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Une gerbe de fleurs sur la tombe du colonel Ali Mellah

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  • Une gerbe de fleurs sur la tombe du colonel Ali Mellah

    Le 52e anniversaire de sa disparition a été commémoré hier

    L’association Machaâl Echahid (Flambeau des Martyrs) a rendu, hier, à El-Alia, un vibrant hommage au chahid, le colonel Ali Mellah, dit «Si Chérif». Ses frères de combat, dont Abderrahmane Ben Saïd et Hocine Megharbi, sont revenus sur le parcours de cet homme hors du commun. Ils ont également rappelé les qualités de celui qui a été nommé à la tête de la wilaya VI historique.

    Cinquante-deux ans ont passé depuis la disparition du colonel si Chérif, personnage qui reste aujourd’hui historique. Né en 1924 dans le village Taka à Mkira, à Draa El-Mizan, «Ali Mellah était un homme de cœur, bon, généreux et sensible. Il était aussi un excellent orateur qui saisissait chaque occasion, au cours de ses déplacements, pour réunir les moudjahidine et leur donner des conférences d’orientation politique et religieuse», précisera El-Hadja Saadia, la veuve du défunt. Et d’ajouter : «Il n’est jamais revenu en arrière quand il a décidé de prendre les armes contre l’armée coloniale.»

    Hocine Gouassmia, membre de l’association Machaâl Echahid, et ami d’Amar Mellah, fils du colonel Mellah, a déclaré : «Nous sommes ici pour rendre hommage à la mémoire d’un grand guerrier. Ali Mellah a beaucoup donné pour la révolution algérienne. Aujourd’hui, il mérite que nous lui rendions cet hommage.»

    Après un long parcours de combattant, Ali Mellah a pu se rendre dans son village et voir sa petite famille une dernière fois. «Comme son fils Amar était couché, si Chérif n’a pas osé le réveiller. Il s’est juste penché pour l’embrasser avant de quitter le domicile. Son fils avait 8 ans et il ne l’avait pas vu grandir. A cet instant, quelques larmes tombèrent sur le visage de l’enfant et le réveillèrent. Voyant les yeux de son père inondés de larmes, Amar s’est mis à pleurer. C’est sur cette scène que le colonel si Chérif nous quitta pour ne plus jamais revenir», raconte, les larmes aux yeux, El-Hadja Saadia.

    Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe, à l’occasion, par les membres de sa famille ainsi que ses amis.
    Lynda Louifi
    Le colonel Ali Mellah, en quelques lignes

    C’est le 31 mars 1957 que le colonel Ali Mellah rejoignit la grande liste des martyrs de la guerre de libération nationale. Né en 1924 au village Taka, à Mkira, dans la daïra de Draa El-Mizan, il reçut de son père une éducation arabo-islamique et fréquenta l’école coranique et la zaouïa. A l’âge de 21 ans, il adhéra au PPA et ne tarda pas à devenir un responsable de kasma (secteur) dans son douar.

    En 1947, il se heurta pour la première fois à l’administration coloniale à l’occasion d’une campagne électorale. En 1948, son fils unique est venu au monde. Quand il prit part au déclenchement du 1er-Novembre 1954, il était à la tête des deux régions, Tigzirt et Azazga.

    En 1955, bien que contraint de se replier à Aïn El-Hammam, à cause d’une blessure à la jambe, il continua, malgré tout, à diriger son secteur. Une fois rétabli, il reprit son commandement et entreprit de favoriser la pénétration de la révolution dans le Sud, en commençant par les régions de Sour El- Ghozlane et Ksar El-Boukhari.

    Ali Mellah prit une part active à la préparation du congrès de la Soummam en 1956. Au terme de ce congrès, le Sahara fut érigé en wilaya VI, placée sous le commandement de si Chérif, nommé colonel, membre suppléant du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Sur son chemin de retour de la vallée de la Soummam vers la wilaya VI, il s’est permis un bref arrêt nocturne dans son village pour rendre visite à sa petite famille. Une visite qui s’avéra la dernière puisqu’il devait tomber au champ d’honneur sept mois plus tard.

    Jeune Indépendant
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