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Afghanistan : l'Iran donne des gages à Obama

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    Afghanistan : l'Iran donne des gages à Obama


    A l'occasion de la conférence internationale sur la situation afghane à La Haye, Téhéran a promis d'appuyer le virage américain dans la région, et Washington renoué le contact diplomatique avec l'Iran.

    Il reste timide, mais entre Washington et Téhéran c'est un vrai dégel : l'Iran a apporté mardi un soutien politique mesuré à la stratégie afghane du président Obama et promis d'appuyer le virage des États-Unis vers des plans moins exclusivement militaires.

    «L'envoi de troupes étrangères n'a rien amélioré en Afghanistan et il paraît probable qu'un engagement militaire accru sera lui aussi inefficace», a prévenu Medhi Akhundzadeh, chef adjoint de la diplomatie iranienne lors d'une conférence internationale à La Haye. Mais sous le regard de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, il s'est empressé d'ajouter : «L'Iran est tout à fait prêt à participer à des projets visant (…) à développer et à reconstruire le pays.»


    Points de convergence

    Sous l'égide de l'ONU, la conférence de La Haye voulait mobiliser l'assistance internationale en faveur d'un pays plongé dans le chaos au bout de sept ans d'occupation occidentale. Quatre jours après que la Maison-Blanche eut décidé de corriger le tir en Afghanistan et dans la région, c'était surtout un test de crédibilité pour Barack Obama. Téhéran, invité avec l'accord express de Washington, a posé mardi ses cartes sur la table et permis l'ouverture.

    L'Iran partage une frontière de près de 1 000 km avec l'Afghanistan. Il ne peut se réjouir de voir le contingent militaire américain déployé chez son voisin passer brutalement de 38 000 à 60 000 hommes, comme l'a décidé Washington. Mais sur beaucoup d'autres points, les prescriptions afghanes de Medhi Akhundzadeh semblaient tirées tout droit du catalogue Obama.

    Le diplomate iranien, expert de l'Asie centrale, a insisté sur la nécessité d'associer les voisins de l'Afghanistan à la recherche d'une solution politique. La République islamique bien sûr, mais aussi le Pakistan. Comme Washington et ses alliés, Téhéran veut «afghaniser» la police et l'armée, combattre efficacement le trafic de drogue, relancer l'agriculture traditionnelle et reconstruire les infrastructures.

    Hillary Clinton a jugé «prometteuse» l'intervention du diplomate iranien. Sans citer Téhéran, elle a aussi affirmé que la conférence de La Haye a atteint tous les objectifs recherchés par les États-Unis et du même coup garanti «la coopération de chacun des pays représentés». Dans l'après-midi, Richard Holbrooke, émissaire de la Maison-Blanche pour l'Afghanistan et le Pakistan, a brièvement rencontré le chef de la délégation iranienne et promis de «garder le contact» avec Medhi Akhundzadeh.

    L'Iran, majoritairement chiite, s'était déjà rapproché des États-Unis en 2001 après que les troupes américaines et occidentales eurent chassé les talibans, sunnites, du pouvoir à Kaboul. Mais cette éclaircie avait tourné court. Quelques semaines plus tard, le président George W. Bush avait inscrit la République islamique sur son «axe du mal», aux côtés de l'Irak et de la Corée du Nord. Il avait du coup refermé la ligne que Barack Obama veut aujourd'hui rouvrir.

    Le Figaro
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