glisses sur une peau de banane et c'est la faute d'un arabe.
                      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

                      Commentaire


                      • #12
                        oui, alors moi je crois etre plutot d'origine arabe, mais je ne suis du tout pas dans cette "elite". est ce que c'est moi qui risque de prendre la claque finalement ?!!!

                        Commentaire


                        • #13
                          Oui, tu as tout a fait raison
                          Allez quand commenceront-nous a nous liberer des (envahisseurs)?
                          mais à mon humble avis ,avant d'en arriver là il faudrait d'abord commencer a nous entre-massacrer jusqu au dernier.:22: :22: :22:
                          certains sont des (rigolos)

                          Commentaire


                          • #14
                            Ils ont besoin d'un "bourasse" comme capitaine pour gagner cette bataile.
                            Rigole le cabo.Ce jour viendra où les hyènes déguerpiront.

                            Commentaire


                            • #15
                              ''Ici c'est le Maroc pas une colonie d'arabie.''

                              Oh que oui, le Maroc est devenu plus qu'un colonie arabe. Je dirais même plus : un borde... arabe oû tous les Arabes du Golfe peuvent passer leurs vacances avec des filles vierges que le Makhzen proxénète leur offre...
                              Dernière modification par amazigh III, 01 avril 2009, 17h56.
                              Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

                              Commentaire

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