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Le chef des talibans au Pakistan déclare la guerre aux Etats-Unis. Baitullah Mehsud, lié au réseau Al-Qaida, a revendiqué hier l'attaque commise la veille contre une école de police à Bannu, dans le nord-ouest du Pakistan, et menacé de commettre d'autres attentats, en particulier sur le territoire américain. « Très bientôt, nous nous vengerons des Etats-Unis, non pas en Afghanistan mais à Washington, ce qui étonnera le monde entier », a averti le chef taliban dans un appel téléphonique à l'AFP, passé depuis un lieu inconnu.
Les Etats-Unis ont dernièrement offert une récompense de cinq millions de dollars pour toute information pouvant mener à sa capture. Baitullah Mehsud est désigné comme un maillon essentiel d'Al-Qaida opérant depuis les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, où déborde désormais la guerre en Afghanistan. L'attentat contre l'école de police « a été commis en représailles aux frappes menées par des drones [avions sans pilote] sur les zones tribales [devenues un repaire de terroristes]. Il y aura d'autres attaques semblables », a-t-il averti. Chef du Mouvement des talibans pakistanais (Tehreek-e-Taliban Pakistan, TTP), Baitullah Mehsud est l'homme le plus recherché du pays. Il est accusé d'avoir commandité l'assassinat de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, fin 2007. Il est aussi soupçonné d'être derrière l'attentat contre l'hôtel Marriott d'Islamabad, en septembre 2008.
Ses menaces coïncident avec la conférence internationale, ouverte hier à La Haye, sur la reconstruction et le développement en Afghanistan. Neuf organisations internationales et soixante-douze pays étaient représentés à cette conférence, quatre jours après que Barack Obama a dévoilé sa nouvelle stratégie pour l'Afghanistan. Outre une nette augmentation de l'engagement militaire et civil, elle prévoit que le Pakistan joue un rôle clé pour lutter contre le terrorisme. A condition qu'il soit en mesure de mener cette guerre sur son propre territoire. L'attentat de Baitullah Mehsud, lundi, prouve le contraire. Pour tenter d'y remédier, Washington compte tripler l'aide au Pakistan, et discuter avec les talibans ayant renoncé à la violence. De leur côté, le Pakistan et l'Afghanistan se retrouvent aujourd'hui à Ankara pour améliorer la coopération sécuritaire contre le terrorisme à leur frontière.
Faustine Vincent
20minutes
Les Etats-Unis ont dernièrement offert une récompense de cinq millions de dollars pour toute information pouvant mener à sa capture. Baitullah Mehsud est désigné comme un maillon essentiel d'Al-Qaida opérant depuis les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, où déborde désormais la guerre en Afghanistan. L'attentat contre l'école de police « a été commis en représailles aux frappes menées par des drones [avions sans pilote] sur les zones tribales [devenues un repaire de terroristes]. Il y aura d'autres attaques semblables », a-t-il averti. Chef du Mouvement des talibans pakistanais (Tehreek-e-Taliban Pakistan, TTP), Baitullah Mehsud est l'homme le plus recherché du pays. Il est accusé d'avoir commandité l'assassinat de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, fin 2007. Il est aussi soupçonné d'être derrière l'attentat contre l'hôtel Marriott d'Islamabad, en septembre 2008.
Ses menaces coïncident avec la conférence internationale, ouverte hier à La Haye, sur la reconstruction et le développement en Afghanistan. Neuf organisations internationales et soixante-douze pays étaient représentés à cette conférence, quatre jours après que Barack Obama a dévoilé sa nouvelle stratégie pour l'Afghanistan. Outre une nette augmentation de l'engagement militaire et civil, elle prévoit que le Pakistan joue un rôle clé pour lutter contre le terrorisme. A condition qu'il soit en mesure de mener cette guerre sur son propre territoire. L'attentat de Baitullah Mehsud, lundi, prouve le contraire. Pour tenter d'y remédier, Washington compte tripler l'aide au Pakistan, et discuter avec les talibans ayant renoncé à la violence. De leur côté, le Pakistan et l'Afghanistan se retrouvent aujourd'hui à Ankara pour améliorer la coopération sécuritaire contre le terrorisme à leur frontière.
Faustine Vincent
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