Belle comme le soleil qui caressait sa chevelure irradiée
Malgré ces regards indiscrets qui la desabillaient
Elle avancait vers lui d'un pas sûr et régulier
Qu'il dégustait avec délice
Comme s'il la voyait pour la premiere fois
Il la savait trop belle pour lui
Il la savait imprévisible
Indomptable mais majéstueusement belle
Mystifiée, aimée, choyée
Idolatrée
Érigée sur un Pied d'estal au point de devenir inaccessible
Insaisissable
Volatile mais toujours de plus en plus belle
Il lui donna tout, absolument tout
Le meilleur de lui-même
Sans rien attendre en retour
Sa présence, à elle seule, suffisait à le rendre le plus heureux des hommes
À chacune de leurs rencontres
Il la voyait comme si c'était la dernière fois
À chacune de leurs rencontres sa main tracait ses sourcils
Dessinait ses lèvres
Parcourait ses reliefs vierges et immaculés caresse par caresse
Il ne voulait rien changer en elle
Ni son insouciance, ni son indépendance
Son amour pour la gazelle était grand
Comme l'immensité du désert necessaire à son épanuissement
Avant de la connaître, ses phrases étaient inaudibles
Sa parole muette
Son verbe torturé
Avant de la connaître
Il n'avait ni maison
Ni un destin à se mettre sous la dent
Il trainait sa chaussure trouée
Dans cette cité écrasée par la canicule
Parmis les débris de verre, les capsules de bière
Et les chiens errants
Avant de la connaître
Bien avant déja
Là-bas, loin
Dans sa préhistoire
Dans un songe qui n'avait pas le droit de mettre pied-à-terre
Il y avait elle, la fleur du petit prince, la reine des adorées
Si elle n'avait pas existé, il l'aurait inventée
Pour se réfugier dans ses intempéries
Pour se desalterer à sa source
Elle avait la jeunesse, la grâce, la beauté
Pourtant ...
Aigle
_______________________
"Est-ce ainsi que les hommes vivent...." Louis Aragon
Malgré ces regards indiscrets qui la desabillaient
Elle avancait vers lui d'un pas sûr et régulier
Qu'il dégustait avec délice
Comme s'il la voyait pour la premiere fois
Il la savait trop belle pour lui
Il la savait imprévisible
Indomptable mais majéstueusement belle
Mystifiée, aimée, choyée
Idolatrée
Érigée sur un Pied d'estal au point de devenir inaccessible
Insaisissable
Volatile mais toujours de plus en plus belle
Il lui donna tout, absolument tout
Le meilleur de lui-même
Sans rien attendre en retour
Sa présence, à elle seule, suffisait à le rendre le plus heureux des hommes
À chacune de leurs rencontres
Il la voyait comme si c'était la dernière fois
À chacune de leurs rencontres sa main tracait ses sourcils
Dessinait ses lèvres
Parcourait ses reliefs vierges et immaculés caresse par caresse
Il ne voulait rien changer en elle
Ni son insouciance, ni son indépendance
Son amour pour la gazelle était grand
Comme l'immensité du désert necessaire à son épanuissement
Avant de la connaître, ses phrases étaient inaudibles
Sa parole muette
Son verbe torturé
Avant de la connaître
Il n'avait ni maison
Ni un destin à se mettre sous la dent
Il trainait sa chaussure trouée
Dans cette cité écrasée par la canicule
Parmis les débris de verre, les capsules de bière
Et les chiens errants
Avant de la connaître
Bien avant déja
Là-bas, loin
Dans sa préhistoire
Dans un songe qui n'avait pas le droit de mettre pied-à-terre
Il y avait elle, la fleur du petit prince, la reine des adorées
Si elle n'avait pas existé, il l'aurait inventée
Pour se réfugier dans ses intempéries
Pour se desalterer à sa source
Elle avait la jeunesse, la grâce, la beauté
Pourtant ...
Aigle
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"Est-ce ainsi que les hommes vivent...." Louis Aragon
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