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La fin de la crise ? Ce sera 2015, si tout va bien...

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  • La fin de la crise ? Ce sera 2015, si tout va bien...

    Et l'autre clown Strauss Kahn qui nous annonce la fin de la crise pour 2010.
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    Alors que ministres et conseillers s'évertuent à diffuser la parole optimiste qui voudrait qu'à la fin de l'année, la crise ne sera plus qu'un mauvais souvenir, l'économiste James Galbraith publiait un texte dans une revue américaine démontant les visions angélistes de la crise, critiquant la faiblesse de la relance américaine, et appelant à un plan d'une envergure comparable à l'effort de guerre américain après la crise 1929.

    C'est un texte qui ne suscitera pas l'optimisme, pas plus qu'il ne redonnera confiance aux ménages.

    N'en déplaise à Alain Minc. Il est l'oeuvre de James Galbraith, le fils de son père, célèbre économiste d'obédience keynésienne, conseiller des présidents Roosevelt, Johnson et Kennedy.

    Ce mois-ci, James Galbraith donc, lui-même économiste, publiait un long texte dans la revue Washington Monthly, dans lequel il remet en cause la pensée économique mais aussi les modèles informatiques issus de l'après guerre qui ne seraient « pas aptes à rendre compte de la crise et à en prévoir les développements, en raison de la durée qui sera nécessaire au désendettement des ménages, au nettoyage des écuries d’Augias bancaires, à la disparition des surcapacités et au rétablissement de la confiance ».

    Galbraith prend pour exemple la faiblesse du plan de relance américain que d'aucuns qualifient « d'impressionnant ». Sans comparaison avec le plan de relance mis en place par l'administration Roosevelt après la crise de 1929: « Si l’on prend en compte la caractéristique financière hors norme de cette crise, la relance par le crédit, même une fois « réparé » le système bancaire, n’est qu’une illusion, juge-t-il, et l’intervention de l’Etat devrait alors changer de braquet. A quel point ? Galbraith rappelle en quelques chiffres: l’ampleur des efforts déployés par Roosevelt : 60% des chômeurs employés par les grands travaux de l’Etat. Un milliard d’arbres plantés. 2500 hôpitaux, 45 000 écoles, 7 800 ponts, plus d’un million de km de réseau routier et un millier d’aéroports construits ou rénovés. Sans oublier l’embauche de 3000 artistes, dont Pollock et de Kooning ».

    Obama: aucune pensée économique

    Galbraith met ici clairement en cause Obama et son entourage : si le président américain a un programme économique, « il n’y a jusqu’à présent, aucune manifestation claire de la pensée qui sous-tend ce programme ». Bien au contraire les conseillers économiques du président seraient tous peu ou prou animés par la conviction profonde que le marché est capable de se s'auto-stabiliser. Bref, la crise est derrière nous tant la main invisible travaille d'arrache-pied.

    C'est là que Galbraith entreprend de démonter le scénario du Congressional Budget Office, l’organisme public sur lequel s’appuient les législateurs pour évaluer la situation de l’économie et préparer leurs projets de budget. Il prévoyait un redémarrage débutant à la fin de cette année, avec un retour à la normale l’économie aux alentours de 2015.

    Inutile de gaver les banques

    Un scénario élaboré à partir des modèles passés alors que dans son hypothèse, Galbraith évoque une crise sans précédents. Ainsi, note l'économiste au coeur du modèle du CBO, on trouve un « taux naturel de chômage » de 4,8 pour cent. Et ce modèle ramène dans tous les cas l’économie vers cette valeur, quoi qu’il arrive. Dans le monde réel, toutefois, il n’y a aucune raison permettant de croire que cela se produise. Certaines prévisions alternatives, indemnes de la mystique du retour à la « normale », prévoient désormais un écart de production deux fois plus grand que ce que prédit le modèle du CBO, et aucun redémarrage à court terme ».

    Galbraith fait un utile retour en arrière: « si nous assistons à un véritable effondrement de la finance, les modèles ne serviront à rien. Il est donc utile d’effectuer un retour en arrière, en deçà des années d’après-guerre, pour remonter jusqu’à l’expérience de la Grande Dépression. Et seule une analyse de type qualitatif et historique le permet. Nos modèles informatiques modernes ne tiennent tout simplement pas compte de l’élément clé de cette crise qui est, précisément, l’effondrement du système financier. Si le système bancaire est paralysé, alors pour être efficace le secteur public doit faire beaucoup plus ».Il sera difficile de faire aussi « bien », car c'est uniquement l'effort de guerre qui a relancé l'économie américaine. Même « la relance du secteur financier privé a pris vingt ans, durant lesquels la guerre s’est déroulée ».

    D'où la conclusion de Galbraith: « le plein rétablissement du système de crédit privé sera long. Il suivra - et ne précédera pas - la restauration de finances saines pour les ménages. En aucun cas le projet consistant à ressusciter l’économie en gavant d’argent les banques ne fonctionnera. Une politique efficace ne peut fonctionner que dans l’autre sens ».

    La crise réclame un véritable effort de guerre

    Galbraith réclame la mise en place d'un super-plan de relance : soutien de long terme à tous les services et investissements publics, augmentation des prestations sociales (Galbraith vante ici l'atout économique majeur que représente le principe d'une sécurité sociale universelle...), un vaste programme d'emploi, la suspension des charges salariales, la prise en charge par le gouvernement des banques insolvables. Rien de comparable pourtant avec l'effort de guerre.

    Quoi d'autre alors? Pas de solution miracle, ni de retour rapide à la normale à espérer – 20 ans selon Galbraith-« les plus gros problèmes auxquels nous soyons confrontés sont la sécurité énergétique et le changement climatique. Ce sont des difficultés énormes, car l’énergie sous-tend tout ce que nous faisons, et parce que le changement climatique menace la survie de la civilisation. En la matière, c’est évidemment un effort national qui est nécessaire. Une telle entreprise, à condition qu’elle soit convenablement menée, en combinant la planification et les marchés, pourrait ajouter 5 ou même 10 pour cent de PIB à l’investissement net. Cela n’atteindrait pas l’ampleur de la mobilisation en temps de guerre, mais pourrait probablement ramener la nation vers le plein emploi et l’y maintenir pendant des années. En outre, cette tâche ressemble à la mobilisation en temps de guerre de façon importante sur le plan financier ».

    Galbraith prévient, la dette et le déficit augmenteront mais « le choix doit s’effectuer entre un comportement actif, qui augmente la dette tout en créant des emplois et reconstruit l’Amérique, ou un comportement passif, augmentant la dette car les revenus s’effondrent, parce que la population doit être secourue par les programme sociaux, et que le Trésor souhaite, sans raison valable, sauver les grands banquiers et leur éviter les pertes ».

    Régis Soubrouillard
    01 Avril 2009. Marianne2
    Dernière modification par zek, 01 avril 2009, 08h31.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    La fin de la crise ne viendras que de l'autre coté de l'atlantic (USA). La crise a commencé aux USA et finira aux USA. Logiquement, si elle finit aux USA en 2015, il faut encore minimum un an pour l'europe.
    On se souvient des décalarations des responsables Français au sujet de la crise, ils disaient tous que la France est à l'abri et que le système français est protégé!
    L'Europe et ses vieux dirigeants manquent de visibilité et de creativités, ils attendent la solution des USA.
    Dernière modification par Nomad7, 01 avril 2009, 08h49.
    "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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    • #3
      il faut repenser notre systeme liberale et pour cela ca va prendre du temps quand on sait quand 60 ans on a deja consomé 1/3 des resources naturels je crois que la plus grosse crise est devant nous

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